En pleine semaine de la santé mentale, la CSDM abolit 2,8 postes de psychologues scolaires
MONTRÉAL, le 11 mai 2018 /CNW Telbec/ - Alors que nous sommes en pleine Semaine nationale de la santé mentale, que nous savons que la santé mentale des jeunes et des enfants est de plus en plus préoccupante et que nous savons que l'effectif psychologue, entre 2005 et 2015 a diminué de 8%, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) continue au même rythme et diminue encore cette année la présence de psychologues dans ses écoles. « Une telle situation est pour nous tout aussi injuste qu'inadmissible. Les besoins des élèves sont de plus en plus criants, les délais pour consulter un psychologue scolaire sont de plus en plus longs et les effets sur la réussite éducative sont documentés. À ce jour, plus de 200 demandes d'évaluation sont en attente. Alors, pourquoi évacuer sans cesse les psychologues des écoles ? » de décrier le président de l'Association des psychologues du Québec, M. Charles Roy.
Déjà l'année dernière la CSDM n'ajoutait qu'un seul psychologue à son plan d'effectif. Pourtant l'Ordre des psychologues du Québec dans son mémoire de 2017 sur la Politique de réussite éducative avisait le Ministère de l'Éducation des risques de ne pas mettre les psychologues au cœur des interventions auprès des élèves. Force est d'admettre que le ministre de l'Éducation se soucie peu de ce qui se passe dans son réseau en lien avec les psychologues.
D'autant plus que ce plan d'effectifs est étroitement lié à l'application de la Loi 105 du gouvernement du Québec en accordant des budgets totalisant 7,4 millions de dollars versés directement aux 191 établissements de la CSDM. Vu la diminution récurrente des psychologues dans cette commission scolaire, il serait très malvenu pour la CSDM d'attribuer leur absence à une situation de pénurie. Par comparaison, la Commission scolaire de la Capitale comporte le tiers des élèves de la CSDM et offre les services d'autant de psychologues que cette dernière.
L'accessibilité au service d'un psychologue à la CSDM n'existe pas et encore faut-il constater qu'elle est de plus en plus à deux vitesses : les parents qui ont des assurances ou les moyens financiers se tournent vers des services en privé alors que les moins fortunés n'ont pas le choix de voir leur enfant attendre pour recevoir une évaluation et des services psychologiques adaptés à leurs besoins.
« Les années passent et se ressemblent et nous nous demandons toujours quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes. De notre côté, nous croyons que nous en sommes un élément essentiel, nous croyons fermement que dans nos écoles un psy n'est pas un luxe.» de conclure le président de l'APQ.
SOURCE Association des psychologues du Québec
Responsable des communications APQ, Jonathan Valois, 514-914-0597, [email protected]
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