Est-il possible de bien vivre avec une maladie cognitive? Non, selon la moitié des Canadiens - La campagne #EncoreLà de la Société Alzheimer veut changer les perceptions
MONTRÉAL, le 5 janv. 2016 /CNW Telbec/ - Selon la moitié des Canadiens, il n'est pas possible de bien vivre avec la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée. La Société Alzheimer veut changer cette attitude négative à l'endroit des personnes atteintes dans le cadre de sa campagne, #EncoreLà lancée aujourd'hui pour le Mois de la sensibilisation à la maladie d'Alzheimer.
« Il faut dédramatiser la maladie d'Alzheimer et la perception que l'on entretient à son égard », mentionne Nicole Dumais, proche aidante et conjointe du célèbre Jacques Languirand, atteint de la maladie.
La vie ne se termine pas avec l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Les personnes atteintes d'une maladie cognitive peuvent continuer de participer à la vie sociale et de contribuer à leur collectivité, à leur propre façon, même lorsque la maladie progresse.
Pourtant, ce n'est pas l'opinion de la majorité des Canadiens qui, selon une enquête de Nanos, sont divisés en ce qui a trait à la proposition selon laquelle il est possible de bien vivre avec une maladie cognitive. Même si les femmes ont une attitude un peu plus positive que les hommes, l'enquête montre que 47 pour cent des personnes interrogées de 18 ans et plus sont en désaccord avec cette proposition et 47 pour cent sont en accord.
« Les mots et les actions ont beaucoup de poids et peuvent changer les perceptions sur les maladies cognitives. L'objectif de notre campagne consiste justement à dissiper les mythes entourant les maladies cognitives et à encourager le public à voir la personne plutôt que la maladie », déclare Mme Josée-Lisa LeFrançois, directrice générale par intérim de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer.
Le simple fait de reconnaître qu'un diagnostic de maladie cognitive ne dérobe pas la personne de son individualité ou de ses sentiments encourage l'interaction sociale, le respect et la préservation de l'identité de la personne.
Dr Alain Robillard, neurologue de la cognition et professeur adjoint de clinique à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et à l'Université de Montréal, remet en question les perceptions courantes sur les maladies cognitives. « Le diagnostic de maladie d'Alzheimer, une fois posé, ne signifie pas automatiquement que le patient affecté cesse subitement toutes ses activités. Bien au contraire, la plupart de mes patients retournent à leurs activités régulières, mais avec une meilleure compréhension des symptômes qui les affectent. Je répète souvent qu'en sortant du bureau du médecin, le patient n'est pas plus malade qu'en y entrant. Je leur conseille de poursuivre leurs activités, c'est le meilleur moyen de faire face à cette maladie ».
Il existe de nombreux moyens de participer à la campagne #EncoreLà à www.alzheimer.ca/encorela.
Vous pouvez :
- Visionner une vidéo de 30 secondes et la partager avec d'autres.
- Remplir un questionnaire en ligne pour nous aider à mieux comprendre les perceptions du public.
- Lire les témoignages personnels des personnes atteintes d'une maladie cognitive et partager votre propre expérience.
- Obtenir des conseils pratiques sur les moyens de soutenir les personnes atteintes ou d'appuyer votre Société Alzheimer locale.
- Devenir un Ami de la santé cognitive.
La fondation KPMG soutient fièrement la campagne #EncoreLà.
Note aux rédacteurs
Enquête Nanos
En juillet 2015, la Société Alzheimer a participé à une enquête omnibus de Nanos pour mesurer le niveau de connaissances des Canadiens sur la maladie d'Alzheimer et les autres maladies cognitives. Nous avons interrogé 1 000 Canadiens de18 ans et plus, et ajouté à cet échantillonnage 500 femmes de 40 ans et plus. Pour en apprendre plus sur l'enquête, veuillez consulter www.alzheimer.ca
Faits en bref
- Au Canada, 747 000 personnes sont atteintes aujourd'hui de la maladie d'Alzheimer ou d'une autre maladie cognitive. D'ici 15 ans, 1,4 million de personnes en seront atteintes.
- Trois Canadiens sur quatre connaissent quelqu'un atteint d'une maladie cognitive.
- Les femmes représentent 72 pour cent des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer au Canada.
- Pour chaque personne atteinte, deux ou trois membres de la famille doivent donner des soins. Dans 70 pour cent des cas, les aidants familiaux sont des femmes.
- Les coûts des maladies cognitives pour l'économie canadienne se chiffrent à 33 milliards de dollars par année. D'ici 2040, ces coûts monteront en flèche pour atteindre 293 milliards de dollars par année.
- L'âge est le plus grand facteur de risque de la maladie d'Alzheimer. Après 65 ans, ce risque double tous les cinq ans.
- Les maladies cognitives frappent des personnes dans la cinquantaine, la quarantaine et même la trentaine.
- La maladie d'Alzheimer est progressive. Cette progression varie d'une personne à l'autre et peut se prolonger entre huit et dix ans, et même plus.
- La maladie d'Alzheimer est mortelle. Les causes ne sont pas entièrement connues et il n'existe toujours pas de remèdes ou de traitements efficaces pour prévenir ou enrayer la maladie.
- Les maladies cognitives désignent un ensemble de troubles cérébraux caractérisés par le déclin de la mémoire et des capacités de raisonnement et de communication, par la perte graduelle des aptitudes à accomplir les activités de la vie quotidienne, et par des changements dans la personnalité et le comportement.
- Les maladies cognitives peuvent rester dormantes dans le cerveau jusqu'à 25 ans avant l'apparition des symptômes.
SOURCE Fédération Québécoise des Sociétés Alzheimer
Marie-Claude Pageau, réd, a., Directrice, communication et événements spéciaux, Téléphone : 514 369 7891 # 225, Cellulaire : 514 914-3226, [email protected]
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