Évaluation des services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances au Canada : Amélioration marginale, échecs généralisés : sondage de l'ACMMSM English
Nouvelles fournies par
l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale14 janv, 2025, 07:36 ET
Les gouvernements doivent agir immédiatement
- Pour une deuxième année de suite, l'accès aux services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances au Canada reçoit des notes insuffisantes ou médiocres dans tout le Canada.
- Dans l'ensemble, les notes attribuées au Canada en matière de santé mentale ont peu évolué au cours de la dernière année. Seuls les gouvernements de la Colombie-Britannique, du Manitoba et de l'Ontario se sont améliorés, passant de « F » à « D », tandis que seuls les Néo-Écossais ont jugé l'accès aux services en matière de santé liée à l'utilisation de substances légèrement meilleur que l'année dernière (passant de « F » à « D »).
TORONTO, le 14 janv. 2025 /CNW/ - Pour une deuxième année de suite, les services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances au Canada reçoivent une note d'échec, ce qui témoigne des lacunes persistantes en matière d'accès aux soins et de l'absence de progrès substantiels de la part des gouvernements provinciaux et fédéral.
Selon le plus récent bulletin national de l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM), six provinces sur neuf et le gouvernement fédéral ont reçu une note d'échec (F), ce qui suscite des inquiétudes quant à leur manque d'action et à la capacité du Canada à répondre à la demande croissante de services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances.
« Le message est très clair : les gouvernements provinciaux et fédéral ne répondent pas aux attentes des Canadiens pour ce qui est d'assurer un accès rapide aux services financés par l'État relativement à la santé mentale et à la santé liée à l'utilisation de substances, affirme Florence Budden, coprésidente du conseil d'administration de l'ACMMSM. Il faut faire davantage pour que les personnes qui ont besoin d'un soutien pour leur santé mentale et leur santé liée à l'utilisation de substances puissent obtenir les soins dont elles ont besoin, au moment ou elles en ont besoin. »
Un décalage évident entre les attentes des Canadiens et les actions des gouvernements
Bien que la Colombie-Britannique, le Manitoba et l'Ontario affichent de légères améliorations et parviennent tout juste à obtenir la note de passage pour la santé mentale (D), la situation générale demeure peu reluisante, même si la majorité des Canadiens et Canadiennes expriment leur insatisfaction et exigent que des mesures soient prises :
- Neuf Canadiens sur dix (90 %) considèrent que l'accès en temps voulu aux services de santé mentale est important, les deux tiers (67 %) le jugeant « très important », mais aucun progrès significatif n'a été réalisé depuis l'année dernière.
- La majorité des Canadiens (83 %) pensent que leur gouvernement provincial doit embaucher davantage de prestataires de soins de santé mentale pour combler cette lacune.
- En outre, les Canadiens estiment que les gouvernements n'en font pas assez pour évaluer si les services actuels en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances fonctionnent.
Les services de santé mentale au Canada n'obtiennent toujours pas la note de passage
Troisième bulletin annuel de l'ACMMSM - quelques résultats
Score |
BC |
AB |
SK |
MB |
ON |
QC |
NS |
NB |
NL |
|
Accès |
F |
F |
F ↓ |
F |
F |
D ↑ |
F |
F |
F |
F |
Confiance de la population |
D |
D |
D |
D ↑ |
D |
D |
D ↑ |
F |
D |
F ↓ |
Satisfaction |
F |
D ↑ |
F |
F |
D ↑ |
F |
F |
F |
F |
F ↓ |
Efficacité |
F |
F |
F |
F |
F |
F |
F |
F |
F |
F |
Score total pour la santé mentale |
F |
D ↑ |
F |
F |
D ↑ |
D ↑ |
F |
F |
F ↓ |
F |
* Les flèches représentent la comparaison avec les résultats de l'année dernière.
Un accès en temps opportun aux services en matière de santé liée à l'utilisation de substances est de plus en plus important
On estime que 21 % de la population canadienne répondra aux critères d'un trouble lié à l'utilisation de substances au cours de sa vie. Le rapport révèle également que les trois quarts (75 %) des Canadiens estiment que l'accès aux services en matière de santé liée à l'utilisation de substances est important, et 46 % déclarent qu'il est très important, soit une légère hausse par rapport au sondage de l'an dernier.
- Une proportion similaire (73 %) estime qu'il est important que le gouvernement soutienne l'accès à la formation du personnel de la santé sur la santé liée à l'utilisation de substances.
- Une proportion non négligeable (64 %) estime que l'accès aux services en matière de santé liée à l'utilisation de substances devrait être le même que l'accès aux soins de santé mentale ou physique, ce qui témoigne d'une reconnaissance croissante de la nécessité d'une parité dans la prestation des soins.
