Entre l'austérité libérale et les slogans de Québec solidaire, il faut agir
QUÉBEC, le 17 avril 2015 /CNW Telbec/ - Ce matin, alors que Québec solidaire (QS) interpellait le gouvernement libéral à propos des inégalités sociales, le député de Rimouski et porte-parole de l'opposition officielle en matière de lutte à la pauvreté, de solidarité et d'économie sociale, Harold LeBel, a tenu à souligner qu'entre le discours de QS, qui se limite au slogan « faisons payer les riches », et les mesures d'austérité toxiques du gouvernement libéral, il y a la vision responsable du Parti Québécois, qui donne la priorité à l'égalité des chances pour les Québécois.
« Lorsque nous étions au gouvernement, nous avons travaillé à contrer les injustices, notamment en éliminant la taxe santé pour les moins nantis, en haussant de 200 millions la contribution des institutions financières à l'économie québécoise, ainsi qu'en augmentant l'impôt pour les personnes gagnant plus de 100 000 $. À l'époque, Québec solidaire et le Parti libéral ont voté contre le budget; ils ont donc nui à l'égalité des chances », a déclaré Harold LeBel.
Évasion fiscale
Le député rappelle également que grâce au travail du Parti Québécois, la Commission des finances publiques a accepté, en février dernier, de se saisir d'un mandat d'initiative portant sur le phénomène des paradis fiscaux, qui permettent à des citoyens et à des entreprises du Québec d'avoir recours à l'évasion fiscale.
« Il est dommage que Québec solidaire ne se soit pas impliqué dans les travaux de cette commission. Les Québécois veulent que ce phénomène grave et injuste prenne fin, et la commission parlementaire permettra, justement, d'entendre toutes les parties concernées et de réfléchir à des solutions durables pour lutter contre l'évasion fiscale. Si les élus de QS sont sérieux dans leur volonté de lutter contre les inégalités, qu'ont-ils de mieux à faire que de travailler à lutter contre l'évasion fiscale? Les gestes de ce parti ne suivent pas sa parole, malheureusement », a ajouté le député de Rimouski.
Fiscalité redistributive
Selon Harold LeBel, le choix de la fiscalité redistributive doit être réaffirmé et maintenu. Une fiscalité plus progressive permet une meilleure redistribution de la richesse, et contribue donc à améliorer la cohésion sociale ainsi qu'à établir une société plus égalitaire et plus juste. Ajoutons que l'universalité des services assure une plus grande solidarité entre les catégories de revenu.
Plus de taxes et de tarifs = plus de pauvreté
L'austérité qu'impose le gouvernement ouvre la porte à des reculs, dont l'effritement de notre filet de sécurité sociale. En effet, la méthode libérale, qui consiste à recourir davantage aux taxes et à la tarification pour maintenir le niveau des revenus de l'État, affecte surtout les contribuables moins fortunés et nuit à l'accessibilité des services publics.
« L'austérité libérale, en appauvrissant une grande partie de nos concitoyens, scinde le Québec en deux. Quand l'espérance de vie des Montréalais des quartiers pauvres est de 11 ans inférieure à celle des Montréalais des quartiers riches, il y a un gros problème. Entre l'austérité libérale et les slogans creux de QS, il faut agir. Je suis de plus en plus convaincu qu'après dix ans d'application, nous devons, tous ensemble, nous asseoir pour faire un bilan de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, et nous poser les vraies questions : avons-nous vraiment réussi à lutter contre la pauvreté? Avons-nous moins de préjugés?Pour l'instant, je me pose de sérieuses questions », a conclu le porte‑parole de l'opposition officielle.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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