OTTAWA, ON, le 28 janv. 2021 /CNW/ - Le taux d'inoccupation global, tous logements confondus, est monté de 2,0 % en 2019 à 3,2 % en 2020 dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada. C'est ce que révèlent les résultats de l'Enquête sur les logements locatifs (ELL) publiés aujourd'hui par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). À l'échelle nationale, le loyer moyen des logements de deux chambres a augmenté de 3,6 % dans l'ensemble des RMR, pour s'établir à 1 165 $.
Cette année, nous avons inclus pour la première fois des données sur les loyers en souffrance. La pandémie de COVID-19 a touché les ménages locataires et les marchés locatifs partout au Canada. Parmi les répondants des immeubles d'appartements ayant des loyers en souffrance, 32,5 % ont indiqué que leur taux de loyers en souffrance était semblable à celui de 2019, alors que 58,3 % ont affirmé qu'il était plus élevé et 9,2 %, qu'il était inférieur à celui de 2019.
« Le taux d'inoccupation des appartements construits expressément pour la location dans les RMR du Canada a augmenté en 2020, a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL. Les répercussions économiques de la pandémie se sont traduites par une forte baisse de la demande de logements locatifs. Le recul de l'immigration internationale, la diminution du nombre d'étudiants locataires et la détérioration des conditions d'emploi ont contribué au ralentissement de l'afflux de nouveaux locataires. Bien que les taux d'inoccupation aient augmenté dans beaucoup de centres, nous continuons de constater la nécessité d'accroître l'offre de logements locatifs pour assurer l'accès à des logements abordables. »
La SCHL mène l'ELL chaque année en octobre pour évaluer comment les conditions socio-économiques, les tendances démographiques et d'autres facteurs influent sur les marchés locatifs du Canada. L'enquête porte sur les immeubles construits expressément pour le marché locatif comptant au moins trois logements locatifs dans les centres urbains de plus de 10 000 habitants. D'autres faits saillants sont présentés ci-dessous. De plus amples détails sur les marchés locatifs du Canada sont fournis dans le rapport complet de 2020 et les tableaux de données connexes.
Nous effectuons également une enquête sur le marché locatif secondaire des appartements en copropriété dans les grands centres. Nous recueillons de l'information sur le nombre d'appartements en copropriété loués, les taux d'inoccupation et les loyers.
Faits saillants concernant les taux d'inoccupation sur le marché locatif primaire
- Le taux d'inoccupation des trois plus grandes RMR du Canada, soit Toronto, Montréal et Vancouver, a augmenté en raison de l'offre accrue et de la demande réduite.
- En Colombie-Britannique, le taux d'inoccupation a augmenté à Vancouver (2,6 %) et à Victoria (2,2 %), tandis qu'il a diminué à Kelowna (2,1 %).
- En Alberta et au Manitoba, le taux d'inoccupation s'est accru à Edmonton (7,2 %), à Calgary (6,6 %), à Lethbridge (5,6 %) et à Winnipeg (3,8 %). En Saskatchewan, il a légèrement diminué à Regina (7,5 %) et à Saskatoon (5,9 %).
- À Toronto (3,4 %), le taux d'inoccupation a augmenté en raison des conséquences économiques de la pandémie de COVID-19. Ainsi, le taux moyen dans la région du Grand Toronto (RGT) a atteint un sommet inégalé en 14 ans. Sa hausse s'explique aussi par les pertes d'emplois dans les secteurs des services et du tourisme d'accueil, qui ont tendance à embaucher de jeunes travailleurs et où les salaires sont généralement moins élevés - caractéristiques typiques des ménages locataires (jeune âge, faibles salaires).
- En Ontario, le taux d'inoccupation a augmenté à Thunder Bay (4,1 %), à Ottawa (3,9 %), à Windsor (3,6 %), à London (3,4 %), à Kingston (3,2 %), à St. Catharines-Niagara (2,7 %), à Peterborough (2,6 %) et dans le Grand Sudbury (2,5 %).
- Par contre, il a diminué à Hamilton (3,5 %) et à Barrie (2,1 %). À Belleville (3,0 %), à Brantford (2,2 %) et à Guelph (2,2 %), le taux d'inoccupation est demeuré stable. Aucun changement n'a été observé à Kitchener-Cambridge-Waterloo (2,1 %) et à Oshawa (2,3 %).
- À Montréal, le taux d'inoccupation a augmenté (2,7 %). La diminution du solde migratoire international, l'annulation des cours universitaires en personne en raison de la COVID-19 et la réintégration sur le marché locatif à long terme de logements loués à court terme à des touristes sont tous des facteurs qui ont contribué à la hausse des taux d'inoccupation.
- Les taux ont diminué dans d'autres RMR du Québec, notamment à Saguenay (2,8 %), à Sherbrooke (1,3 %) et à Trois-Rivières (1,3 %).
