LAVAL, QC, le 12 nov. 2022 /CNW Telbec/ - En premier lieu, les pensées de la Fraternité des policiers de Laval sont dirigées vers les victimes, leurs familles ainsi que les étudiants et le personnel du Collège Montmorency, ces derniers ayant été confinés pendant de longues heures des suites de l'événement de coups de feu survenu dans la soirée du 11 novembre dernier.
Du même coup, la Fraternité tient à souligner l'excellent travail, l'engagement et la disponibilité de ses membres lors de l'opération d'envergure déployée hier. Ceux-ci sont hautement sollicités, notamment en temps supplémentaire, lors d'opérations visant à contrer la violence armée sur le territoire lavallois depuis les derniers mois/années. Évidemment, ce temps supplémentaire met une immense pression sur les policiers lavallois qui continuent cependant de répondre présents à toute heure du jour et de la nuit. Cela a inévitablement un impact sur leur vie personnelle et familiale.
Le travail acharné de nos membres sur le terrain a mené au bilan positif présenté par la direction du Service de police de Laval à la fin septembre, mais un fait demeure : la violence armée est toujours bien présente sur le territoire lavallois et les ressources pour la combattre sont limitées.
À cet effet et bien que nous ne puissions que nous réjouir pour nos collègues de Montréal, la Fraternité fut surprise lors de l'annonce par la Vice-Première ministre du Québec et ministre de la Sécurité Publique Geneviève Guilbault, le 27 août dernier, d'un financement de 250 millions sur 5 ans pour le Service de police de la ville de Montréal. Ce financement visait l'embauche de 450 policiers supplémentaires pour lutter contre la violence armée. Au-delà d'être surprise, la Fraternité a été stupéfaite qu'aucun financement n'ait été octroyé au Service de police de Laval qui est aux prises avec les mêmes problèmes de violence armée. Les événements d'hier soir près du Collège Montmorency en font d'ailleurs la triste démonstration.
La Fraternité joint donc sa voix à celle du maire de Laval, M. Stéphane Boyer, et demande au nouveau ministre de la Sécurité Publique, M. François Bonnardel, l'octroi d'un financement immédiat, afin de permettre l'embauche de policiers additionnels ainsi que l'ajout de policiers dans les diverses escouades spécialisées devant lutter contre le phénomène de violence armée et ce, dans le but de rassurer les citoyens, d'augmenter la pression exercée sur les criminels et de tenter d'enrayer ce fléau sur le territoire lavallois.
De plus, la Fraternité tient à rappeler un fait important trop souvent ignoré, soit l'iniquité du financement de la police au Québec. Les citoyens de Laval assument à eux seuls le coût du Service de police de Laval. En effet, le gouvernement du Québec ne le finance pas de façon annuelle comme il le fait, à la hauteur de 50%, pour les municipalités desservies par la Sureté du Québec. À cet effet, j'interpelle encore une fois le ministre de la Sécurité Publique M. Bonnardel : il est grand temps que le gouvernement du Québec prenne acte de cette situation et finance adéquatement les services de police municipaux et ce, de façon pérenne.
(signé)
Sylvain Tardif
Président
Fraternité des policiers de Laval
SOURCE Fraternité des policiers de Laval
Sylvain Tardif, Président, Fraternité des policiers de Laval, 450-682-3377, [email protected]
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