Émissions de carbone et d'arsenic dans l'environnement - Les Métallos rassurés par le plan de réduction de Glencore
MONTRÉAL, le 1er août 2022 /CNW Telbec/ - À la suite d'une rencontre au cours de laquelle un plan de réduction des émissions d'arsenic et de gaz à effet de serre des installations de Glencore au Québec lui a été présenté, le Syndicat des Métallos annonce qu'il appuie la démarche de cette multinationale et qu'il entend bien participer à la consultation publique du gouvernement sur le sujet.
Pour les Métallos, qui représentent plus de 1500 salariés de Glencore dont près de 400 à l'Affinerie CCR de Montréal-Est, le plan de réduction en question - un investissement de 1,5 milliard de dollars sur 10 ans sans l'aide d'aucun pouvoir public - constitue une rareté. « Il faut saisir la balle au bond », estime le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux. « Nous sommes confiants qu'avec l'argent injecté, Glencore sera capable de réduire de façon encore plus significative ses émissions d'arsenic et de carbone. Plus de 3000 emplois directs et indirects en dépendent. »
Dans un contexte où la sauvegarde de l'environnement est un enjeu planétaire, le Syndicat des Métallos juge que la menace d'une délocalisation ou d'une fermeture de la Fonderie Horne, seule fonderie de cuivre au Canada, n'est pas une solution. « Il faut situer les choses dans leur perspective : après tout, la fonderie et l'affinerie de cuivre de Rouyn-Noranda et de Montréal-Est sont les moins polluantes du genre au monde », poursuit Dominic Lemieux. « Au fond, la préoccupation des travailleurs pour la santé et la sécurité du travail et celle de la population pour l'environnement et la santé publique se rejoignent. Notre priorité, c'est la santé de nos membres, des travailleurs et de la population. Par conséquent, je demande au gouvernement du Québec de ne pas ignorer un investissement privé de 1,5 milliard et de ne pas pelleter le problème environnemental dans un pays émergent. Québec a toutes les capacités de contraindre Glencore à réduire ses émissions dans ce plan d'investissement. »
« Il y a 20 ans, Glencore émettait 1000 nanogrammes par mètre cube à Rouyn-Noranda, elle en émet moins que 75 », explique Stéphane Côté, le président de la section locale 6887 à l'Affinerie CCR de Montréal-Est. « Même s'il y a encore beaucoup de chemin à faire, cette réduction des émissions de 90 % s'est produite sans même que Glencore ne soit soumise au regard scrupuleux du public. »
La décision du Syndicat des Métallos de soutenir ce plan d'investissement et de réduction des émissions survient alors que près de 630 travailleurs de la Mine Raglan, au Nunavik, une propriété de Glencore, entrent dans leur 10e semaine de grève. « Par cette position, nous ne souhaitons surtout pas dédouaner Glencore qui est loin d'être un enfant de chœur », déclare Dominic Lemieux. « Nous sommes toujours ouverts à négocier et appelons l'entreprise à réviser sa position, à retourner à la table de négociation et à injecter du sang neuf dans son équipe de négociation. »
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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SOURCE Syndicat des Métallos (FTQ)
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