Entre 2010 et 2014, au Québec, 16 travailleurs sont décédés après avoir été en contact avec le courant électrique - Décès d'un conducteur de bétonnière par électrocution : la CSST dévoile les conclusions de son enquête
ROUYN-NORANDA, QC, le 8 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Le 22 juin 2015, M. Alain Thériault, conducteur d'une bétonnière avec convoyeur, pour la compagnie Béton Fortin, perd la vie au travail après avoir été électrocuté. Parmi les causes à l'origine de l'accident, la CSST identifie des déficiences dans la méthode de travail.
La CSST rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête et rappelle à tous les employeurs leur obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires. Rappelons qu'au Québec, entre 2010 et 2014, 16 travailleurs sont décédés après avoir été en contact avec le courant électrique.
Le conducteur est électrocuté
Le jour de l'accident, après une livraison destinée à couler le plancher du garage d'une résidence située dans le quartier Montbeillard, à Rouyn-Noranda, le conducteur termine le nettoyage du convoyeur à béton, alors déployé à l'horizontal. Par la suite, pendant que le convoyeur est soulevé à la verticale pour le replier sur la bétonnière, celui-ci entre en contact avec une ligne électrique haute tension. Le conducteur est électrocuté. Il est transporté à l'hôpital, où son décès est constaté.
Mieux identifier les dangers
L'enquête a permis à la CSST de retenir deux causes pour expliquer l'accident. D'une part, le convoyeur entre en contact avec une ligne électrique d'une tension de 14,4 kilovolts. D'autre part, la méthode de travail utilisée pour replier le convoyeur près de lignes électriques est dangereuse.
La CSST exige des correctifs
À la suite de l'accident, la CSST a interdit l'utilisation de la bétonnière à convoyeur et a exigé l'ajout d'une procédure de travail près des lignes électriques au programme de prévention de l'entreprise déjà en place.
La CSST considère que l'employeur, Béton Fortin, a agi de manière à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat lui a été délivré. Pour cette infraction, l'amende peut varier de 16 124 $ à 64 495 $ pour une première offense, et de 32 248 $ à 161 240 $ en cas de récidive.
Mesures de prévention
Pour éviter qu'un accident semblable ne se reproduise, la CSST demandera à l'Association Béton Québec d'informer ses membres des conclusions de l'enquête.
Les accidents du travail, ça blesse plus de monde qu'on pense!
Chaque jour au Québec, 225 personnes se blessent en travaillant… et c'est sans compter tous les autres qui sont aussi blessés par ces accidents. Conjoints, enfants, parents, amis, collègues, patrons : tout le monde en souffre! Les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent être évités par une gestion permanente de la santé et de la sécurité.
L'employeur et les travailleurs doivent faire équipe et participer à l'identification des dangers, à leur élimination et à leur contrôle. Parce que le Québec a besoin de tous ses travailleurs.
Le rapport d'enquête de l'accident est accessible dans le site Web de la CSST, au : http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed004072.pdf.
Une photo de la scène de l'accident est accessible, libre de droit, en format JPG, à l'adresse suivante :
http://www.csst.qc.ca/salle_de_presse/actualites/2015/PublishingImages/betonfortin.jpg.
Une animation de l'accident est accessible, libre de droits, en format 3D, à l'adresse suivante : http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad004072.wmv
Suivez-nous sur les médias sociaux :
Facebook : www.facebook.com/lacsst
Twitter : www.twitter.com/lacsst
Pour en savoir plus sur la santé et la sécurité du travail, visitez le www.csst.qc.ca.
Source : |
Yvon Grégoire, responsable des communications |
SOURCE Commission de la santé et de la sécurité du travail
Source : Yvon Grégoire, responsable des communications, CSST - Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue, Tél. : 819 797-6191, poste 6139, [email protected]
Partager cet article