« Il existe au sein de nos gouvernements et systèmes de soins de fausses croyances profondément ancrées, une stigmatisation, à l'égard de la santé liée à l'utilisation de substances, ce qui engendre un manque de financement et un accès insuffisant aux soins, ainsi qu'une absence de normes dans ce secteur, déclare Anthony Esposti, coprésident du conseil d'administration de l'ACMMSM. Il est temps que les gouvernements réagissent plus énergiquement à ce qui est important pour la population canadienne et qu'ils investissent dès maintenant afin d'améliorer les résultats pour les personnes qui ont besoin d'aide. »
Les services en matière de santé liée à l'utilisation de substances obtiennent de mauvaises notes dans l'ensemble du Canada
Troisième bulletin annuel de l'ACMMSM - quelques résultats
Score |
BC |
AB |
SK |
MB |
ON |
QC |
NS |
NB |
NL |
|
Accès |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D ↑ |
F ↓ |
F ↓ |
Confiance de la population |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D ↑ |
D |
F ↓ |
Satisfaction |
D ↑ |
D ↑ |
F ↓ |
F |
D |
D ↑ |
D ↑ |
F |
F |
F ↓ |
Efficacité |
F |
D ↑ |
F ↓ |
F |
D ↑ |
D ↑ |
F |
F |
F |
F ↓ |
Score total pour la santé liée à l'utilisation de substances |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D |
D ↑ |
F ↓ |
F ↓ |
* Les flèches représentent la comparaison avec les résultats de l'année dernière.
Les résultats du sondage reflètent le sous-financement chronique des services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances au Canada. Les provinces n'allouent que 6 % de leur budget total de santé aux soins de santé mentale, ce qui contraste nettement avec d'autres pays du G7 comme la France (15 %), l'Allemagne (11 %) et le Royaume-Uni (9 %), ainsi qu'avec la recommandation de l'ACMMSM (12 %). Il y a un besoin évident d'amélioration.
Les conséquences de ce sous-investissement systématique sont dévastatrices :
- Les maladies mentales non traitées coûtent à l'économie canadienne environ 50 milliards de dollars par année.
- Plus d'un Canadien sur deux ayant des besoin en matière de santé mentale ne reçoit pas l'aide dont il a besoin.
- Le Canada fait toujours face à une crise engendrée par l'utilisation de substances psychoactives, avec une moyenne de 20 décès par jour liés aux opioïdes.
La santé mentale et la santé liée à l'utilisation de substances psychoactives font partie intégrante de la santé
Les résultats ne laissent aucune place à la complaisance et les Canadiens et Canadiennes ont clairement exprimé leurs priorités :
- Les gouvernements doivent augmenter les investissements publics pour améliorer l'accès en temps voulu à des services efficaces en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances.
- Il est essentiel d'embaucher davantage de prestataires de soins de santé mentale et de soins de santé liés à l'utilisation de substances pour remédier aux pénuries et faire en sorte que les Canadiens obtiennent l'aide dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.
- La parité entre les services liés à la santé mentale, à la santé liées à l'utilisation de substances et à la santé physique doit être inscrite dans la législation fédérale et assortie d'un financement ciblé.
Les soins de santé mentale sont une préoccupation croissante pour les Canadiens, toutes catégories démographiques confondues. Comme le révèlent les résultats, les efforts déployés actuellement sont loin de répondre à la demande de soins de qualité en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances. En l'absence de mesures conséquentes, les difficultés d'accès continueront à affecter les individus, les familles et l'économie.
Pour plus de détails sur les résultats du bulletin, veuillez consulter le site de l'ACMMSM, ou nous suivre sur Twitter (X), Facebook, Instagram ou LinkedIn.
À propos du sondage
Le sondage a été réalisé par Recherche en santé mentale Canada et Pollara Strategic Insights auprès d'un échantillon en ligne de 8 211 adultes canadiens, du 24 octobre au 12 novembre 2024. Les résultats d'un échantillon probabiliste de cette taille peuvent être considérés comme précis à ±1,1 point de pourcentage, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés en fonction de l'âge, du genre et de la région afin d'être représentatifs de la population canadienne.
À propos de l'ACMMSM
Fondée en 1998, l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) est une alliance dirigée par ses membres, qui regroupe 17 organismes nationaux de santé mentale comprenant des prestataires de soins de santé et des organisations qui représentent les personnes ayant des problèmes de santé mentale, leurs familles et leurs soignants. L'ACMMSM a pour mission de veiller à ce que la santé mentale et la santé liée à l'utilisation de substances psychoactives soient des enjeux nationaux prioritaires, afin que la population canadienne ait un accès en temps voulu à des soins et à un accompagnement.
SOURCE l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale
PERSONNE-RESSOURCE POUR LES MÉDIAS : Shubhi Sinha, BlueSky Communications, 647.989.2559, [email protected]
Partager cet article