Enseignement intensif de l'anglais - Pour une implantation harmonieuse et respectueuse des milieux
QUÉBEC, le 13 févr. 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) est en faveur de l'implantation de l'anglais intensif, mais insiste sur l'importance de respecter les réalités et les contextes propres à chaque milieu. « Les parents font part de préoccupations majeures. L'anglais intensif, oui, mais il est absolument nécessaire que sa mise en oeuvre soit harmonieuse », déclare M. Gaston Rioux, président de la FCPQ.
Pour y arriver, la Fédération insiste sur trois conditions gagnantes:
- Respect des besoins des milieux
Pour M. Rioux, il est « primordial de respecter les besoins des milieux. Pour nous, c'est fondamental. Ça veut dire qu'il faut faire preuve d'ouverture et se donner le temps de faire les choses. » Pour y arriver, la FCPQ fait une proposition : Que le réseau réalise un bilan national d'implantation, à la troisième année, permettant la diffusion des bonnes pratiques et la mise en place de mesures d'ajustement nécessaires à la réussite des élèves.
« Certains milieux feront l'implantation de l'anglais intensif en 5 ans, d'autres plus rapidement tandis que certains auront besoin de plus de temps, explique M. Rioux. Mais au bout de 3 ans, prenons la photo. Analysons la situation et ajustons le plan de match, le cas échéant! Ce qui compte, c'est de permettre aux milieux de préparer convenablement le terrain pour que l'opération soit un succès ».
- Souplesse dans le modèle
Pour les parents, il est nécessaire de faire preuve de souplesse pour le modèle retenu. Par exemple, en ce qui concerne le nombre d'heures d'enseignement de l'anglais, est-ce que ce sera 400 heures, 350 ou plutôt 300? « Il faut permettre cette souplesse, croit M. Rioux. Il en va de même pour le modèle : est-ce qu'on choisit 5 mois intensifs, ou chaque matinée consacrée à l'anglais ou un modèle de tiers/temps? Le fait-on en 5e ou en 6e année? Encore ici, nous estimons qu'il appartient à chaque milieu de déterminer la formule qui lui convient. L'expérience nous démontre qu'un modèle retenu peut même évoluer dans le temps, année après année ».
- Respect des élèves avec des besoins particuliers
Pour respecter les élèves avec des besoins particuliers, le plan d'intervention s'avère l'outil tout désigné. Aussi, pour favoriser l'implantation harmonieuse de l'anglais intensif, les parents estiment essentiel que les mesures, ressources et moyens nécessaires à la réussite des élèves ayant des besoins particuliers soient présents dans les plans d'intervention. « Il faut que les parents aient l'assurance que l'on se donnera les moyens de nos ambitions. Car, la priorité absolue, c'est d'assurer la réussite de l'élève en répondant à ses besoins », résume M. Rioux.
L'expérience « terrain » des parents
La recherche est claire quant aux bénéfices associés à l'enseignement intensif de l'anglais. Ce programme scolaire a fait ses preuves. « On l'a testé au cours des 30 dernières années. Il y a eu des études, des rapports, et de beaux succès. Songez à ce qui se fait depuis des années au Lac-Saint-Jean!», souligne le président de la FCPQ.
Plus important encore, les parents rappellent toute leur expérience « terrain », développée au cours des dernières décennies. L'anglais intensif n'est pas nouveau au Québec. On estime qu'environ 12% des classes des écoles offrent le programme. Il faut savoir que l'anglais intensif est une demande régulièrement formulée par les parents, depuis longtemps. « La plupart des milieux qui l'ont implanté l'ont justement fait à la suite des demandes des parents. Voilà pourquoi j'insiste sur notre connaissance pratique du dossier. »
Une impression de déjà-vu
La raison pour laquelle les parents mettent de l'avant ces pistes de solutions et croient qu'elles sont essentielles à la réussite de l'entreprise est qu'ils ont encore frais en mémoire ce qui s'est passé lors de l'implantation de la Réforme de l'éducation.
« Nous nous sommes retrouvés coincés entre l'arbre et l'écorce, pris en otage, entre les uns et les autres, se souvient Gaston Rioux. Or, nous ne voulons pas rejouer dans ce film. Ce que nous savons, c'est que les parents souhaitent l'implantation harmonieuse de l'anglais intensif. Alors, il est de notre devoir de s'y atteler avec sérieux et ouverture, tous ensemble, dès maintenant. Nos enfants n'ont pas à payer pour les ratés observés dans le passé. »
Dans l'intérêt de nos enfants
Cette position, rendue publique aujourd'hui, résume les propos exprimés par les parents lors d'un récent conseil général regroupant des parents de tout le Québec et d'un forum de parents ayant des EHDAA, provenant également de toutes les régions. Ils ont également été consultés, via un sondage, afin de connaître et préciser l'ensemble de leurs préoccupations.
Cependant, la FCPQ ne se contente pas d'en faire état. Elle tient également à mettre de l'avant des solutions. « Les défis sont réels. Importants. Mais, nous croyons que si nos trois conditions gagnantes sont remplies, il n'y a aucune raison de croire que c'est mission impossible. Après tout, c'est dans l'intérêt de nos enfants », conclut M. Rioux.
Profil de la FCPQ
Depuis plus de trente ans, la FCPQ regroupe les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires.
David Lemelin, conseiller aux communications
Téléphone : 418 667-2432
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