Étude de l'IRIS - Investir dans la fonction publique rentable pour l'économie des régions et les finances publiques
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec15 juin, 2015, 13:22 ET
QUÉBEC, le 15 juin 2015 /CNW Telbec/ - Une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) conclut qu'une fonction publique forte est un atout indéniable pour le développement économique du Québec. L'étude avait comme objectif de mesurer l'impact du secteur public sur l'économie des différentes régions. Elle démontre notamment qu'il est plus facile pour un État de passer à travers les crises économiques, lorsque celui-ci peut compter sur des emplois et des dépenses dans la fonction publique. Il est également plus avantageux pour les régions ressources de miser sur la création d'emplois publics que sur le Plan Nord et le pétrole d'Anticosti pour relancer leur économie.
« Cette étude prouve que le secteur public c'est plus du quart de l'économie du Québec, c'est la création de 14 emplois à chaque fois que le gouvernement investit 1 millions de dollars contrairement à 9 pour les entreprises privées du secteur primaire et c'est deux fois plus de retour de taxes et d'impôts pour l'État. Il faut donc arrêter de voir les emplois dans le secteur public comme une nuisance aux finances publiques. C'est payant pour nous collectivement et ça stabilise l'économie quand il y a des crises économiques. Nous avons travaillé avec l'IRIS à prouver cela hors de tout doute », indique Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Dans le même ordre d'idées, les chercheurs de l'IRIS démontrent que les nombreuses compressions liées aux politiques d'austérité nuisent à la relance économique de la province, tout particulièrement dans les régions ressources. Ironiquement, rappelle le SFPQ, ce sont ces régions qui ont le plus écopé jusqu'à présent des politiques de réductions des effectifs du gouvernement. Par exemple: fermeture des bureaux régionaux du Conseil du statut de la femme, du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et du ministère de l'Immigration de la Diversité et de l'Inclusion ou encore diminution des heures d'ouverture à la Régie du logement par manque de personnel. Les coupures en région se font aussi sentir au Ministère de la Faune et au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec avec une diminution des inspections.
« Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, pavoisait il y a quelques jours en claironnant que son gouvernement était sur la bonne voie en ayant réduit de 500 le nombre d'employés dans le secteur public. La recherche d'aujourd'hui nous prouve que M. Coiteux vient donc de nuire à notre économie québécoise, surtout dans les régions ressources. Il est vraiment fier de cela? Les libéraux qui se présentent comme les champions de l'économie devraient lire attentivement cette étude et repenser leur stratégie de développement économique basée sur le Plan Nord et le pétrole puisque l'étude prouve que c'est moins efficace, économique parlant! », indique Mme Martineau.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : (418) 623-2424, poste 338, Cell. : (418) 564-4150
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