- Dans l'Est du Canada, le taux d'inoccupation a augmenté à St. John's (7,5 %), à Charlottetown (2,7 %), à Moncton (2,8 %) et à Halifax (1,9 %), mais il est demeuré stable à Saint John (3,1 %).
Faits saillants concernant les loyers moyens sur le marché locatif primaire
- À l'échelle nationale, le loyer moyen des appartements de deux chambres a augmenté de 3,6 % dans l'ensemble des RMR entre octobre 2019 et octobre 2020.
- Il s'est accru à Windsor (8,7 %), à Barrie (8,0 %), à Belleville (6,3 %), à London (6,8 %), à St. Catharines-Niagara (6,1 %), à Hamilton (5,0 %), à Guelph (4,8 %), à Peterborough (5,3 %), à Brantford (5,3 %), à Ottawa (5,2 %), à Moncton (4,7 %), à Oshawa (4,6%), à Toronto (4,5 %), à Halifax (4,2 %) et à Kitchener-Cambridge-Waterloo (4,0 %).
- Les loyers moyens les plus élevés dans la catégorie des appartements de deux chambres ont été enregistrés à Vancouver (1 792 $), à Toronto (1 635 $), à Ottawa (1 517 $), à Victoria (1 507 $), à Barrie (1 393 $), à Kelowna (1 391 $), à Guelph (1 356 $), à Oshawa (1 352 $), à Kingston (1 327 $), à Calgary (1 323 $), à Edmonton (1 272 $), à Winnipeg (1 262 $) et à Halifax (1 255 $).
Hausse des loyers en souffrance au Canada en raison de la pandémie de COVID-19
- Sur un univers total de 1 912 290 appartements dans les RMR du Canada, 116 929 ou 6,11 % avaient des loyers en souffrance. Cela représente au total environ 150 millions de dollars de loyers en souffrance ou 0,59 % du montant total des loyers prévus. Cette faible proportion du total des loyers (0,59 %), par rapport à la proportion des logements de l'univers (6,11 %), semble indiquer que ce sont surtout les loyers des appartements les moins chers qui étaient en souffrance.
- La RMR de Toronto a enregistré la proportion la plus élevée de loyers en souffrance (0,92 %) au Canada; des loyers en souffrance y ont été signalés pour 10,68 % de tous les logements (34 858). Cela représente 55 millions de dollars de loyers impayés. La pandémie a touché de façon disproportionnée les travailleurs moins bien rémunérés des secteurs des services et du tourisme d'accueil. Ces chiffres reflètent un poids démographique plus important à Toronto que dans le reste du Canada, puisqu'il y a une plus forte concentration de travailleurs de ces secteurs d'activité dans la RMR.
- De toutes les provinces, l'Ontario a affiché le plus haut taux de loyers en souffrance au Canada, soit 10,18 % des appartements et 0,81 % du total des loyers. Cela représentait environ 87 millions de dollars de loyers en souffrance en octobre 2020.
Faits saillants concernant le marché locatif secondaire des appartements en copropriété
- La SCHL recueille le taux d'inoccupation, les loyers et le nombre de logements sur le marché des appartements en copropriété loués dans 17 centres canadiens.
- Dans les centres visés par l'enquête, le taux d'inoccupation moyen des appartements en copropriété locatifs est monté de 1,0 à 1,5 %.
- Le taux d'inoccupation était inférieur à la moyenne nationale à Victoria (0,3 %), à Hamilton (0,3 %), à London (0,3 %), à Ottawa (0,3 %), à Vancouver (0,6 %), à Kelowna (0,6 %) et à Halifax (0,9 %).
- À l'inverse, il était supérieur à la moyenne nationale à Calgary (1,6 %), à Toronto (1,7 %), à Winnipeg (1,7 %), à Saskatoon (1,8 %), à Edmonton (2,0 %), à Montréal (2,0 %), à Québec (3,2 %) et à Regina (5,0 %).
- À l'échelle nationale, le loyer moyen des appartements en copropriété de deux chambres est monté de 1 577 à 1 663 $. Les loyers les plus élevés ont été enregistrés à Toronto (2 440 $), à Victoria (2 223 $), à Vancouver (2 058 $) et à Hamilton (1 947 $).
En tant qu'experte du marché de l'habitation au Canada, la SCHL appuie la prise de décisions sur l'abordabilité du logement et contribue à la stabilité des marchés de l'habitation. La SCHL vient en aide aux Canadiens ayant des besoins en matière de logement et fournit des résultats de recherches et des renseignements objectifs aux gouvernements, aux consommateurs et au secteur de l'habitation du Canada.
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SOURCE Société canadienne d'hypothèques et de logement
Audrey-Anne Coulombe, Relations avec les médias, SCHL, 613-748-2573, [email protected]
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