Enfants lourdement handicapés : les parents ont besoin d'aide
QUÉBEC, le 16 sept. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire demande à la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois de reconnaître les difficultés que rencontrent les parents d'enfants lourdement handicapés et de leur offrir le soutien nécessaire à une vie de famille de qualité.
« Les parents d'enfants lourdement handicapés font face à des épreuves émotionnelles, mais également à des difficultés financières importantes sans aide adéquate de l'État. Les enfants ne peuvent s'alimenter, se vêtir, marcher, évacuer, dormir sans aide. On parle d'environ 100 rendez-vous médicaux par année, des soins à prodiguer, des médicaments à administrer, des stimulations à faire, des hospitalisations ainsi que des dépenses supplémentaires onéreuses dues aux handicaps. Dans de telles conditions, il est souvent impossible pour les deux parents de travailler et 85 % des couples se séparent. Le gouvernement a le pouvoir de leur donner un répit financier, qu'attend-t-il ? », a indiqué Mme David lors d'un point de presse mercredi matin avec les fondatrices de Parents jusqu'au bout!, trois mamans d'enfants lourdement handicapés.
Le regroupement était présent à l'Assemblée nationale pour déposer une pétition de 13 000 noms visant à reconnaître aux familles comme les leurs le statut de famille d'accueil de leur propre enfant, ce qui leur donnerait notamment accès aux prestations monétaires, au répit, au transport ambulancier et aux médicaments gratuits.
Mme David a tenu à rappeler que ce sont surtout des mères de famille qui sont confrontés à ces difficultés : « Elles demandent très peu au gouvernement du Québec : seulement le montant qu'il alloue à une famille d'accueil. Si celle-ci prenait en charge un enfant handicapé, elle recevrait autour de 40 000 $ par année. Pourquoi la famille biologique d'un tel enfant ne peut pas recevoir cette aide? Je pense qu'il est temps de mettre fin aux tergiversations. C'est une question élémentaire de justice sociale à l'égard des familles et des femmes. »
« Nous sommes nombreux et nombreuses, ici, à l'Assemblée nationale, à avoir des enfants et des petits-enfants. Et, pour l'immense majorité d'entre nous, tout ça, c'est déjà pas mal de travail, mais nos enfants n'ont pas de handicap particulier. On a beaucoup de chance, au fond et j'espère que la ministre Charlebois prendra le temps de bien réfléchir à la demande de Parents jusqu'au bout! », a conclu Mme David.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, (418) 473-2579
Partager cet article