Et pour quelques dollars de plus…Réduction de la semaine de travail à Loto-Québec
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)17 juil, 2020, 10:55 ET
QUÉBEC, le 17 juill. 2020 /CNW Telbec/ - Tandis que Loto-Québec ouvre progressivement ses casinos et salons de jeux à travers la province, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s'offusque du comportement abusif de la société d'État qui vient de procéder à une réduction importante de la semaine de travail de son personnel professionnel, et ce, dans le plus total irrespect de sa convention collective.
« Alors que les activités de Loto-Québec reprennent et que le travail y abonde, le SPGQ s'étonne que la direction ne semble se soucier que d'atteindre la cible du dividende fixée par Québec. Loto-Québec joue à la roulette russe avec ses professionnels en amputant leur salaire, mais pendant ce temps, les cinq dirigeants les mieux rémunérés de la société se partagent une loterie de près de 1,7 million $ cette année, sans coupe d'aucune sorte, si ce n'est le report de leurs bonis et augmentations. Cela me fait tristement penser au titre d'un vieux western spaghetti, Et pour quelques dollars de plus », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Les coupes de Loto-Québec sont d'autant plus incompréhensibles que le travail abonde au sein de la société d'État. Alors que la semaine de travail est estropiée de 20 % pour certains professionnels, d'autres doivent réaliser beaucoup d'heures supplémentaires afin, notamment, d'accélérer l'implantation de nombreux projets.
« S'il y a du travail, pourquoi s'en prendre à nos membres ? Pourquoi de tels sacrifices ne sont-ils pas demandés aux dirigeants de Loto-Québec ? Pourquoi les contractuels demeurent-ils en poste ? Comment nos membres pourront-ils remplir leurs obligations ? Pourquoi imposer ce stress aux employés alors qu'aucun déficit n'est anticipé, si ce n'est des bénéfices moindres ? Pourquoi avoir pris cette décision unilatérale, sans en informer le SPGQ au préalable ? Assurément, des solutions moins pénalisantes et moins traumatisantes auraient pu être identifiées », mentionne Mme Lamarre.
Lorsqu'une société d'État empoche des dividendes d'environ 1,4 milliard $ par an en moyenne, rien ne peut justifier, selon le SPGQ, une coupe de 5 millions $, ce qui équivaut à la réduction de 20 % de la semaine de travail des quelque 470 professionnelles et professionnels à l'emploi de Loto-Québec.
« Plutôt que de jouer à la brute et au truand et de miser sur des économies de bouts de chandelle, Loto-Québec devrait maintenir en plein emploi son personnel pour soutenir ses activités qui reprennent. Ce n'est certainement pas le temps de se priver d'une expertise pointue qui fait tant défaut à de nombreuses entreprises cherchant à redémarrer leurs activités. Défier la logique à ce point, balayer du revers de la main la convention collective de ses employés pour une poignée de dollars, c'est à se demander si Loto-Québec n'a pas attrapé la piqûre d'un jeu dangereux et préjudiciable pour son personnel », conclut Line Lamarre.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 30 000 spécialistes, dont environ 21 000 dans la fonction publique, 5 400 à l'Agence du revenu du Québec et 3 600 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, 581 995-0762 | [email protected]
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