Élections municipales : beaucoup d'engagements pour développer le TEC, mais peu de moyens pour les financer
MONTRÉAL, le 21 oct. 2013 /CNW Telbec/ - À l'aube des élections municipales, l'Association du transport urbain du Québec (ATUQ) se réjouit que plusieurs candidats se soient engagés à bonifier les services de transport en commun (TEC) dans plusieurs villes québécoises. Toutefois, l'ATUQ souhaite rappeler que tous ces engagements ont un coût et, qu'à l'heure actuelle, la pérennité du financement du TEC n'est pas assurée.
Le financement du TEC : le nerf de la guerre
Depuis plusieurs années, l'ATUQ multiplie les actions auprès des différentes instances gouvernementales pour leur démontrer que des investissements majeurs sont requis rapidement pour bonifier substantiellement l'offre de service et pour assurer le maintien des actifs actuels. «L'ATUQ comprend toutefois la situation budgétaire de la province et est sensibilisée face à sa préoccupation à atteindre un équilibre budgétaire, mais selon elle, le vrai coût, ce n'est pas d'investir maintenant, c'est plutôt de ne rien faire. En effet, il est urgent d'investir dans le maintien et le développement du TEC, et plus on attend, plus le coût sera élevé», a mentionné Mme France Vézina, directrice générale de l'ATUQ.
L'ATUQ reconnait aussi que les villes où œuvrent ses membres contribuent de façon très importante au TEC et que leur apport financier n'a cessé de croître au fil du temps. Cependant, la croissance de l'achalandage et la forte demande exercent une pression de plus en plus forte sur l'offre de TEC et cela pourrait bientôt être difficilement conciliable avec les leviers actuels de taxation des municipalités. Ainsi, les villes pourraient voir leur contribution annuelle au TEC augmenter au-delà d'un seuil acceptable si aucune nouvelle source de financement n'est trouvée rapidement pour financer le TEC. «L'ampleur de cette hausse commande tout naturellement que de nouvelles avenues de financement soient trouvées, en complémentarité à l'indexation de la contribution financière des villes, pour qu'ensemble, elles puissent, avec les sociétés de TEC membres de l'ATUQ, réaliser la mobilité de demain et améliorer la qualité de vie des citoyens, et ce, quelle que soit la taille de la ville», a tenu à préciser M. Patrice Martin, président de l'ATUQ.
Densifier les villes pour réduire les coûts du TEC et pour offrir une meilleure desserte
L'étalement urbain rend plus difficile et plus coûteuse l'extension des réseaux de TEC, en plus d'occasionner aux villes des dépenses pour le développement et l'entretien des infrastructures. L'ATUQ comprend que l'aménagement et la densification du territoire sont des responsabilités des villes, mais elle souhaite rappeler que peu importe leur taille, les villes ont tout avantage à se densifier afin de diminuer l'étalement urbain. La densification permet aussi aux citoyens de diminuer leurs distances à parcourir entre l'habitation, les commerces, les écoles, les lieux de travail et les lieux de loisirs, en plus d'augmenter l'efficience et la part modale du TEC. À terme, ce sont les villes et les citoyens qui seraient gagnants, puisqu'ils pourraient bénéficier d'un service plus fréquent et plus rapide, par exemple.
Une ville où il fait bon vivre grâce au TEC!
À la lumière des engagements électoraux des dernières semaines, l'ATUQ constate que plusieurs candidats croient aux retombées positives du TEC et à son effet sur la qualité de vie de leurs citoyens. En effet, peu de secteurs sont aussi bénéfiques pour la société tant d'un point de vue économique, environnemental et social que le TEC. «À la suite des élections, l'ATUQ compte rencontrer les élus afin de s'assurer que le TEC demeure une priorité au-delà du 3 novembre! Elle en profitera pour discuter des enjeux et des défis du TEC et abordera la question du financement. Pour l'ATUQ, il est essentiel que les villes et les sociétés de transport travaillent ensemble pour offrir aux citoyens des réseaux de transport structurants et performants qui seraient une alternative de choix à l'auto-solo», a conclu Mme Vézina.
À propos de l'ATUQ
L'ATUQ représente les neuf sociétés de transport en commun du Québec : Montréal, Québec, Lévis, Laval, Longueuil, Gatineau, Trois-Rivières, Saguenay et Sherbrooke. Ses sociétés membres desservent les neuf plus grandes villes de la province et assurent plus de 90 % des déplacements faits en transport en commun au Québec, ce qui représente 553 millions de déplacements en 2012. L'ATUQ est un organisme de concertation et de représentation publique et politique qui assure la promotion du transport en commun et le positionnement de ses sociétés membres comme étant des acteurs incontournables du développement et de la mobilité durables.
SOURCE : Association du transport urbain du Québec
Source et renseignements :
Valérie Leclerc, responsable des communications et des relations publiques
Association du transport urbain du Québec (ATUQ) - 514 758-6444 - [email protected]
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