Établissements scolaires de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine - Des élèves
peuvent attendre jusqu'à deux ans pour recevoir des services professionnels
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FEDERATION DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DE L'EDUCATION DU QUEBEC03 févr, 2010, 09:30 ET
GASPÉ, QC, le 3 févr. /CNW Telbec/ - Le nombre de professionnelles et de professionnels de l'éducation dans les établissements scolaires de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est nettement insuffisant, ce qui a pour conséquence que de nombreux élèves ayant des besoins spécifiques doivent attendre de quelques semaines à plusieurs mois avant de recevoir des services, et même jusqu'à deux ans dans certains cas.
Tel est l'un des constats qui ressort d'une importante consultation menée au cours des dernières semaines par la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), auprès de ses membres et dont les résultats pour la région de la Gaspésie-Îles de la madeleine ont été dévoilés aujourd'hui en conférence de presse.
Un manque de ressources généralisé
Pour le président de la FPPE-CSQ, M.
"Ce sont des centaines d'élèves dans la région de la Gaspésie-îles de la madeleine seulement qui font face à des problèmes réels et qui ne reçoivent pas l'aide et le soutien professionnel auxquels ils auraient droit parce que les ressources sont insuffisantes. Ça n'a tout simplement aucun sens parce que, pendant ce temps, leurs problèmes ne font que s'aggraver jusqu'au point où plusieurs finissent par décrocher de l'école", constate M. Falardeau.
Des professionnels obligés de prioriser les priorités
Le président de la FPPE-CSQ soutient que le constat du manque de ressources est partagé par l'ensemble des professionnelles et professionnels œuvrant dans les établissements scolaires de la région.
"Les professionnels sont si peu nombreux comparativement à l'importance des besoins que la plupart d'entre eux en sont rendus à prioriser les priorités. C'est grave parce qu'à partir du moment où l'on priorise, cela veut dire que l'on choisit de ne pas répondre à tous les besoins, et quand on en est rendu à prioriser les priorités, ce sont donc même des cas parmi les plus sérieux qui sont laissés de côté", déplore M.
Des élèves qui subissent les conséquences
De son côté, le trésorier du SPPGIM, M.
"Tous les professionnels dénoncent le fait qu'ils sont incapables de satisfaire tous les besoins. Dans ce contexte, plusieurs élèves sont laissés seuls avec le problème. Quant à ceux qui sont pris en charge, le temps et les moyens financiers manquent pour assurer un suivi adéquat. En bout de piste, ce sont les élèves qui souffrent et qui subissent les conséquences de cette situation", regrette M. Bernier.
La réussite scolaire des élèves affectée
Le trésorier du SPPGIM précise que dans certaines écoles, ça peut prendre entre six mois et un an et demi avant de pouvoir évaluer un élève qui connaît des difficultés.
"Pendant ce temps, le retard de l'élève au niveau scolaire s'accentue et le rattrapage à faire ne sera que plus important. Et même une fois l'évaluation complétée, il arrive qu'on ne peut appliquer que la moitié des adaptations nécessaires à la réussite scolaire de l'élève, faute de temps et de moyens financiers pour obtenir les outils nécessaires, affirme M. Bernier.
Un système éducatif à deux vitesses
Devant cette incapacité pour plusieurs élèves de recevoir les services auxquels ils auraient droit, certains parents n'hésitent pas à se tourner vers le secteur privé pour trouver les ressources.
"Par son refus d'investir les montants nécessaires pour l'embauche de ressources suffisantes, le gouvernement est en train de créer un système à deux vitesses. Un système où des élèves dans le besoin ne reçoivent pas l'aide dont ils ont besoin pour réussir, alors que d'autres, provenant de milieux plus aisés, ont droit à un soutien professionnel provenant du secteur privé. C'est un grave retour en arrière sur le plan éducatif comme social, et il est évident que les élèves de la région de la Gaspésie-Îles de la madeleine, comme partout ailleurs au Québec, devraient avoir droit à des chances égales de réussite", conclut le président de la FPPE-CSQ, M.
Profils
La CSQ représente quelque 170 000 membres, dont près de 100 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 20 syndicats regroupant 6000 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte, parmi ses membres, différentes catégories de personnel, dans les secteurs administratif, pédagogique et les services directs aux élèves.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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