En route vers des ventes d'automobiles records en 2012 dans le monde, selon Études économiques Scotia English
L'accélération de la croissance des prêts et les gains en matière d'emplois permettent de neutraliser le ralentissement économique
TORONTO, le 14 août 2012 /CNW/ - Les ventes d'automobiles dans le monde ont progressé de 6 % au premier semestre de 2012, malgré les difficultés actuelles découlant des problèmes liés à la dette souveraine en Europe occidentale et un certain affaiblissement de l'activité économique mondiale, selon le rapport Marché mondial de l'automobile publié aujourd'hui par Études économiques Scotia. Le Japon et la Russie figurent en tête de ce mouvement, avec des gains en glissement annuel de 52 % et 29 %, respectivement. En revanche, les pays de l'Europe occidentale demeurent à la traîne avec des ventes déclinantes qui devraient se chiffrer à 12,2 millions d'unités en 2012, ce qui constitue une cinquième baisse consécutive et le plus faible niveau depuis 1996.
« Les ventes de voitures progressent dans chaque région, à l'exception de l'Europe de l'Ouest », souligne Carlos Gomes, économiste principal et spécialiste du secteur automobile, Études économiques Scotia. « Nous prévoyons des gains soutenus au second semestre, lesquels seront favorisés par la faiblesse record des taux d'intérêt à court et à long terme dans la plupart des pays, par la récente accélération dans le secteur des prêts automobiles à l'échelle mondiale et par l'excellente performance des marchés émergents au chapitre de la création d'emplois. »
En Amérique du Nord, les ventes d'automobiles affichent une hausse dans les deux chiffres qui propulse les achats à leur niveau le plus élevé depuis 2007. Les ventes nord-américaines de véhicules légers ont augmenté de 13 % depuis le début de l'année grâce à un bond de 21 % des achats effectués par les entreprises, les gouvernements et les agences de location de voitures aux États-Unis.
« Les achats au Canada ont été plus solides que nous l'avions prévu cette année, ce qui nous incite à revoir nos prévisions à la hausse pour 2012, soit 1,68 million d'unités, ce qui représente le deuxième total annuel en importance jamais enregistré », ajoute M. Gomes. « Les constructeurs d'automobiles proposent actuellement un financement "à 0 %" et des ventes aux "prix des employés" qui procurent des rabais pouvant atteindre 14 000 dollars canadiens. »
L'amélioration au Japon s'explique par le rebond faisant suite à la forte baisse provoquée par le tsunami l'an dernier, lequel a fait chuter les achats à seulement 3,5 millions d'unités, soit le niveau le plus faible depuis 1986, ainsi que par les incitatifs gouvernementaux applicables aux véhicules écoénergétiques. Cependant, les gains devraient être moins importants au cours des prochains mois, à mesure que la demande comprimée diminue et que l'évolution démographique réduit les achats. Le nombre d'acheteurs de voitures potentiels au Japon recule de près de 1 % par année, la pire tendance démographique parmi les pays du G7.
En revanche, cette année, les ventes en Russie sont en voie de surpasser le sommet atteint avant la crise, soit 2,9 millions d'unités vendues en 2008. En fait, les volumes en Russie devraient dépasser ceux de l'Allemagne (3,2 millions d'unités cette année) d'ici le milieu de la décennie, ce qui fera du pays le marché le plus important d'Europe. Ces gains sont favorisés par les politiques du gouvernement visant l'accroissement du financement automobile, par une classe moyenne en pleine expansion, par les prix records du pétrole et par un taux de pénétration des véhicules inférieur à la moyenne.
Les ventes en Chine et au Brésil ont accéléré et affiché des hausses dans les deux chiffres au cours des derniers mois grâce aux mesures de stimulation gouvernementales. En Chine, le gouvernement a mis sur pied un programme de subventions de 952 milliards de dollars américains pour l'achat de voitures écoénergétiques équipées de moteurs de moins de 1,6 litre. Depuis l'entrée en vigueur du programme en mai, les ventes d'automobiles ont progressé de 14 % en glissement annuel, alors qu'elles n'avaient augmenté que de 1 % jusqu'en avril.
Les pays méditerranéens, soit le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la Grèce, sont en majeure partie responsables de la faiblesse observée en Europe occidentale, avec un recul supplémentaire des volumes de 20 % jusqu'en juillet qui compte pour les deux tiers de la baisse générale dans cette région du monde. Les achats dans ces pays endettés n'ont pas encore atteint le creux de la vague, même s'ils ont chuté à 2,2 millions d'unités sur une base annualisée depuis le début de l'année, après avoir culminé à 4,6 millions d'unités en 2007.
Le maintien des volumes est toutefois meilleur dans le reste de l'Europe occidentale malgré la faiblesse économique actuelle. Les achats au Royaume-Uni sont en progression depuis cinq mois consécutifs. Les ventes dans ce pays devraient atteindre deux millions d'unités en 2012, soit légèrement plus que les 1,9 million d'unités vendues l'an dernier, selon le rapport. En Allemagne, le déclin de la confiance des consommateurs a eu pour effet de réduire les volumes cette année, mais les résultats pourraient s'améliorer, car le revenu disponible progresse à un rythme sans précédent depuis 2008 et le pays affiche un taux de chômage deux fois moins élevé que celui de la zone euro.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Forts de leur effectif de plus de 80 000 employés, le Groupe Banque Scotia et ses filiales comptent environ 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. L'actif de la Banque Scotia est de 660 milliards de dollars (au 30 avril 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.banquescotia.com.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Carlos Gomes, Études économiques Scotia, 416-866-4735, [email protected]; ou
Devinder Lamsar, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1171, [email protected]
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