Employeurs, travailleurs et grand public croient qu'un scrutin secret pour un vote d'accréditation syndicale devrait être obligatoire, révèle un sondage Léger Marketing-Conseil du patronat du Québec
MONTRÉAL, le 11 mai 2012 /CNW Telbec/ - Un sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte du Conseil du patronat révèle que, de façon générale, tant les employeurs du Québec que le grand public (incluant les travailleurs) estiment qu'un scrutin secret pour un vote d'accréditation syndicale devrait être obligatoire.
« Comme le révèlent ces nouveaux résultats de l'enquête d'opinion sur les relations du travail, tant les employeurs, les travailleurs que le grand public sont majoritairement en faveur de la tenue obligatoire d'un vote au scrutin secret dans le cadre d'un processus d'accréditation syndicale. Tous s'entendent également sur la nécessité qu'au sein d'une même unité de négociation, tous les travailleurs qui sont obligés de payer une cotisation syndical, et non seulement les membres du syndicat, puissent participer à un vote de grève », a expliqué le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
En effet, les résultats du sondage révèlent que plus de trois répondants sur quatre, soit 83 % de la population et 77 % des employeurs, pensent qu'il devrait être obligatoire de tenir un scrutin secret lorsque des employés ont à choisir de se syndiquer ou non (12 % de la population et 20 % des entreprises sont en désaccord). Rappelons que, présentement, l'accréditation syndicale peut se faire par simple signature d'une carte de membre par plus de la moitié des travailleurs au sein d'une unité d'accréditation.
Par ailleurs, une très forte majorité de répondants (74 % des Québécois et 80 % des employeurs) sont d'avis que tous les employés qui paient une cotisation syndicale, même ceux qui ne sont pas membres du syndicat, devraient avoir le droit de se prononcer lors d'un vote de grève puisque tous les travailleurs couverts par une convention collective doivent payer une cotisation au syndicat même s'ils n'en sont pas membres (22 % de la population et 18 % des employeurs estiment que seuls les employés membres du syndicat devraient avoir le droit de voter).
Rappelons que le taux de syndicalisation au Québec était de 39,5 % en 2011 comparativement à 28 % en Ontario, et un peu moins de 30 % dans le reste du Canada.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone et sur le Web, du 8 au 26 mars 2012, auprès de 1 049 Québécoises et Québécois - dont 633 travailleurs - âgés de 18 ans et plus et de 350 gestionnaires en relations du travail. Les résultats détaillés sont disponibles sur le site Web du Conseil du patronat du Québec.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
et entrevues :
Guillaume Bérubé
Conseiller - Communications
Cell. : 514 883-5948
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