Nouvelle exposition
Du 20 octobre 2022 au 23 avril 2023
QUÉBEC, le 19 oct. 2022 /CNW Telbec/ - Cet automne, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) met en lumière le travail d'une figure de proue de la photographie canadienne, un artiste inclassable dont le travail est marqué par l'audace : Evergon. Présentée du 20 octobre 2022 au 23 avril 2023, Evergon. Théâtres de l'intime est une rétrospective dense et percutante consacrée à un pionnier, tant sur le plan artistique que social. Au fil du temps, l'artiste a eu le courage de croiser des enjeux essentiels, soit la diversité sexuelle, corporelle et identitaire. Avec plus de 230 œuvres rassemblées pour la première fois, l'exposition célèbre une carrière foisonnante étalée sur 50 ans.
En explorant des techniques photographiques variées, Evergon a produit une imagerie forte, toujours émouvante et parfois irrévérencieuse, souvent dans le prolongement de la grande peinture classique. La nature à la fois politique et sensualiste de son travail remue des questionnements sur l'identité sexuelle, alors qu'il revisite avec une rare vitalité les genres du portrait, du paysage et du nu, le plus souvent masculin.
Articulée autour de 10 thématiques incontournables, cette exposition majeure couvre l'ensemble de la carrière d'Evergon, de 1971 à aujourd'hui. Elle s'attarde sur l'idée de la rencontre entre théâtralité et intimité, soit l'expression publique de la sphère privée, pour bien présenter ce personnage haut en couleur et son parcours singulier.
L'artiste sert avec son humour irrésistible un avertissement coquin à celles et ceux qui auront l'audace de découvrir son œuvre : « Certaines images pourraient ne pas vous choquer. »
Evergon. Mais d'où vient ce nom intriguant? L'artiste (Albert Jay Lunt) naît, en 1946, à Niagara Falls en Ontario. Ce photographe important a également enseigné la photographie au cours d'une longue carrière à l'Université d'Ottawa et à l'Université Concordia à Montréal, notamment. C'est en 1975 qu'il adopte Evergon, son pseudonyme principal, pour la première fois. Il souhaitait repousser son nom de famille et rejeter un nom genré.
Au cours de sa carrière, Evergon choisira plusieurs autres surnoms. Naviguant entre le masculin et le féminin, il deviendra tour à tour : Celluloso Evergonni, Eve R. Gonzales ou encore Egon Brut. Plus récemment, il a opté pour Les Grincheux chromogènes, en duo avec un complice de longue date, l'artiste québécois Jean-Jacques Ringuette, qui a aussi été l'un de ses modèles et collaborateur. Chaque pseudonyme est associé au développement d'une esthétique distincte dans son travail et manifeste la volonté de se défaire de ses attaches.
En parallèle, il fut un militant de la première heure des droits des personnes gaies. Très tôt dans sa carrière, Evergon a porté haut et fort la voix d'une culture homosexuelle reléguée à l'invisibilité, et ce, par l'expression d'une masculinité différente des stéréotypes habituels définis par les conventions.
Pour celles et ceux qui découvriront l'univers fascinant d'Evergon, c'est sous un prisme contemporain que sa production au long cours est présentée au MNBAQ. Sa pratique photographique est traversée par des thèmes comme le quotidien, la mise en scène de soi, le désir, la mort, la fragilité et la vieillesse, qui, à y regarder de près, sont le lot de tout un chacun. La nudité et la sexualité sont abordées de manière directe dans ses œuvres, révélant un monde de fantaisies et de fantasmes, qu'il puise dans la fiction, la mythologie et la grande peinture baroque. L'exposition s'attarde sur l'idée de la rencontre entre théâtralité et intimité, soit l'expression publique de la sphère privée.
C'est à travers toute une série d'approches photographiques alternatives qu'Evergon explore et approfondit les termes d'une identité queer, secouant les perceptions trop arrêtées. Il bouscule les fondements de l'image photographique par une esthétique baroque étonnante et balaie les canons de beauté usuels en représentant des corps atypiques auxquels il donne du panache. Il sort ainsi des sentiers battus, tout en exploitant les pouvoirs séducteurs de la photographie, en inventant des fictions ou des théâtres, en créant des univers résolument ludiques et profondément lucides.
