En 2010, l'Ontario et la Colombie-Britannique se partageront la première
place parmi les économies provinciales
OTTAWA, le 10 mai /CNW Telbec/ - Poussée par une conjoncture intérieure plus favorable et un rebond de son industrie automobile, l'économie de l'Ontario renaîtra de ses cendres en 2010 pour prendre, avec la Colombie-Britannique, la première place parmi les provinces par son taux de croissance économique. C'est ce qu'affirme Le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture provinciale du printemps 2010.
"De l'Atlantique au Pacifique, il y a des signes évidents de reprise économique, a déclaré Marie-Christine Bernard, Directrice associée des prévisions provinciales. L'amélioration des économies intérieures de l'Ontario et de la Colombie-Britannique, parallèlement à l'accroissement de la demande émanant des États-Unis, entraînera une solide reprise dans les deux provinces. Celle-ci sera, toutefois, progressive dans la plupart des autres provinces et elle s'étalera sur les deux prochaines années."
L'Ontario connaît déjà une reprise dans son économie domestique. Les prix moyens des maisons existantes ont depuis longtemps dépassé leur niveau d'avant la récession et l'emploi a repris sa croissance depuis la seconde moitié de 2009. Sous l'impulsion d'un marché du travail plus vigoureux, les consommateurs ontariens recommenceront à faire de gros achats. Globalement, le produit intérieur brut (PIB) réel de l'Ontario augmentera de 3,8 p. 100 en 2010.
On s'attend également à ce que l'économie de la Colombie-Britannique avance de 3,8 p. 100 en 2010 sous l'effet ponctuel des Jeux Olympiques et grâce à la reprise des secteurs de la foresterie, de l'industrie manufacturière et de la construction. Mais une fois que l'élan donné par les Jeux sera retombé et que le marché du logement se sera calmé comme prévu, le PIB de la province connaîtra, en 2011, une croissance plus modérée de 2,8 p. 100.
L'Alberta profitera d'un redémarrage des activités de forage et d'un renforcement des investissements dans les sables bitumineux, mais la croissance économique sera limitée à 3,3 p. 100 cette année, à cause de la faible création d'emplois.
L'économie de la Saskatchewan "carbure" à nouveau à plein régime et on s'attend à ce que le PIB réel augmente de 3,5 p. 100 cette année. L'industrie de la potasse récupère lentement grâce à la reprise de la demande mondiale d'engrais. Le secteur agricole devrait aussi se redresser cette année.
L'économie du Manitoba bénéficiera d'une reprise de l'agriculture et de l'industrie manufacturière, ainsi que d'un mini-boom des prix du nickel, du cuivre et de l'or. Mais la baisse des activités de construction aura un effet modérateur sur la conjoncture économique de la province, ce qui se traduira normalement par une croissance du PIB réel de 2,2 p. 100 en 2010.
Le Québec connaît une reprise économique plus forte qu'initialement prévue et le PIB réel devrait progresser de 2,6 p. 100 cette année. L'économie intérieure s'améliore du fait que les Québécois sont de retour dans les centres commerciaux et se jettent sur les maisons à vendre.
À Terre-Neuve-et-Labrador, la faiblesse de l'industrie pétrolière côtière et l'impact d'un conflit de travail dans le secteur minier seront compensés par la mise en œuvre de grands projets de construction. On prévoit une croissance de 2,4 p. 100 en 2010. L'an prochain, on s'attend à ce que la province soit à la tête du pays par sa croissance, en raison d'une brève envolée de la production pétrolière en mer, qui fera grimper le PIB de 4,5 p. 100.
L'économie de la Nouvelle-Écosse continuera de profiter des dépenses de stimulation de l'infrastructure décidées par l'État à hauteur de 800 millions $. De plus, le retour de la demande des consommateurs contribuera à faire croître le PIB réel de 2,2 p. 100 cette année. À l'Île-du-Prince-Édouard, grâce au flot ininterrompu de dépenses de l'État dans l'infrastructure publique, la croissance économique sera de 2,2 p. 100.
Au Nouveau-Brunswick, la forte chute des investissements privés et la modeste reprise du secteur manufacturier limiteront la croissance économique ces deux prochaines années. Avec une progression du PIB réel de 1,8 p. 100, le Nouveau-Brunswick sera, de toutes les provinces, celle qui affichera les gains les plus faibles en 2010.
Renseignements: Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél.: (613) 526-3090, poste 448, Courriel: [email protected]
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