Éthique - Les « coïncidences » s'accumulent dans l'entourage de Lessard
QUÉBEC, le 5 oct. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Taschereau et porte-parole du Parti Québécois en matière d'éthique et d'intégrité, Agnès Maltais, dénonce, une fois de plus, l'incurie de Laurent Lessard lorsqu'il est question des activités de ses employés. Ce matin, il a confirmé qu'alors qu'il était ministre des Forêts, aucune mesure n'avait été prise à la suite du départ de son attaché de presse, Pierre-Olivier Lussier, pour une entreprise du secteur forestier, Remabec.
« Un employé de cabinet qui quitte ses fonctions doit attendre un an avant d'avoir le droit d'être embauché par une entreprise avec laquelle il a eu des liens. Le ministre Lessard s'est défendu, se référant à une lettre que M. Lussier a signée et dans laquelle il écrit qu'il va respecter les règles. Pourquoi, alors, lorsqu'il a été embauché par Remabec, le ministre n'a-t-il pas demandé au Commissaire à l'éthique d'enquêter afin de s'assurer que son attaché de presse avait bel et bien respecté les règles? Il ne suffit pas de dire qu'on va respecter les règles, il faut agir concrètement en ce sens pour s'en assurer », s'est indignée la députée de Taschereau.
Rappelons que l'article 26 du Règlement concernant les règles déontologiques applicables aux membres du personnel d'un cabinet ministériel énonce ce qui suit : |
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Un membre du personnel d'un cabinet ne peut, dans l'année qui suit la cessation de ses fonctions à ce titre : |
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1°accepter une nomination au conseil d'administration ou comme membre d'un organisme, d'une entreprise ou d'une autre entité qui n'est pas une entité de l'État au sens de l'article 56 du Code et avec lequel il a eu des rapports officiels, directs et importants au cours de l'année qui a précédé la cessation de ses fonctions ou accepter d'occuper un emploi, un poste ou toute autre fonction au sein d'un tel organisme ou d'une telle entreprise ou entité. |
« Seuls le ministre et le premier ministre peuvent demander une enquête du Commissaire à l'éthique concernant un employé. Quand le ministre des Forêts, Laurent Lessard, a appris que son attaché de presse allait travailler pour une entreprise du même secteur, pourquoi a-t-il accepté cette situation sans se poser de questions? Pourquoi n'a-t-il pas demandé au Commissaire à l'éthique d'enquêter pour vérifier qu'il respectait bien les règles? », a questionné la porte-parole.
« Au printemps 2015, il y avait décidément beaucoup de tractations au cabinet de Laurent Lessard. L'attaché de presse du ministre a quitté pour Remabec en avril, au même moment où l'entreprise a acheté la scierie de Parent. Le mois suivant, Pyrobiom a obtenu une subvention pour un projet à cette même scierie, et Yvon Nadeau a quitté le bureau du ministre le même jour. Toutes ces "coïncidences" soulèvent de sérieuses questions sur le ministre et son entourage », a conclu Agnès Maltais.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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