Et maintenant? Selon une étude de PwC, le marché canadien des PAPE a atteint un point critique au troisième trimestre English
TORONTO, le 3 oct. 2016 /CNW/ - Le marché traditionnel canadien des premiers appels publics à l'épargne est-il mort?
C'est l'une des conclusions que l'on pourrait tirer de l'étude de PwC sur les marchés boursiers canadiens publiée aujourd'hui. Avec une seule nouvelle émission de 690 000 $ à la Bourse des valeurs canadiennes (CSE) pour le dernier trimestre terminé le 30 septembre, les neuf premiers mois de 2016 ont frôlé un creux historique (moins de 2 millions de dollars de nouvelles émissions à ce jour en 2016, et aucun PAPE à la TSX).
Il aura fallu l'annonce d'un prochain PAPE de 400 millions de dollars à la TSX, par l'entreprise de confection et de distribution de vêtements Aritzia Inc. de Vancouver dans les tout derniers jours du trimestre, pour que le creux soit évité.
Dean Braunsteiner, leader national du groupe PAPE de PwC Canada, a toutefois un autre point de vue.
Il cite une série de facteurs temporaires qui expliquent que le marché des PAPE soit en panne, mais aussi une liste d'éléments favorables qui témoignent de la résilience du marché et annoncent sa reprise.
« Les facteurs qui pèsent sur le marché des PAPE sont bien connus : on entend parler tous les jours de l'incertitude économique mondiale, de la faible performance persistante de la Chine, des taux d'intérêt négatifs et des perspectives inquiétantes pour les banques européennes, explique-t-il. Si on ajoute à cela l'incertitude entourant l'élection présidentielle américaine, on comprend pourquoi les investisseurs sont prudents. » Néanmoins, ces facteurs ne sont pas les seuls à prendre en compte.
« Les sociétés minières canadiennes font discrètement leur retour, remarque-t-il. On voit depuis janvier que le cours de certaines actions s'est sensiblement redressé. Les minières, en production ou à un stade avancé de leur développement, en profitent et obtiennent un meilleur accès à du financement sur les marchés secondaires. Cet optimisme n'a pas encore atteint sociétés junior d'exploration minière, relativise-t-il, mais c'est de bon augure. »
Il ajoute que l'émission de 400 millions de dollars annoncée par Aritzia est une nouvelle preuve que les investisseurs sont à l'affût d'émissions de qualité.
Le dynamisme du marché secondaire ainsi que la popularité des nouvelles sociétés de placement ad hoc et des sociétés en commandite accréditives sont d'autres preuves, selon lui, que le marché n'a pas disparu mais est simplement en train de changer de direction.
Le marché mondial des PAPE a aussi été dans le marasme pour la majeure partie de 2016. Les mégatransactions qui avaient fait ses beaux jours aux États-Unis, en Europe et en Asie, manquent à l'appel cette année, alors même que la hausse des cours et l'embellie des ratios cours/bénéfice prévisionnels promettent des prix élevés aux émetteurs potentiels. D'après M. Braunsteiner, la question n'est pas de savoir s'il y aura de nouveau des PAPE de grande importance sur les marchés internationaux, mais bien de savoir quand. Il poursuit en disant qu'une émission internationale d'envergure n'aurait pas nécessairement un effet d'entraînement sur le marché canadien, mais que le PAPE d'une grande société de services publics canadienne, comme Toronto Hydro, dont il est souvent question, aurait un effet immédiat et favorable sur l'ensemble du marché.
En attendant, la patience est de mise, résume M. Brausteiner.
« Nous sommes certainement à un moment critique au Canada, conclut-il; mais les faits ne nous permettent pas de conclure que le marché traditionnel canadien des PAPE est mort. Il faut simplement lui laisser du temps. »
PwC effectue une étude du marché des PAPE au Canada depuis plus de 15 ans. Les rapports sont publiés chaque trimestre pour fournir aux entreprises, aux investisseurs, aux médias et à d'autres parties intéressées des informations qui leur permettent d'avoir une meilleure perspective du marché. Pour cette étude, les instruments de placement tels que les produits structurés ne sont pas considérés comme des PAPE puisqu'ils ne représentent pas de nouveaux titres de capitaux propres de sociétés en exploitation.
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