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Fédération des professionnelles et professionnels de l''Éducation du Québec (FPPE-CSQ)14 sept, 2023, 10:00 ET
SEPT-ÎLES, QC, le 14 sept. 2023 /CNW/ - La pénurie de professionnel·les de l'éducation dans les écoles et les centres de la Côte-Nord se répercute sur les services aux élèves, alors qu'il est devenu extrêmement difficile de donner des services directs aux élèves et de faire de la prévention.
Tels sont les faits saillants de l'enquête menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels du Nord-Est du Québec (SPPNEQ-CSQ) auprès de leurs membres de la région.
Le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, la présidente du SPPNEQ, Ingrid Scherrer, et la vice-présidente du SPPNEQ, Renée Rodrigue, ont dévoilé ce matin, en conférence de presse, un portrait préoccupant de l'état des conditions de travail et de pratique des professionnel·les de l'éducation de la Côte-Nord.
« Le sondage révèle qu'une proportion inquiétante de 66 % des professionel·les de l'éducation du SPPNEQ affirme que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels auxquels la loi sur l'instruction publique leur donne droit. C'est inquiétant », selon Ingrid Scherrer, présidente du SPPNEQ-CSQ.
Parmi ceux-ci, 67 % estiment que les professionel·les ne sont pas en nombre suffisant pour répondre aux besoins des élèves, 30 % pensent qu'ils ne peuvent pas agir suffisamment en prévention et presque 50 % constatent que les services ne sont pas assez diversifiés d'une école à l'autre.
« Des postes professionnels sont vacants dans la région en ce moment, notamment en psychopédagogie, en conseillance pédagogique et en psychologie. La difficulté des centres de services scolaires à attirer et à retenir des professionnel·les s'explique principalement par les conditions de travail qui sont peu attrayantes en éducation. La pénurie risque de s'empirer si le Conseil du trésor ne se décide pas à agir dans la négociation en cours », dénonce Ingrid Scherrer, présidente du SPPNEQ.
Pour sa part, le président de la FPPE-CSQ soutient que la situation difficile vécue sur la Côte-Nord est semblable à celle vécue par le personnel professionnel partout au Québec.
« Notre sondage, qui a reçu plus de 4000 réponses, indique que 41 % des professionnel·les1 songent à quitter leur emploi. Les raisons invoquées sont, par ordre d'importance, les salaires trop bas (50 %), la lourdeur de la tâche (47 %) et le manque de reconnaissance (45 %). Je qualifierais la situation d'alarmante », commente Jacques Landry.
Parmi les autres faits saillants ressortant du sondage mené auprès de l'ensemble des membres de la FPPE-CSQ au Québec, notons les suivants :
- 80 % des sondés jugent que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels prévus à la Loi sur l'instruction publique en raison du manque de personnel.
- 60 % estiment que les services professionnels des ressources matérielles et administratives sont insuffisants pour assurer un environnement favorable à la réussite scolaire.
- La majorité (61 %) des répondants s'est déclarée en surcharge de travail.
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1 Après répartition des indécis |
Les professionnel·les de l'éducation ne baissent pas les bras et fondent beaucoup d'espoir sur la négociation en cours pour le renouvellement de leur convention collective.
70 % d'entre eux pensent qu'améliorer les conditions d'exercice permettrait de retenir le personnel alors que plus de 50 % d'entre eux pensent qu'instaurer des seuils obligatoires de services professionnels diversifiés et complets dans chaque école permettrait au personnel de travailler davantage en prévention (plus de 60 %) et d'arriver à répondre aux besoins des élèves.
Une proportion semblable estime que le fait de rehausser les salaires, d'améliorer la flexibilité des horaires et de consentir à davantage de congés pour faciliter la conciliation travail-famille-vie personnelle permettrait d'attirer et de retenir davantage de personnel auprès des élèves.
« Actuellement, les discussions aux tables de négociation stagnent. Le gouvernement ne propose rien de concret pour améliorer la situation actuelle, qui ne cesse de se détériorer. Nous espérons qu'il profitera de la rentrée scolaire pour nous envoyer le message que les besoins des élèves du Québec font partie de ses priorités », conclut le président de la FPPE-CSQ.
Le Syndicat des professionnelles et professionnels du Nord-Est du Québec (SPPNEQ-CSQ) représente les professionnel·les de l'éducation des centres de services scolaires du Littorial, du Fer et de la Moyenne-Côte-Nord.
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 12 500 membres répartis dans la quasi-totalité des centres de services scolaires et des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d'orientation, orthopédagogues, etc.).
SOURCE Fédération des professionnelles et professionnels de l''Éducation du Québec (FPPE-CSQ)
Karine Lapierre, Conseillère en communication, FPPE-CSQ, Cell : 514 213-4412, Courriel : [email protected]
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