Entre 2008 et 2012, au Québec, 985 accidents d'origine électrique ont été recensés et 19 travailleurs ont perdu la vie dans de telles circonstances - Propriétaire d'entreprise électrocuté sur le chantier d'un abribus à l'Université Laval : la CSST identifie une gestion déficiente de l'utilisation de l'électricité sur le chantier

QUÉBEC, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Le 17 juillet 2013, Alain Turcotte perd la vie au travail. Le propriétaire de l'entreprise Soudure A. Turcotte est électrocuté sur un chantier de construction d'un abribus, à l'Université Laval, parce qu'une rallonge électrique sous tension est en contact avec l'escabeau en aluminium sur lequel il grimpe. Parmi les causes à l'origine de l'accident, la CSST identifie une gestion déficiente de l'utilisation de l'électricité sur le chantier.

La CSST rend publiques aujourd'hui les conclusions de son enquête afin de rappeler aux employeurs et aux travailleurs que les milieux de travail doivent être sécuritaires en tout temps. Rappelons qu'entre 2008 et 2012, au Québec, pas moins de 985 accidents d'origine électrique ont été recensés et 19 travailleurs ont perdu la vie dans de telles circonstances.

Les dangers liés au travail avec le courant électrique

Le jour de l'accident, le propriétaire de l'entreprise Soudure A. Turcotte travaille sur le chantier de construction d'un abribus à l'Université Laval. Il installe des plaques de métal à une structure métallique mise à la terre. Il grimpe dans un escabeau en aluminium, lequel est en contact avec une rallonge électrique endommagée et sous tension. Il touche un câble armé accroché à la structure et subit un choc électrique. Il est transporté à l'hôpital, où il décède quelques jours plus tard.

Mieux identifier les dangers

L'enquête a permis à la CSST d'identifier deux causes pour expliquer l'accident. D'abord, une rallonge électrique endommagée, sous tension, utilisée sur le chantier provoque l'électrocution du propriétaire. Enfin, la gestion de l'utilisation de l'électricité sur le chantier est déficiente, notamment parce que le circuit électrique alimentant le chantier n'est pas muni d'un disjoncteur différentiel de fuite à la terre.

La CSST exige l'arrêt des travaux sur le chantier

À la suite de cet accident, la CSST a ordonné l'arrêt des travaux sur le chantier en raison de la présence d'une source électrique non identifiée. Celle-ci représentait un danger pour les travailleurs, qui risquaient d'être électrisés ou encore électrocutés. La reprise des travaux a été autorisée après que des électriciens ont vérifié les installations et démontré qu'il n'y avait plus de dangers.

Mesures de prévention

Pour éviter un tel accident, le maître d'œuvre et les employeurs doivent s'assurer notamment que :

• les appareillages électriques sont en bon état; spécialement, les gaines isolantes doivent être intactes et les boîtiers des outils, inaltérés; et
• la prise de courant ou le circuit d'alimentation électrique est muni d'un disjoncteur différentiel de fuite à la terre et que son fonctionnement est vérifié selon les recommandations du fabricant.

Les accidents du travail, ça blesse plus de monde qu'on pense!

Chaque jour au Québec, 235 personnes se blessent en travaillant… et c'est sans compter tous les autres qui sont aussi blessés par ces accidents. Conjoints, enfants, parents, amis, collègues, patrons : tout le monde en souffre! Les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent être évités par une gestion permanente de la santé et de la sécurité.

L'employeur et les travailleurs doivent faire équipe et participer à l'identification des dangers, à leur élimination et à leur contrôle. Parce que le Québec a besoin de tous ses travailleurs.

Le rapport d'enquête de l'accident est disponible dans le site Web de la CSST, au http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed004003.pdf.

Une photo de la scène de l'accident est disponible, libre de droit, en format JPG, à l'adresse suivante : http://bit.ly/1hEHrJc.

Pour en savoir plus sur la santé et la sécurité du travail, visitez le www.csst.qc.ca.

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SOURCE : Commission de la santé et de la sécurité du travail

Source :

Lucie Michaud, responsable des communications
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