Entente avec Netflix - Le favoritisme de Mélanie Joly fragilise la culture québécoise
QUÉBEC, le 6 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances et de relations Québec‑Canada, Nicolas Marceau, et la porte-parole en matière de culture, Agnès Maltais, dénoncent une fois de plus l'entente avec Netflix signée par la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. « En exemptant Netflix de l'obligation de percevoir les taxes, la ministre défavorise les artistes, les producteurs, les diffuseurs, les travailleurs ainsi que les entreprises œuvrant dans le milieu culturel québécois », insistent-ils.
EN BREF
- L'entente conclue entre le gouvernement Trudeau et Netflix défavorise les artistes, les producteurs, les diffuseurs, les travailleurs ainsi que les entreprises œuvrant dans le milieu culturel québécois.
- La politique culturelle présentée par Mélanie Joly ne soutient pas la presse écrite dans sa transition vers le numérique.
- Le Parti Québécois propose d'instaurer la perception obligatoire des taxes sur tous les biens et services achetés sur Internet, tout en compensant l'effet sur le fardeau fiscal avec une baisse équivalente du taux global de taxation.
« Mélanie Joly et Justin Trudeau agissent sans aucune considération pour le Québec. Ils se sont mis ensemble pour dire à tout le milieu culturel québécois : Netflix passe avant vous. Tout ce qu'on demande, c'est l'équité entre Netflix et les diffuseurs d'ici. Mais, pour Ottawa, la priorité, c'est d'exempter les multinationales de l'obligation de percevoir les taxes. Par ailleurs, nous n'avons toujours pas accès à l'entente que le fédéral a signée avec Netflix, malgré les demandes répétées de Québec. Ce manque de transparence confirme que pour Mélanie Joly et Justin Trudeau, ce sont les multinationales d'abord et les Québécois ensuite », a déclaré Nicolas Marceau.
D'après ce qu'on en sait, donc, non seulement l'entente avec Netflix est inacceptable mais, en outre, l'ensemble de la politique culturelle présentée par Mélanie Joly ne passe pas. « En plus de donner des privilèges à Netflix, qui n'aura pas à percevoir les taxes, le fédéral ne fait rien pour accompagner la presse écrite dans sa transition vers le numérique. Or, tant qu'Ottawa n'interviendra pas pour baliser la fuite des dollars publicitaires vers Google et Facebook, le milieu de la presse écrite ne sera pas plus avancé. Il faut que le fédéral s'engage dans une réelle démarche de soutien à son égard », a ajouté Agnès Maltais.
Rappelons que le Parti Québécois propose d'instaurer la perception obligatoire des taxes sur tous les biens et services achetés sur Internet, tout en compensant l'effet sur le fardeau fiscal avec une baisse équivalente du taux global de taxation. « Notre position, juste et équilibrée, permet de satisfaire tous les intervenants dans ce dossier, sans accabler les contribuables », a conclu Nicolas Marceau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article