Entente entre le gouvernement du Québec et ses employés - Selon la FCEI, une
générosité payée par les PME
MONTRÉAL, le 5 juill. /CNW Telbec/ - "Lors du dernier budget du Québec, le ministre des Finances, M. Raymond Bachand, expliquait aux petites et moyennes entreprises (PME) qu'elles ne pourraient pas obtenir cette année, une diminution des taxes sur la masse salariale, taxes qui nuisent terriblement à la création d'emplois et à la compétitivité des entreprises. Les finances publiques étaient en trop mauvaise posture : tout le monde devait contribuer à rétablir la situation. Or, le même gouvernement, par la clause "croissance économique" signée avec les syndicats de la fonction publique, a décidé de prendre une grande part du fruit de leur labeur pour le donner à un groupe d'employés, laissant les autres salariés, les contribuables et les petits entrepreneurs eux-mêmes sur le carreau. C'est inacceptable d'autant plus qu'on sort à peine d'une récession où des milliers d'emplois du secteur privé ont été perdus." a indiqué madame Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). Madame Hébert réagissait à l'entente signée avec la fonction publique il y a quelques jours, et particulièrement à la clause "croissance économique" qui prévoit une augmentation salariale de 3,5 % aux fonctionnaires dans cinq ans si la croissance économique est au rendez-vous (en plus des augmentations de 7 % données sur les 5 prochaines années).
La FCEI comprend mal la logique gouvernementale qui lie l'augmentation substantielle des salaires des employés sur la base de la richesse collective produite par l'ensemble de la société, au lieu de la lier à une augmentation de la productivité, à la diminution des dépenses publiques et à une recherche d'efficience gouvernementale. "Au lieu de cela, le gouvernement offre sur un plateau d'argent les efforts du secteur privé et des PME qui créent 40 % du produit intérieur brut (PIB) à la fonction publique, sans se soucier de la dette publique qui est monstrueuse, des ponctions fiscales qui étouffent les entrepreneurs et de l'importante hausse des tarifs venant des poches des citoyens. On est à des milliers de kilomètres d'une approche qu'on peut qualifier d'historique, on est dans une logique de dépenses, pas de croissance économique.", a ajouté Madame Hébert.
La FCEI tient à rappeler qu'elle est d'accord avec des augmentations de salaires de la fonction publique sur la base du coût de la vie, mais considère que le gouvernement fait fausse route en projetant de distribuer, sans en avoir aucune assurance, le dur travail des milliers de dirigeants d'entreprises au profit des fonctionnaires.
"Cette décision envoie une très mauvais message à ceux qui sont exclus d'une telle générosité. Aux entreprises qui souffrent d'une pénurie de main-d'œuvre importante et qui voient leurs employés potentiels se diriger vers le gouvernement, l'entente payée en grande partie par leur travail ne plaira pas." a conclu madame Hébert.
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