Enjeux de sécurité civile liés aux convois ferroviaires - « Le droit de savoir est non négociable » - Louise Harel
MONTRÉAL, le 19 août 2013 /CNW Telbec/ - Le droit de savoir ce qui transite par train sur son territoire est non négociable! Sinon, il sera impossible de donner l'assurance à la population que les autorités, tenues dans l'ignorance, peuvent faire de la prévention ou adopter les plans d'urgence appropriés », a déclaré Louise Harel, accompagnée de Benoit Dorais, maire de l'arrondissement du Sud-Ouest et vice-président du comité exécutif, et de Véronique Fournier, conseillère de Saint-Henri—Petite-Bourgogne—Pointe-Saint-Charles.
« Nous entendons solliciter l'appui du Conseil de ville pour exiger des modifications législatives tant de Québec que d'Ottawa », a ajouté Louise Harel en rendant publique la motion déjà inscrite à l'ordre du jour de la séance du 26 août. « Nous n'entendons pas attendre que survienne une autre catastrophe avant que les choses changent », a-t-elle poursuivi.
Québec doit appliquer sa loi
« Depuis 2001, la Loi sur la sécurité civile prévoit à l'article 8 que toute personne dont les activités ou les biens sont générateurs de risque de sinistre majeur est tenue de déclarer ce risque, de définir où se situe la source du risque et d'en exposer la nature à la municipalité locale. Cet article n'est toujours pas mis en œuvre cependant faute de l'adoption d'un règlement d'application. Le gouvernement du Québec ne peut plus tarder », a déclaré Mme Harel en affirmant que cela représente une des actions prioritaires en matière de transport des matières dangereuses (TMD).
« Dès 2001, Montréal a eu la responsabilité d'élaborer et de mettre en œuvre un Plan de sécurité civile. Or, le Centre de la sécurité civile tente depuis des années et sans succès d'obtenir des modifications législatives afin que les compagnies ferroviaires fassent connaître les matières dangereuses transportées, les voies utilisées et la fréquence des convois », a affirmé Lyn Thériault, conseillère de Louis-Riel et vice-présidente de la Commission de la sécurité publique.
Ottawa doit modifier ses législations
Le gouvernement fédéral doit revoir ses législations de manière à exiger de chaque transporteur ferroviaire qu'il communique au Centre de sécurité civile les matières dangereuses qui transitent sur le territoire.
« Nous invitons aussi la ministre Lisa Raitt à briser le mur du silence. Le gouvernement fédéral doit équiper, soutenir les premiers répondants municipaux en cas d'urgence ferroviaire. Nous souhaitons que la gestion des risques et des coûts liés à la sécurité ferroviaire et à la prévention ne soient pas délestés sur les seuls contribuables municipaux », ont-ils réclamé.
L'arrondissement du Sud-Ouest : le plus achalandé des trains pour le corridor Est-Ouest
« L'omniprésence des trains qui proviennent de l'axe Est-Ouest sur notre territoire est majeure et augmente notre niveau de préoccupation. Des mesures pour sécuriser la population s'imposent », a souligné le maire de l'arrondissement et vice-président du comité exécutif, Benoit Dorais.
« Je rappelle qu'en septembre 2011, un déraillement a eu lieu à proximité de nombreuses résidences, d'une école, d'un centre sportif, d'un centre communautaire et d'une bibliothèque. Heureusement qu'il n'y a pas eu d'incident grave et que le déversement n'était pas inflammable », a-t-il poursuivi. « Malgré tous mes efforts, une abondante correspondance, un appui aux revendications issues de la population pour que le CN fournisse des réponses précises quant aux raisons ayant causé ce grave incident et les correctifs apportés, rien de concret n'a été dit. Qu'est-ce qu'on attend pour améliorer les communications et responsabiliser les compagnies ferroviaires? », a-t-il demandé.
« Les lois doivent changer afin de s'adapter aux nouvelles réalités : le transport de produits pétroliers par les compagnies ferroviaires canadiennes est en hausse de 62 % comparativement à la même période en 2011, la longueur des convois est passée d'une cinquantaine à près de 200 wagons après 2003, il y a une augmentation importante des activités de manœuvres liées aux trains, notamment la nuit, causant des préjudices nombreux à la communauté (bruits, pertes de sommeil, vibrations, obstructions excessives des passages). Les questions de sécurité et de santé publique doivent primer sur les arguments de constitutionnalité ou de compétence juridique » a conclu Véronique Fournier, conseillère de Saint-Henri—Petite-Bourgogne—Pointe-Saint-Charles.
Pour accéder à la motion sur les enjeux de sécurité civile liés aux convois ferroviaires, cliquez sur ce lien : http://www.visionmtl.com/IMG/pdf/2-_Motion_-_Securite_convois_ferroviaires.pdf
SOURCE : Ville de Montréal - Cabinet de la Chef Louise Harel
Militza Jean
Attachée de presse
Cabinet de la chef Louise Harel
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