L'IA aide les entreprises du pays à réaliser de plus grands bénéfices en comptabilité, en planification financière et en gestion fiscale
MONTRÉAL, le 31 janv. 2025 /CNW/ - Selon une nouvelle étude de KPMG International, plus de huit organisations canadiennes sur dix intègrent l'IA à leur fonction finance, ce qui se traduit par de meilleures décisions et un rendement du capital investi (RCI) plus élevé que leurs homologues étrangères.
Selon le sondage (en anglais) de KPMG sur l'IA dans la fonction finance mené dans 23 pays auprès de 2 900 organisations (dont 100 au Canada), plus de 8 répondants canadiens sur 10 (82 %) ont indiqué que leur organisation utilise ou met à l'essai l'IA dans la fonction finance, comparativement à 71 % à l'échelle mondiale.
« Les organisations canadiennes intègrent de plus en plus l'IA dans l'ADN de leur fonction finance parce qu'elles veulent prendre de meilleures décisions fondées sur les données, être en mesure de mieux prédire les tendances et obtenir de l'information plus précise et fiable », affirme Chris Moore, associé et leader national, Transformation de la fonction finance chez KPMG au Canada.
« Les cabinets canadiens mènent le bal en exploitant la puissance de l'IA pour améliorer les rendements de leur fonction finance, et ils n'en sont qu'à leur première danse. Nous en sommes encore aux premiers pas, mais les organisations du pays disposent d'une longueur d'avance considérable pour intégrer l'IA d'une manière qui a une incidence encore plus significative sur l'ensemble de l'entreprise. »
Les organisations canadiennes ont déclaré un taux de rendement plus élevé de leurs investissements en IA que leurs homologues à l'échelle mondiale. En effet, près de 7 entreprises canadiennes sondées sur 10 (69 %) ont déclaré que le rendement du capital investi provenant de l'IA répond à leurs attentes ou les devance. C'est huit points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale.
« Les organisations canadiennes prennent conscience de la valeur que l'IA peut apporter à leur fonction finance, mais l'enchâsser intégralement à l'ensemble de leurs activités, de leurs processus et de leurs flux de travail permettra d'améliorer davantage la qualité de l'information financière, ce qui, au bout du compte, renforcera la confiance du public », ajoute M. Moore.
La comptabilité, la planification financière, la fiscalité et la gestion de trésorerie sont les services les plus courants de la fonction finance où les répondants utilisent déjà l'IA ou la mettent à l'essai au moyen de projets pilotes.
Les sociétés canadiennes progressent avec l'IA dans le secteur de la fiscalité
Les organisations canadiennes ont considérablement progressé en matière d'IA pour la gestion fiscale : 63 % d'entre elles testent la technologie ou l'utilisent dans le cadre d'opérations fiscales, comparativement à 34 % de leurs pairs à l'échelle mondiale.
Susie Cooke, leader nationale, Transformation fiscale chez KPMG au Canada, souligne que même si les organisations canadiennes progressent, la majorité (46 %) en sont encore à l'étape du projet pilote.
« Moins d'une organisation sur cinq a adopté l'IA au sein de la fonction Fiscalité, et bon nombre d'entre elles n'ont pas encore fait le saut entre l'étape de l'expérimentation et celle de l'utilisation active de cette technologie dans le cade de processus fiscaux quotidiens. La complexité de la réglementation fiscale, le manque de données à jour, la lourdeur des systèmes désuets et le recours au jugement humain pour prendre de nombreuses décisions en matière de fiscalité constituent encore des obstacles à la mise en œuvre de l'IA dans la fonction Fiscalité pour de nombreuses entreprises », affirme Mme Cooke.
« Nombre d'organisations sont au point mort parce qu'elles ne savent pas par où commencer, ou alors elles hésitent à passer à l'étape suivante en raison des risques. Toutefois, si les organisations harmonisent l'IA à leur stratégie d'affaires, établissent une solide base de gouvernance des données, et forment puis perfectionnent leurs talents, elles pourront rapidement éliminer les obstacles à l'adoption de l'IA. »
Les leaders de l'IA et les autres
KPMG a élaboré un cadre de maturité lié à l'utilisation de l'IA en finance qui présente trois catégories : les entreprises débutantes, les exécutantes et les leaders. Parmi les entreprises des répondants canadiens, 25 % étaient classées comme leaders, 60 % comme exécutantes et 15 % comme débutantes.
Les entreprises du Canada classées comme leaders se distinguent des autres par leur investissement plus important dans l'IA, les excellentes ressources qu'elles consacrent à cette technologie, leurs nombreux cas d'utilisation, ainsi que leur gouvernance et contrôles plus vigoureux. Proportionnellement à leur budget de TI, ces entreprises investissent presque deux fois plus que les autres dans les activités d'IA à l'échelle de leur organisation (13 % pour les leaders contre 7 % pour les autres).
