Équité salariale à Montréal - Des changements à la Loi provoquent le chaos
MONTRÉAL, le 5 nov. /CNW Telbec/ - René Roy, secrétaire général de la FTQ, en appelle au gouvernement afin d'éviter que le chaos et l'iniquité ne viennent mettre en péril l'exercice d'équité salariale en cours sur l'île de Montréal. Une interprétation de la Loi sur l'équité salariale, amendée récemment par le gouvernement Charest, est au cœur du litige. L'effet est de taille puisque ces modifications obligent le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-FTQ) à créer d'urgence, pour chacune des douze municipalités reconstituées, un comité de travail et réaliser l'équité salariale avant le 31 décembre prochain. Il faudra donc former les personnes qui siégeront à ces comités et surtout, recommencer le complexe exercice d'équité salariale, déjà très avancé dans la ville centre. Ce bouleversement suscite le désordre et provoque une avalanche de questions d'application pratique qui, en plus de complexifier l'exercice en cours, va générer des iniquités.
«C'est pire que les 12 travaux d'Astérix», a déclaré Monique Côté. «Une fois de plus, les travailleuses cols blancs de l'île de Montréal et les citoyens vont faire les frais de l'imposante structure émanant des fusions et des défusions. Combien pensez-vous que cela va coûter? Des millions. Et on ne parle même pas des correctifs salariaux», a-t-elle conclu.
Rappelons qu'en juin 2006, Nathalie Normandeau, alors ministre des Affaires municipales, avait assuré que, malgré les difficultés posées par les regroupements de 2002 et la réorganisation de 2006, l'équité serait réalisée dans les meilleures conditions et selon les règles prévues à la Loi sur l'équité salariale.
La responsabilité de la Commission
Les dirigeants syndicaux pointent aussi du doigt l'intransigeance de la Commission de l'équité salariale (CÉS) qui fait passer les procédures avant l'intérêt réel des travailleuses. «C'est un peu comme si l'arbre cachait la forêt, soutient Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec. La Commission doit cesser d'être obsédée par la judiciarisation des dossiers et se rappeler quels sont les objectifs fondamentaux de la Loi». Un point de vue partagé par René Roy, «les orientations de la CÉS sont loin de refléter les discussions que nous avons eues avec le ministre du Travail lors des diverses consultations ayant précédé l'adoption des modifications à la Loi. «Rigueur et souplesse» répétait-il. Or, dans la présente situation, la CÉS a agi sans aucune souplesse».
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM, SCFP-FTQ) est le plus important syndicat du secteur municipal au Québec représentant plus de 10 000 salariés cols blancs municipaux et paramunicipaux qui travaillent tant à la Ville de Montréal et dans les 14 villes reconstituées sur le territoire montréalais, qu'au sein des sociétés paramunicipales, soit la Société du Parc Jean-Drapeau, la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), la Corporation Anjou 80, Stationnement de Montréal, l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM) ainsi que la firme privée Parc Six Flags Montréal SEC (la Ronde).
Le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec. Comptant près de 105 000 membres au Québec, le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs d'activités, entre autres, la santé et les services sociaux, l'éducation, les universités, l'énergie les transports urbain et aérien, les communications, les sociétés d'État et organismes publics québécois. Il est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Pour en savoir plus www.scfp.qc.ca ou www.sfmm429.qc.ca
Renseignements:
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements : |
Monique Côté, présidente, 514 842-9463, cell. (514) 707-0106 Michèle Blais, agente d'information, 514 842-9463, cell. 514 703-4856 Alexandre Boulerice, Information SCFP, cell. 514 668-7148 |
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