Estimation du coût d'un régime médicaments universel à payeur unique par le Bureau du directeur parlementaire du budget : réponse de l'ACCAP English
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Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes inc.12 oct, 2023, 14:05 ET
TORONTO, le 12 oct. 2023 /CNW/ - Aujourd'hui, le Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) a confirmé le coût de 40 milliards de dollars, projeté par l'industrie des assurances, qu'entraînerait annuellement l'instauration d'un régime national d'assurance médicaments à payeur unique, ce modèle faisant passer au secteur public pour plus de 14 milliards de dollars de dépenses actuellement couvertes par le privé. Un tel programme amènera en outre, pour des millions de Canadiens, une diminution de la couverture médicaments dont ils bénéficient aujourd'hui.
Le chiffrage révisé des coûts par le DPB montre qu'un modèle à payeur unique coûterait au gouvernement un total de 38,9 milliards de dollars en 2027-2028.
En 2022, les assureurs ont versé 14,3 milliards de dollars pour des médicaments d'ordonnance au titre des régimes d'assurance maladie au travail, ce qui représente plus du tiers des dépenses de médicaments d'ordonnance au pays. En vertu d'un régime à payeur unique, l'intégralité du coût - qui s'est accru de 8 p. 100 l'an dernier - passerait dans les livres du gouvernement.
En outre, 27 millions de Canadiens pourraient perdre leur couverture pour des médicaments auxquels ils ont accès dans le cadre des régimes au travail. L'estimation publiée aujourd'hui se fonde sur l'application à l'échelle nationale de la liste de médicaments en vigueur au Québec. Bien que cette dernière soit considérée comme l'une des meilleures de tous les régimes publics, elle couvre environ 7 000 médicaments de moins que la plupart des régimes privés, y compris des médicaments utilisés pour traiter des maladies comme le cancer et le diabète. L'estimation ne pose pas la question de savoir qui assumera le coût de ces médicaments nécessaires.
« Un régime à payeur unique absorbera inutilement des milliards de dollars et perturbera les régimes d'assurance maladie au travail en place, lesquels rendent déjà de nombreux médicaments d'ordonnance plus abordables pour des millions de personnes, a déclaré Stephen Frank, président et chef de la direction de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes. Un programme d'assurance médicaments de 40 milliards de dollars transférera les coûts au gouvernement et causera de la désorganisation : certains médicaments ne seront soudainement plus couverts et des employeurs envisageront de réduire ou de supprimer la couverture. »
L'ACCAP préconise un plan en trois points pour atteindre l'objectif d'une couverture médicaments universelle au Canada, réduire les coûts et améliorer la couverture médicaments dans son ensemble, et ce, sans perturber les régimes dont dépendent 27 millions de travailleurs canadiens :
- Instaurer une liste nationale de médicaments, qui pourrait inclure une liste de médicaments essentiels auxquels tous les Canadiens auraient l'accès garanti, que ce soit par l'intermédiaire d'un régime public ou privé.
- Soutenir financièrement les provinces et les territoires de façon à ce que les médicaments inscrits sur la liste nationale soient accessibles dans tous les territoires de compétence, dans le cadre de leurs régimes en place.
- Assurer la collaboration entre les régimes publics et privés pour faire en sorte que les Canadiens obtiennent leurs médicaments à meilleur prix.
L'ACCAP est une association à adhésion libre dont les membres détiennent 99 % des affaires d'assurances vie et maladie en vigueur au Canada. Ces assureurs fournissent à plus de 29 millions de Canadiens une large gamme de produits de sécurité financière, dont l'assurance vie, les rentes (REER, FERR et régimes de retraite notamment) et l'assurance maladie complémentaire. Ils détiennent plus d'un billion de dollars d'actifs au Canada et emploient plus de 170 000 personnes.
SOURCE Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes inc.
Contacts médias : Kevin Dorse, Vice-président adjoint, Communications stratégiques et Affaires publiques, (613) 691-6001 / [email protected]
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