Étude par la Chambre des communes de l'impact de la date butoir du 31 mars
2011 - L'UMQ défend bec et ongles les intérêts des municipalités
OTTAWA, le 21 oct. /CNW Telbec/ - De passage aujourd'hui devant le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes pour l'étude de l'impact de la date limite du 31 mars 2011 sur les projets d'infrastructures, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) a défendu bec et ongles les intérêts des municipalités québécoises dans ce dossier. Le maire de Laval et président de la Commission des finances et de la fiscalité de l'UMQ, M. Gilles Vaillancourt, a fait la démonstration qu'un grand nombre de municipalités québécoises seront pénalisées et plusieurs projets compromis si le gouvernement fédéral ne démontre pas plus de flexibilité dans l'application de la date limite du 31 mars 2011. L'UMQ croit qu'il s'agit d'une demande légitime étant donné le contexte et la réalité dans laquelle elle s'inscrit et qu'une réponse positive favorisera la consolidation de la reprise économique au Québec et au Canada et profitera à l'ensemble des citoyens.
« Lors de ma présentation devant vous, en juin dernier, j'avais mis en garde les membres de votre comité des différents problèmes liés au maintien de la date limite du 31 mars 2011 pour les municipalités québécoises. Aujourd'hui, je peux vous confirmer que les craintes exprimées en juin dernier par l'UMQ étaient fondées. En effet, si le gouvernement fédéral ne démontre aucune flexibilité sur l'application de la date limite, un grand nombre de municipalités seront pénalisées et plusieurs projets seront compromis », a déclaré M. Vaillancourt.
Selon les données recueillies par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire du Québec, seulement 38 % des travaux ont été entrepris et aucun montant des enveloppes financières n'a encore été remboursé aux municipalités. De plus, après une vaste consultation de ses membres, l'UMQ confirme les premiers résultats démontrant que plus de 80 projets, répartis dans une quarantaine de municipalités, risquent d'être terminés hors délai, compromettant ainsi près de 100 millions de dollars en travaux.
L'UMQ souligne que les municipalités sont à pied d'œuvre pour terminer leurs travaux, mais qu'elles ne doivent pas être pénalisées si elles ne terminent pas à temps. D'abord, elles ont subi les retards occasionnés par les longues négociations entre le gouvernement du Canada et celui du Québec. Des quatre ententes-cadres Canada-Québec, deux ont été signées aussi tard qu'à la fin de janvier 2010, soit près d'un an après la mise en place du Plan d'action économique. Ensuite, une fois leur processus légal d'adjudication des contrats terminé, il ne restait plus que quelques mois aux municipalités pour exécuter leurs travaux. Par ailleurs, les municipalités conjuguent avec la surchauffe dans l'industrie de la construction qui se traduit par des manques de matériaux et des difficultés à trouver des entrepreneurs. Finalement, la rigueur de l'hiver réduit aussi de plusieurs mois la période de réalisation des travaux de voirie au Québec.
« L'UMQ porte aujourd'hui le message de ses membres, des municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec représentant plus de 5 millions de Québécoises et de Québécois. L'UMQ demande au ministre Flaherty, qui affirmait que le gouvernement du Canada se montrerait "juste et raisonnable", un engagement beaucoup plus ferme. De son côté, le gouvernement du Québec a pris l'engagement de maintenir sa contribution financière au-delà du 31 mars 2011. De plus, l'Assemblée nationale a adopté une motion appuyant la demande des municipalités dans ce dossier. L'UMQ espère que ces gestes inspireront le gouvernement du Canada », a ajouté M. Vaillancourt.
L'UMQ a salué plusieurs fois l'importance du Plan d'action économique du gouvernement dont les investissements en infrastructures ont permis d'entreprendre le rattrapage du déficit en infrastructures municipales, estimé à plus de 18 milliards de dollars en 2003. Cet enjeu est une priorité de l'UMQ depuis plusieurs années.
À la lumière du sixième rapport économique de septembre 2010, présenté par le ministre des Finances, l'Honorable Jim Flaherty, il est évident que le Plan d'action économique du Canada a été bénéfique pour l'économie et pour les infrastructures. Il faut cependant souligner, comme l'ont fait à plusieurs reprises les ministres du gouvernement du Canada, que sans l'action rapide des municipalités dans la mise en chantier de plusieurs projets d'infrastructures, les effets de la crise économique auraient été beaucoup plus sévères.
« Uniquement pour les mesures de stimulation économique, ce sont près de 1 000 projets que les municipalités du Québec ont mis en place, représentant des investissements frôlant le milliard de dollars. L'apport des municipalités dans la réussite du Plan d'action économique est indéniable. Les municipalités ont répondu présentes lors de sa mise en oeuvre. Aujourd'hui, elles espèrent que le gouvernement du Canada répondra présent en acceptant leur demande de plus de flexibilité. En deux mots, nous espérons que ce partenariat bien amorcé se poursuive », a conclu M. Vaillancourt.
Depuis sa fondation en 1919, l'UMQ représente les municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec. Elle a pour mission de promouvoir le rôle fondamental des municipalités dans le progrès social et économique de l'ensemble du territoire québécois et de soutenir ses membres dans la construction de milieux de vie démocratiques, innovants et compétitifs. Sa structure, qui regroupe ses membres en caucus d'affinité : municipalités locales, municipalités de centralité, cités régionales, grandes villes et municipalités de la Métropole, est l'expression de toute la diversité et de la solidarité municipale québécoise. Ses membres comptent près de cinq millions de citoyennes et de citoyens.
Renseignements:
Source : |
Josée Maryse Sauvageau UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC |
Renseignements : |
François Sormany Directeur des communications Tél. : 514 282-7700, poste 265 Cellulaire : 514 910-7272 [email protected] |
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