Études économiques Scotia : Le ralentissement de la croissance économique
canadienne cache des divergences régionales
TORONTO, le 17 nov. /CNW/ - On lit dans le dernier rapport d'Études économiques Scotia sur les perspectives provinciales que la croissance canadienne a ralenti, reflétant les tendances observées dans l'économie mondiale. La croissance sera toutefois vigoureuse dans l'Ouest puisque le prix élevé des produits de base encourage les investissements et la production et crée des niveaux d'emploi, de revenu et de dépenses relativement élevés. On s'attend à ce que la croissance dans la région de l'Atlantique soit, pendant l'année qui vient, plutôt stable et modérée.
« Le rythme atone de la croissance nationale observé au printemps et à l'été devrait se maintenir jusqu'en 2011. Un certain nombre de facteurs expliquent cet état de fait, notamment la fin de la reconstitution des stocks, le ralentissement des activités dans le secteur de l'habitation de même que la prudence des consommateurs », explique Alex Koustas, économiste à Études économiques Scotia. « Entre-temps, la demande des marchés émergents en produits industriels clés stimule les activités du secteur des ressources, ce qui, avec la faiblesse du dollar américain, dope le prix des produits de base. »
Selon M. Koustas, cette nouvelle dynamique de la croissance aura tendance à favoriser les régions riches en ressources, soit l'Est, l'Ouest et le Nord du Canada, tandis que les régions axées sur la fabrication seront touchées par la lenteur de la croissance américaine et par un dollar moins concurrentiel. Par conséquent, après la reprise fortement aiguillée par le secteur de la fabrication cette année, la croissance de la production du centre du Canada devrait ralentir considérablement en 2011.
Perspectives provinciales
Colombie-Britannique
On prévoit que la Colombie-Britannique affichera une bonne performance d'ici la fin de 2011. Son PIB devrait croître de 2,8 % grâce à la vigueur des produits de base, particulièrement du charbon et du cuivre, et à une accélération des activités d'expédition. Le secteur privé des services commence à reprendre de la vigueur et profitera probablement en 2011 des gains du côté des services professionnels et techniques offerts au secteur des ressources.
Alberta
On s'attend à ce que la croissance économique de l'Alberta maintienne un bon rythme en 2011, à 3,5 %, après la reprise liée aux ressources en 2010. De nouveaux investissements dans le secteur des ressources alimenteront des gains additionnels dans les secteurs de l'énergie, de la fabrication et de la construction.
Saskatchewan
La Saskatchewan sera vraisemblablement l'une des provinces les plus performantes en 2011 avec une croissance de son PIB réel de 3,3 %. La reprise est nourrie par le secteur de la potasse, les investissements dans le secteur des ressources et la poursuite de l'expansion du secteur des services, lesquels suscitent une forte immigration.
Manitoba
L'économie manitobaine devrait croître de 2,5 % l'an prochain, passant ainsi légèrement au-dessus de la moyenne nationale après y avoir été inférieure cette année. En 2010, ce sont les services, plus particulièrement ceux du secteur public, et la contribution des services publics qui ont alimenté la croissance.
Ontario
Après une forte reprise fin 2009 début 2010 et propulsé par le secteur de la fabrication, le rythme de la croissance en Ontario ralentit et devrait passer de 3,5 % en 2010 à 2,0 % en 2011. C'est le secteur des services qui enregistrera les plus forts gains en emplois, et le nombre de ceux qui seront créés dans le secteur privé contrebalancera la timidité de la création d'emplois dans le secteur public et dans celui de la fabrication.
Québec
Après un léger recul en 2009, suivi par une solide croissance cette année, le PIB québécois devrait augmenter de façon plus modeste en 2011, soit de 1,9 %. Les investissements dans les secteurs minier, de la fabrication et de l'hydroélectricité s'ajouteront aux dépenses dans les infrastructures, alors que les gains qu'enregistrera le secteur privé des services encourageront la croissance pendant une période de transition du secteur de la fabrication.
Nouveau-Brunswick
Le Nouveau-Brunswick devrait connaître une croissance plutôt stable, d'environ 2,0 %, en 2011. Les exportations ont bondi en 2010, mais la croissance devrait ralentir jusqu'à ce que les États-Unis connaissent une reprise plus prononcée. Bien que le rendement de la province ait été supérieur à celui de la plupart des autres provinces canadiennes pendant la récession, la croissance sera gênée par les faibles gains en matière d'emploi au cours de la période couverte par nos prévisions.
Nouvelle-Écosse
On prévoit une croissance de 1,9 % du PIB de la Nouvelle-Écosse en 2011, laquelle correspond aux gains estimés de la production cette année. Cette croissance est toutefois moins forte que celle de la plupart des autres provinces. Après avoir évité le pire de la récession, le secteur de la fabrication néo-écossais a connu une reprise inégale, et celui de l'énergie a enregistré un autre léger recul.
Île-du-Prince-Édouard
Les prévisions relatives à l'Île-du-Prince-Édouard donnent une croissance de 1,9 % en 2011 grâce à l'augmentation de la production des pommes de terre et des revenus tirés du tourisme de même qu'avec une accélération des activités dans le domaine aérospatial. Cependant, l'annulation d'un certain nombre de projets dans le secteur des énergies renouvelables ralentira quelque peu la croissance comparativement à ce qu'elle était en 2010.
Terre-Neuve-et-Labrador
Avec une croissance de 3,1 % de son PIB en 2010 et en 2011, Terre-Neuve-et-Labrador se retrouvera près de la tête du classement pour ce qui est de la croissance. Un redressement du côté des produits de base, particulièrement du fer et du nickel, aidera l'économie à prendre de l'expansion, avec l'aide du tourisme et des dépenses à la consommation.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
Renseignements:
Alex Koustas, Études économiques Scotia, 416-866-4212, [email protected]; Patty Stathokostas, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-866-3625, [email protected]
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