Enquête contre Monster aux États-Unis: Le gouvernement du Québec doit interdire la vente de boissons énergisantes aux mineurs
MONTRÉAL, le 23 oct. 2012 /CNW Telbec/ - En lien avec l'enquête de l'Agence fédérale américaine des aliments et des médicaments au sujet de cinq morts et une crise cardiaque possiblement liées à la consommation de boissons énergisantes Monster Energy Drink, l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) presse le gouvernement de resserrer les règles qui encadrent la vente de ces boissons. « L'ASPQ demande au gouvernement d'interdire la vente de boissons énergisantes et les produits dérivés au moins de 18 ans en raison des risques potentiels pour leur santé », clame Émilie Dansereau-Trahan, chargée du dossier saines habitudes de vie.
La réglementation actuelle ne suffit pas
Malgré qu'en octobre 2011, Santé Canada annonçait que les boissons énergisantes ne seraient dorénavant plus considérées comme des produits de santé naturels, mais comme des aliments et que leur teneur en caféine serait maintenant soumise à une réglementation, elles sont toujours riches en caféine et présentent encore un risque pour la santé des jeunes. De plus, des produits tels que les « energy shots » ne sont pas inclus dans cette réglementation.
Des boissons populaires auprès des jeunes
Le marketing de ces boissons cible essentiellement les jeunes qui sont les plus vulnérables face à leur consommation. C'est le marché des boissons qui connait la plus forte croissance au cours des dernières années. À preuve, l'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011, publiée hier par l'Institut de la statistique du Québec, révélait que 43 % des jeunes ont déjà consommé des boissons énergisantes. Parmi eux, 17,2 % en consomment mensuellement. « De cet échantillon, c'est donc 27 174 jeunes qui en ont déjà consommé et 10 870 qui en consomment tous les mois, mentionne Émilie Dansereau-Trahan. C'est beaucoup trop! ».
En attente d'une politique de prévention au Québec
Au Québec, aucune réglementation n'existe pour encadrer la vente des boissons énergisantes. En ce sens, la politique de prévention, qui sera élaborée dans les prochains mois par le gouvernement, s'avère une opportunité de pallier à l'absence de réglementation.
À propos de l'Association pour la santé publique du Québec
Créée en 1943, l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a pour mission de contribuer à la promotion, au maintien et à l'amélioration de la santé et du bien-être de la population québécoise, à titre de ressource autonome et associative en santé publique. Elle entretient des liens avec les communautés de santé publique québécoise, canadienne et internationale. www.aspq.org
SOURCE : ASSOCIATION POUR LA SANTE PUBLIQUE DU QUEBEC (ASPQ)
Émilie Dansereau-Trahan, M. A.
Chargée de dossiers saines habitudes de vie
Association pour la santé publique du Québec
Tél. : 514 528-5811 poste 241
Cell. : 514 799-7901
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