État du réseau de la santé : Québec solidaire demande à la VG d'enquêter
QUÉBEC, le 26 avril 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier et médecin, Amir Khadir, presse le gouvernement d'accepter sa demande, appuyée par les autres partis d'opposition, afin de mandater la vérificatrice générale du Québec d'examiner le système de santé en évaluant les impacts objectifs de la dernière réforme du ministre Barrette.
Le Parti libéral est le seul à avoir rejeté cette motion sans préavis présentée par Amir Khadir, conjointement avec le Parti Québécois et la Coalition avenir Québec : « Que l'Assemblée nationale demande à la Vérificatrice générale d'examiner l'état du système de santé en évaluant les impacts objectifs de la dernière réforme du gouvernement sur les services à la population, sur la santé des employés du réseau et sur l'utilisation judicieuse des équipements et des installations matérielles. ».
« Le ministre voudrait détruire le système de santé public au profit du privé qu'il ne s'y prendrait pas autrement! Toutes les décisions prises par le ministre de la Santé dans le cadre de sa grande réforme reviennent à dépouiller le réseau public de ses professionnels et détourner les fonds disponibles pour financer des entrepreneurs qui utilisent la profession médicale pour faire de la maladie une source de profit. Où sont les besoins des usagers ? Où est l'intérêt général ? Où sont les économies pour les finances publiques ? Au lieu de tout ça, au centre des priorités du ministre on retrouve des cliniques privées, contrôlées par des médecins au profit des entrepreneurs et aux frais des contribuables. C'est malsain. Il est impératif que la vérificatrice générale examine l'état de santé de notre réseau public pour connaître les impacts de la grande réforme Barrette », estime le député de Mercier qui est aussi médecin.
L'annonce lundi de la création d'un réseau de supercliniques fait vraiment déborder le vase. « Alors que le gouvernement libéral se dit préoccupé par les finances publiques et maintient le Québec dans l'austérité depuis deux ans, il n'hésite pas à injecter des millions de dollars dans les supercliniques pour des services que les CLSC pourraient fournir pour une fraction du coût. Le recours au privé en santé a déjà été essayé à maintes reprises et à chaque fois les Québécoises et Québécois ont dû payer beaucoup plus sans amélioration réelle de la qualité des soins de santé. Il est temps de connaître l'ampleur des dégâts », estime Amir Khadir.
Québec solidaire propose depuis des années de miser sur des CLSC ouverts 24 heures sur 24 pour en faire les vraies portes d'entrée du réseau public. « Les CLSC ont exactement le mandat que le ministre Barrette souhaite donner aux supercliniques qui sont en fait des cliniques privées. Les CLSC comptent 284 points de services à travers le territoire québécois. Ils offrent à la population des services de santé de première ligne, dans une perspective communautaire et interdisciplinaire. Imaginez ce que pourraient faire les CLSC pour régler efficacement les problèmes d'accessibilité si on leur donnait les mêmes moyens que le gouvernement compte octroyer aux GMF, supercliniques et autres cliniques de chirurgie privées ! » affirme M. Khadir.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse - QS, [email protected], 418-473-2579
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