Étude non partisane sur les pouvoirs de la presse - Québec solidaire salue le mandat ministériel
QUÉBEC, le 3 déc. 2014 /CNW Telbec/ - Les député.es de Québec solidaire appuient le mandat ministériel qu'entend donner le ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions démocratiques à un centre de recherche universitaire du Québec pour effectuer une étude non partisane sur les liens entre le pouvoir grandissant des médias, la vie politique et la démocratie au Québec.
« Cette démarche nous parait sensée et correspond largement aux discussions qui ont eu cours entre les partis politiques depuis cinq semaines. Le Centre d'études sur les médias de l'Université Laval à qui ce mandat sera proposé est un organisme indépendant dont nous ne pouvons mettre en doute l'intégrité et l'impartialité. Le mandat défini par le gouvernement mettra la table pour un large débat démocratique dont la société québécoise a besoin, estime la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David. La concentration de la presse, la présence de plus en plus importante des médias sociaux, la possibilité pour un élu de l'Assemblée nationale de posséder un empire médiatique: voilà des questions qui méritent des analyses poussées et un débat public. »
Mardi, les député.es de Québec solidaire et de la Coalition Avenir Québec ont appuyé une motion du gouvernement afin de confier un mandat clair au Centre d'études sur les médias de l'Université Laval : QUE l'Assemblée nationale demande au Centre d'études sur les médias de l'Université Laval avec la collaboration s'il le juge opportun de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de produire un document d'analyse sur les effets de l'influence que pourrait avoir un propriétaire ou un actionnaire de contrôle d'un média ou d'un groupe de médias sur le débat politique et la vie démocratique et notamment si ce dernier est un élu de l'Assemblée nationale; QUE ce document d'analyse soit transmis au président de l'Assemblée nationale d'ici le 29 mai 2015 et qu'il soit déposé à l'Assemblée.
Mme David déplore que le Parti québécois ait préféré présenter sa propre motion plutôt que de poursuivre le travail qui a mobilisé les quatre partis pendant plus d'un mois. « Chaque parti a fait des compromis, et c'est avec regret que je constate que le Parti québécois refuse de voir l'éléphant dans la pièce. Il faut aller au bout d'une question fondamentale : un député, un chef de parti ou un premier ministre peut-il siéger à l'Assemblée nationale et être actionnaire principal d'un empire de presse sans conséquence pour la démocratie? Je ne comprends pas que le caucus péquiste veuille à tout prix éviter cette question qui est sur toutes les lèvres. »
SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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