Évaluation centrée sur les connaissances plutôt que sur les compétences -
L'Alliance et la CSDM s'entendent pour proposer à la ministre de l'Éducation
des modifications importantes à la politique d'évaluation des apprentissages
MONTRÉAL, le 29 janv. /CNW Telbec/ - Après quatre mois de travaux intensifs, l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal et la Commission scolaire de Montréal (CSDM) s'entendent pour proposer une série de recommandations à la ministre de l'Éducation, madame
Les recommandations issues des travaux conjoints menés depuis octobre dernier dans le cadre du Plan Réussir de la CSDM portent notamment sur la réhabilitation de l'évaluation des connaissances (maîtrise des savoirs, des règles de base) considérées "fondamentales et prioritaires" par rapport à l'évaluation des compétences devenue exclusive depuis l'implantation de la réforme de l'éducation en 2000. L'Alliance et la CSDM recommandent également que les compétences transversales ne fassent plus l'objet d'une évaluation formelle de la part des enseignantes et enseignants, mais que les parents soient simplement informés de leur évolution.
En ce qui a trait aux compétences disciplinaires à évaluer, le syndicat et la commission scolaire sont d'avis qu'elles sont trop nombreuses, pour ne pas dire excessives (19 au primaire) et recommandent de réduire à une seule compétence à évaluer dans la plupart des matières et de fusionner ou abolir certaines compétences en français et en mathématique. "En priorisant l'évaluation des connaissances et en réduisant le nombre de compétences à évaluer, nous sommes convaincus que les élèves, les parents et les profs atteindront leur objectif commun d'une formation qualifiante basée sur un solide bagage de connaissances acquises. De plus, notre proposition permettra de simplifier la lecture du bulletin pour les parents, tout en allégeant la tâche des profs en matière d'évaluation", d'affirmer la présidente de l'Alliance, madame
Examens
Des recommandations sont également formulées concernant les épreuves uniques du ministère et des examens, rebaptisées "situation d'évaluation" depuis l'implantation de la réforme. En concordance avec les autres positions, le syndicat et la commission scolaire demandent que les examens et les grilles de corrections soient conçus pour permettre l'évaluation des connaissances. De plus, l'Alliance et la CSDM recommandent à la ministre que ses examens soient simplifiés et qu'ils soient administrés aux élèves sur une période de deux semaines à la fin de l'année scolaire afin de prolonger la période d'apprentissage des élèves. Depuis l'implantation de la réforme, certains examens de fin d'année débutaient en mai et parfois même à la fin avril.
Encadrements légaux
Enfin, l'employeur et le syndicat recommandent à la ministre Courchesne d'adapter les bulletins en conséquence et expriment le souhait que le ministère de l'Éducation élabore un bulletin national pour toutes les écoles du Québec. De plus, des amendements à la Politique ministérielle d'évaluation des apprentissages et au Régime pédagogique (règlement de la Loi sur l'instruction publique) devront être apportés pour tenir compte de l'obligation d'évaluer les connaissances.
L'Alliance des professeures et professeurs de Montréal représente les quelque 8000 enseignantes et enseignants de la Commission scolaire de Montréal dans les écoles primaires et secondaires ainsi que dans les centres de formation professionnelle et d'éducation des adultes, de même que le personnel scolaire des Écoles
Renseignements: Yves Parenteau, (514) 910-3195; Source: Alliance des professeures et professeurs de Montréal
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