Près de 9 entreprises leaders sur 10 (88 %) utilisent l'IA à un degré modéré ou élevé (comparativement à 39 % des autres entreprises). En outre, les entreprises leaders ont en moyenne six cas d'utilisation actifs en IA, soit près du double de ce que les autres organisations ont déclaré.
Par conséquent, les entreprises leaders du Canada obtiennent un meilleur RCI que les autres : 92 % d'entre elles affirment que leur RCI en IA répond aux attentes ou les dépasse, comparativement à 61 % des autres entreprises.
Les entreprises leaders abordent et surmontent aussi les obstacles à l'adoption de l'IA plus efficacement que les autres organisations. Les obstacles les plus courants auxquels toutes les sociétés ont été confrontées comprennent la vulnérabilité des données en matière de sécurité (56 %), les compétences et les talents limités en IA (56 %) et les difficultés à recueillir des données pertinentes et cohérentes (51 %).
Chris Moore affirme que les entreprises leaders en IA sont plus en mesure de relever les défis liés à la mise en œuvre de l'IA en raison des mesures proactives qu'elles ont prises, notamment en consacrant d'importantes ressources à la technologie et en travaillant de façon proactive pour éliminer les obstacles à sa mise en œuvre, dont les incidences sur la culture et la main-d'œuvre.
« De nombreuses entreprises leaders en IA disposent d'une équipe centrale au sein de leur fonction finance, ou de groupes spécialisés en IA au sein de chaque service des finances, ce qui les a aidées à relever plus efficacement des défis comme ceux liés aux données, à la sécurité, à la confidentialité et au manque de compétences. Les organisations canadiennes qui mettent en place et exploitent leurs propres ressources internes seront mieux placées pour stimuler l'innovation en IA dans le domaine de la finance, ce qui contribuera ultimement à stimuler aussi l'innovation à l'échelle de l'entreprise. »
Les entreprises veulent une assurance quant à l'utilisation de l'IA, mais il existe peu de réglementation
En ce qui concerne l'IA, les organisations canadiennes ont des attentes croissantes envers leurs auditeurs externes. En plus de tirer parti de l'outil pour auditer les activités, y compris l'analyse améliorée des données, l'atténuation des risques, la détection d'anomalies et de fraudes, ainsi que l'analyse prédictive, de nombreuses sociétés veulent aussi être rassurées quant à leur propre utilisation de l'IA.
Plus de la moitié (53 %) des répondants ont dit s'attendre à ce que leurs auditeurs effectuent un examen minutieux de leur environnement de contrôle afin de veiller à l'utilisation responsable de l'IA pour la présentation de l'information financière. Près de la moitié (47 %) veulent que leurs auditeurs évaluent la maturité de leur gouvernance en matière d'IA, et 41 % désirent que leur auditeur effectue une attestation de tiers sur leur utilisation de la technologie de l'IA.
« Nous croyons depuis longtemps qu'exploiter la puissance de l'IA pour améliorer la qualité de l'audit et stimuler l'audit en temps réel aidera les sociétés à gérer leurs risques de façon plus proactive tout au long de l'année », affirme Bryant Ramdoo, associé et leader, Innovation en audit chez KPMG au Canada. »
« À mesure que les entreprises progressent dans l'adoption de l'IA, elles désirent de plus en plus que les auditeurs les aident à s'assurer que leur utilisation de l'IA est résiliente, sûre et conforme aux règles et règlements. Toutefois, peu de normes existent en la matière. Afin de mieux répondre aux besoins croissants des organisations et des investisseurs canadiens, toutes les parties de l'écosystème de présentation de l'information (auditeurs, organisations, organismes de normalisation, organismes de réglementation et éducateurs) devront collaborer pour gérer les risques associés à l'IA et faire progresser l'avenir de la certification et de l'attestation en toute confiance. »
KPMG a mis au point un outil d'analyse comparative de la maturité de l'IA conçu pour aider les organisations à évaluer leurs progrès dans le parcours de transformation de l'IA.
À PROPOS DU SONDAGE
Le sondage de KPMG International sur l'IA dans la fonction finance portait sur 2 900 organisations dans 23 pays et s'est déroulé d'avril à septembre 2024. Sur les 100 Canadiens sondés, 16 % étaient chef des Finances, 11 % occupaient un poste de chef comptable et le reste des répondants était réparti également entre des postes de directeur de l'audit interne, chef de la technologie, chef de stratégie numérique et responsable de la comptabilité ou de l'audit. Par ailleurs, 20 % des répondants ont déclaré pour leur entreprise des revenus annuels de 20 milliards de dollars ou plus; 22 % ont déclaré des revenus de 5 à 10 milliards de dollars; 22 %, des revenus de 10 à 25 milliards de dollars; un autre 22 % ont déclaré des revenus de 1 à 5 milliards de dollars; et 14 %, des revenus de 500 millions à 1 milliard de dollars. Enfin, 82 % des répondants considèrent leur entreprise comme une société ouverte.
À propos de KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP
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