Électrification des transports - Un plan deux fois moins ambitieux pour le Québec
QUÉBEC, le 9 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Au moment où le gouvernement libéral lance son Plan d'action en électrification des transports 2015-2020, le député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et la députée de Vachon et porte-parole du Parti Québécois en matière de transports et d'électrification des transports, Martine Ouellet, déplorent le manque d'ambition du Parti libéral, qui présente un plan deux fois moins ambitieux pour le Québec que celui qu'avait proposé le gouvernement Marois.
« Nos attentes étaient élevées, après les tergiversations de près de 18 mois du gouvernement libéral. Il a carrément coupé de moitié le budget dédié à l'électrification des transports dans sa politique, comparativement à la stratégie présentée par le gouvernement Marois. En effet, nous injections plus de un demi-milliard de dollars, soit 516 M$ sur 3 ans, afin de stimuler l'électrification des transports. Il s'agissait donc d'un investissement de 172 M$ par année. Le gouvernement libéral, lui, décide d'investir 420 M$ sur 5 ans, ce qui équivaut à seulement 84 M$ par année. Manifestement, il n'a pas compris que le chantier d'électrification des transports constitue un potentiel de développement économique majeur pour le Québec et ses entreprises », a expliqué Pierre Karl Péladeau.
« Le gouvernement libéral fait miroiter aux Québécois qu'il y aura 100 000 véhicules électriques sur les routes du Québec en 2020. Nous sommes actuellement à près de 7500 véhicules, et ce plan d'action n'apporte rien de plus que ce qui était déjà en place pour les propriétaires de véhicule électrique. Avec le rabais consenti de 8000 $, si le gouvernement libéral voulait réellement atteindre son objectif de 100 000 véhicules, il lui faudrait investir plus de 750 M$ pour l'atteindre, preuve que ce plan n'a pas les moyens de ses ambitions », a ajouté Martine Ouellet.
Par ailleurs, le plan d'action libéral est vaseux sur l'adoption d'un projet de loi zéro émission. Le premier ministre a été incapable de s'avancer sur un échéancier et a rendu la norme zéro émission conditionnelle à la volonté d'autres partenaires. « Jamais nous ne serons en mesure d'obtenir de véritables résultats dans ces conditions. Nous constatons que le gouvernement libéral fixe de beaux objectifs, mais qu'il ne prend pas les moyens nécessaires pour les atteindre. Nous lui demandons simplement d'appeler le projet de loi zéro émission déposé par le Parti Québécois au printemps dernier », a indiqué le chef de l'opposition officielle.
Enfin, il n'y a, dans ce qui est annoncé, aucun signal clair à propos du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, et on prévoit encore des études et d'autres études sur le SLR. « Fidèle à son habitude, le gouvernement libéral fait du beau marketing. Il laisse planer l'idée de retombées à long terme, sans toutefois joindre de réels investissements pour les obtenir. Le Québec peut et doit être plus ambitieux, car l'électrification des transports est un axe porteur pour son avenir », a conclu Martine Ouellet.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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