Evergon, c'est une force créatrice immense. Il aurait plus de 1 000 expositions solos et collectives à son actif. Cette carrière prolifique a été marquée par une recherche photographique, technologique et esthétique constante et audacieuse, ce dernier renonçant rapidement aux acquis d'une formation relativement traditionnelle en art. Parmi les technologies utilisées, l'usage de procédés non argentiques ou électrostatiques comme le cyanotype ou la photocopie en font partie, tout comme les polaroïds composites ou grands formats, l'holographie et l'image numérique.
Le riche parcours de l'exposition donne ainsi à voir toute une série d'autoportraits, de collages sophistiqués ainsi qu'une parade d'objets du quotidien présentés sous un angle théâtral. Les polaroïds - petits, moyens et de format géant - permettent de remarquer le goût de l'artiste pour les tableaux anciens qu'il revisite avec hardiesse, ainsi que son amour du jeu et des saltimbanques. Evergon invente aussi d'autres fictions, notamment celles des Ramboys, une société masculine, secrète, créée de toutes pièces par l'artiste. Les corps s'échauffent dans certaines séries d'images, où la nudité et la sexualité se font plus crues. Une section est aussi consacrée à Margaret, la mère de l'artiste, l'une de ses muses et sa plus grande admiratrice. Les thèmes de la fragilité de la vie et de l'éventualité de la mort s'y retrouvent également, où l'artiste se met en scène comme un vieux sage, en plus de rendre hommage à celles et ceux qu'il a vus mourir, aux disparus.
« Toutes mes œuvres sont des lettres d'amour. »
Evergon
Dix thèmes marquants caractérisent cette exposition, permettant de découvrir une œuvre aux visages pluriels : Fabriquer l'image (Autoportraits, Les techniques, Les signatures, Collage Xerox), les Polaroïds, Lettres d'amour et autres passions, Inventaires de l'intime, Ramboys et autres fictions, Corps actifs (Manscapes, Men of Manscape, XXX-L), Margaret, Portraits du jardin d'hiver, Une histoire sans fin, In memoriam.
La carrière d'Evergon a été ponctuée par plusieurs séries d'œuvres saisissantes. Pour Evergon, toutes ses œuvres sont des lettres d'amour adressées à ses collaborateurs et à ses collaboratrices, à ses amants, à ses amoureux et à ses modèles, à toute personne qui le regarde.
Parmi les œuvres majeures, Ramboy Offering Polaroid of Self Exposed in Hiding (1996), de la série Ramboys: A Bookless Novel, fruit d'une collaboration d'Egon Brut et de Celluloso Evergonni, a été saluée par la critique. Mi-hommes mi-béliers, les Ramboys, sont des êtres fantastiques imaginés par Evergon dans les années 1990 et ne sont pas sans rappeler des satyres de la mythologie. Cette photographie fascinante d'un Ramboy qui nous tend un polaroïd semble littéralement nous inviter à traverser de l'autre côté du miroir pour entrer dans l'univers de l'artiste.
L'œuvre Bizarre (1979), de la série Wooden Boxes Collection, représentant l'amoureux avec qui Evergon est en relation au tournant des années 1980, avec ces collages expressifs, montre un intérêt pour le motif de la boîte, aussi présent chez les surréalistes. L'artiste utilise aussi un papier translucide devant l'image, créant un effet de profondeur et de flottaison pour ces collages pourtant aplatis par le photocopieur.
Ecstasy Hawks Splashing (1980), de la série Paper and Porcelain Men, illustre la fragilité. Constituée de plusieurs collages qui, combinant photographie et illustrations diverses, sont ensuite immortalisés par Evergon à l'aide d'une machine Xerox. La lumière des encres bleutées, qui traverse l'ensemble de la série, jumelée au caractère insolite des corps qui semblent issus d'un rêve, insuffle à ces collages une dimension onirique.
Ramba Mama III (1992), de la série The Ramboys: A Bookless Novel, fait aussi partie des œuvres fortes de l'exposition. La présence de la Ramba Mama, dans l'univers inventé des Ramboys, montre bien l'importance de la figure maternelle. Elle revêt les traits de la mère d'Evergon, qui a elle-même guidé ses enfants gais dans le Niagara Falls qui les a vus grandir, un environnement marqué par la censure, l'intolérance et la persécution. Il s'agit d'un portrait classique de la déesse mère nue, portant la tête de bélier, affichant sa fierté, sa dignité et sa force.
