Ensemble, pour éviter la rue et en sortir - La ministre Véronique Hivon lance la première Politique nationale de lutte à l'itinérance
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Cabinet de la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse27 févr, 2014, 14:30 ET
MONTRÉAL, le 27 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, a lancé aujourd'hui la première Politique nationale de lutte à l'itinérance - Ensemble, pour éviter la rue et en sortir. Cette politique vient donner une impulsion forte aux nombreux acteurs des milieux concernés par la lutte à l'itinérance pour faire converger leurs efforts et les réunir autour d'une vision ambitieuse, globale, cohérente et durable afin de prévenir et de contrer l'itinérance.
Ne plus tolérer l'intolérable
« Aujourd'hui, nous envoyons un message clair : celui que nous ne pouvons plus tolérer l'intolérable ! L'itinérance ne peut plus être considérée comme une fatalité. En ce sens, le gouvernement se veut le moteur d'un changement qui nous interpelle tous : élus, administrations et établissements publics, organismes communautaires, autorités policières, judiciaires et citoyens. Il faut faire de la lutte à l'itinérance une priorité nationale collective », a déclaré la ministre Hivon.
Pour que chaque personne puisse avoir une place, « sa place », il nous faut miser sur le fait que les personnes en situation d'itinérance sont des citoyens à part entière. Il faut miser aussi sur leur pouvoir d'agir, en tenant compte de la complexité des situations, de la multiplicité des visages de l'itinérance, de la diversité des parcours et de l'absence de réponse unique à un phénomène de cette envergure. Il est aussi nécessaire de privilégier une approche individualisée d'accompagnement et de soutien.
Une action de tous les instants, touchant à tous les aspects du problème
La Politique identifie cinq axes d'action prioritaires :
- le logement;
- les services de santé et les services sociaux;
- le revenu;
- l'éducation, l'insertion sociale et l'insertion socioprofessionnelle;
- la cohabitation sociale et les enjeux liés à la judiciarisation.
« Il faut travailler pour accroître la capacité des personnes à se loger et les accompagner dans leurs démarches, par exemple en rendant accessible une plus grande diversité de types de logements et d'hébergement. Il est aussi fondamental d'amener les services de santé et les services sociaux vers les personnes en situation d'itinérance, en les adaptant à leur réalité et à leurs besoins spécifiques. Sur le plan du revenu, il faut assurer une plus grande sécurité financière et un meilleur accompagnement des personnes pour faciliter l'accès au revenu. Nous devons également faire preuve de flexibilité et de souplesse dans l'accompagnement avec la modulation des programmes, entre autres en ce qui concerne l'insertion sociale, l'insertion socioprofessionnelle et l'employabilité, et favoriser des programmes de formation alternatifs. En ce qui a trait à la cohabitation sociale, nous devons combattre les préjugés, sensibiliser, former et favoriser la déjudiciarisation ainsi que la présence d'intervenants sociaux dans les équipes d'intervention policière », a ajouté madame Hivon.
Un plan d'action à venir, mais déjà, des mesures concrètes et ambitieuses
La Politique servira d'assise au plan d'action interministériel 2014-2019, qui sera dévoilé au cours des prochains mois. Le plan d'action préconisera des actions ciblées et concrètes pour l'ensemble des axes prioritaires définis dans la Politique.
Déjà, à la faveur du budget présenté le 20 février dernier, certaines actions clés sont identifiées. Ainsi, 3 250 logements sociaux seront construits, dont 500 pour les personnes en situation d'itinérance, ce qui correspond au double du nombre de logements sociaux qui leur est actuellement réservé et représente un investissement de 46 millions de dollars.
« Souvent, les problématiques d'itinérance s'accompagnent de problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Dans ce contexte, notre gouvernement choisit d'investir également une somme additionnelle de 6 millions de dollars pour des services de proximité aux personnes en situation d'itinérance, principalement en santé mentale et physique, et en soutien communautaire. Il est essentiel d'agir sur le terrain et cet investissement va d'ailleurs dans le sens des objectifs que nous poursuivons avec le prochain Plan d'action en santé mentale. Nous sommes convaincus que cet engagement fort contribuera à réduire l'itinérance », a ajouté le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Réjean Hébert.
Rappelons aussi que le rehaussement historique du financement des organismes communautaires annoncé l'automne dernier par l'investissement de 120 millions de dollars sur trois ans pour soutenir la mission globale des organismes communautaires en santé et en services sociaux fera une différence significative dans l'aide apportée aux personnes sur le terrain.
Cette politique marque un tournant dans l'action du Québec en matière d'itinérance. Elle est le fruit d'une concertation approfondie, qui s'est notamment consolidée dans le cadre du Forum de consultation présidé par la ministre Hivon en juin dernier, et qui a permis de créer une réelle synergie entre les quelque 140 participants de toutes les sphères et de toutes les régions du Québec. Elle répond à une demande du milieu de lutte à l'itinérance maintes fois répétée depuis 2006. Le gouvernement est convaincu que cette politique suscitera l'adhésion et la mobilisation nécessaires à sa bonne mise en œuvre, et qu'elle favorisera une action continue et coordonnée pour répondre aux besoins à la fois complexes et variés des personnes dans cette situation de grande vulnérabilité.
« L'itinérance a été particulièrement présente dans l'actualité récemment. La Politique nationale de lutte à l'itinérance contribuera à la garder à l'avant-scène, mais pour une raison résolument positive : celle de la naissance d'un mouvement de solidarité sans précédent qui fera souffler un vent de changement dans les rues du Québec. Car le message que lance cette politique en est un d'espoir, celui de nous dire qu'ensemble, nous pouvons prévenir et contrer l'itinérance, que nous pouvons faire une réelle différence dans la vie des personnes en situation d'itinérance qui, comme toutes les autres, aspirent simplement à une vie belle et digne », a conclu madame Hivon.
SOURCE : Cabinet de la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse
Laurie Comtois
Attachée de presse de la ministre déléguée aux
Services sociaux et à la Protection de la jeunesse
418 266-7181
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