Entretien ménager, régions du décret de Montréal - Grève évitée : les
salariés ratifient l'entente de principe
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Union des employés et employées de service, section locale 800 (FTQ)22 nov, 2010, 12:47 ET
MONTRÉAL, le 22 nov. /CNW Telbec/ - Réunis en assemblée générale le 21 novembre 2010, les travailleurs et travailleuses des entrepreneurs en entretien ménager des régions régies par le décret de Montréal ont ratifié dans une proportion de 77,5% l'entente de principe que leur comité de négociation avait conclue tard dans la soirée de vendredi avec l'association patronale.
L'Union des employés et employées de service, section locale 800 (FTQ), qui représente quelque 7 000 salariés syndiqués dans ce secteur, considère qu'il s'agit d'un règlement très satisfaisant qui apporte d'importantes améliorations à leurs conditions de travail. Plus de quarante rencontres entre la partie syndicale et les employeurs, regroupés dans l'Association des entrepreneurs de services d'édifices Québec inc., l'intervention d'une conciliatrice du ministère du Travail, ainsi que la pression exercée par le rejet des offres patronales et un vote de grève, le 6 novembre dernier, ont été nécessaires pour en arriver à cette entente.
La nouvelle convention collective, d'une durée de 7 ans, accorde aux salariés des augmentations du salaire horaire qui vont de 0,34$ à 0,46$ par année, pour aboutir, en fin de contrat, à des salaries horaires de 17,60$ en classe « travaux légers » et de 18,07$ en « travaux lourds ». Autre gain important, la contribution des employeurs aux REER des salariés augmentera de 0,05$ de l'heure chaque année, pour atteindre 0,45$ l'heure en fin de convention.
Parmi les autres améliorations obtenues, figure un gain majeur pour limiter la sous-traitance, qui aura pour effet de protéger les emplois syndiqués et donc la sécurité d'emploi des travailleurs et travailleuses. Une meilleure protection contre la sous-traitance, un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années, constituait un objectif prioritaire pour le comité de négociation. Parmi les autres bonifications obtenues, il faut souligner qu'il y aura beaucoup plus d'informations transmises à la partie syndicale et davantage de libérations syndicales, autant d'outils aux mains du syndicat pour faire respecter la convention collective. Des améliorations ont aussi été obtenues, notamment sur les horaires de travail et les vacances.
«Les membres du comité de négociation syndical ont travaillé très fort, sans jamais perdre de vue nos objectifs fondamentaux, tout au long de la négociation, et c'est grâce à cet acharnement que nous avons obtenu ce que je qualifie, dans les circonstances, d'excellent règlement » a déclaré le porte-parole du comité de négociation, Alain Brisson, vice-président à l'administration de l'UES 800. De son côté, le président de l'UES 800, Raymond Larcher, a tenu à souligner l'appui accordé au comité de négociation par les travailleurs et travailleuses. « Ils étaient prêts à se battre pour obtenir entre autres choses une meilleure stabilité de leurs emplois dans un secteur difficile », de dire monsieur Larcher.
Dans les prochains jours, les parties syndicale et patronale vont conjointement demander au ministère du Travail de modifier le décret de Montréal afin d'étendre à l'ensemble des entrepreneurs et salariés de l'entretien ménager régis par ce décret, qu'ils soient syndiqués on non, les clauses monétaires de la nouvelle convention collective. C'est alors que celles-ci entreront en vigueur.
L'assemblée générale du 21 novembre s'est tenue simultanément à Montréal, à Trois-Rivières et à Gatineau.
Renseignements:
Alain Brisson, UES 800 Téléphone : 514 385-1717.
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