Avec Tempest (1994), de la série Manscapes: Truck Stops, Lovers Lanes and Cruising Grounds by Egon Brut, loin du genre de la photographie mise en scène, propose ici des documents photographiques, un relevé de lieux de rencontres, de drague, qui font partie du folklore homosexuel. L'artiste a parcouru le monde à la recherche de tels endroits, accumulant plus de 7 000 prises de vues, un répertoire substantiel qui rapproche la série des vastes missions photographiques en vogue notamment au 19e siècle. Evergon s'est livré à une archéologie de ces lieux d'expression de désirs masculins.
Dans la photographie Homage to Raphael: Jupiter Kissing Cupid of The Harmony Lesson (2006), de la série XXX-L, Evergon reprend le sujet et la composition d'Amour et Jupiter (1517-1518), une fresque attribuée à Jules Romain, un élève de Raphaël, et qui se trouve dans la Loggia de Psyché de la villa Farnesina, à Rome. L'artiste puise dans la mythologie existante pour exprimer sa revendication. Il s'agit d'une forte réflexion sur la passion, la vieillesse, la sexualité et la beauté physique.
Pour sa part, Crosssing the Equator Going South Pacific Rim (2009) est un fantasme burlesque, réalisé en complicité avec le peintre Ian Shatilla, d'un personnage tatoué sur le ventre à l'époque de la jeunesse d'Evergon, qui aurait grandi et serait aujourd'hui plus solide que lui. L'artiste se met en scène, prend la pause avec le faux tatouage, créant ainsi cette incroyable fiction.
Enfin, Portrait from the Winter Garden (2017), de la série Housebound, réalisée par Les Grincheux chromogènes (Evergon-Ringuette), nous plonge au cœur de l'intimité d'Evergon. Ces plantes débordent de leur fonction décorative pour devenir de réelles compagnes pour l'artiste confiné (housebound) pour des raisons de santé. Reflet de la condition humaine marquée par un inévitable déclin, ses muses se distinguent par leur singularité -- autrement dit, par leur queerness : leurs formes atypiques faisant écho à la marginalité qui se trouve au fondement de l'identité de l'artiste.
Le MNBAQ avait le désir de présenter l'intégralité de la pratique artistique d'Evergon s'étalant sur cinq décennies, mais il a aussi à cœur de préserver les sensibilités particulières du public. En toute transparence, le Musée informe visiteuses et visiteurs qu'une dizaine d'œuvres artistiques - sur plus de 230 - représentent de la nudité intégrale ou évoquent des scènes à caractère sexuel suggestif ou explicite, témoignant d'une certaine diversité. Ces œuvres ont été regroupées dans une zone bien identifiée de l'exposition qui pourra être contournée par les personnes pouvant être mal à l'aise devant ces photographies. Elles auront le choix de les visualiser ou non.
Enfin, il est aussi précisé que les enfants âgés de moins de 16 ans doivent être accompagnés de leurs parents pour visiter cette exposition afin que ces derniers puissent entamer le dialogue sur le corps et la diversité que souhaite susciter l'artiste avant d'entrer dans les salles.
1946
Evergon (Albert Jay Lunt) naît à Niagara Falls, en Ontario.
1969
Il commence ses études au baccalauréat en arts visuels à l'Université Mount Allison, à Sackville, au Nouveau-Brunswick.
Il fréquente le Rochester Institute of Technology (RIT) à Rochester, dans l'État de New York, où il découvre la photographie.
Il achète son premier appareil photo.
1970
Il entame une maîtrise en arts photographiques au RIT grâce à l'obtention d'une bourse.
Il présente sa première exposition solo professionnelle, Crucifixion Series, au Confederation Centre of the Arts, à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard.
1972
Sa première exposition de groupe, Photo Media, est présentée au Museum of Contemporary Crafts, à New York.
L'œuvre Autoportrait (1972), signée Albert Jay Lunt, paraît dans la publication Frontiers of Photography chez Time-Life Books.
1973
Le Musée des beaux-arts du Canada acquiert les premiers collages d'Evergon, tirés d'une série entamée en 1971.
1974
Il obtient sa maîtrise en arts du RIT.
Il entame sa carrière en enseignement de la photographie au département d'arts plastiques de l'Université d'Ottawa.
Son rôle de jeune militant au sein de la communauté gaie est remarqué dans les critiques de ses expositions au cours des années 1970.
1975
Evergon, son hétéronyme principal, apparaît pour la première fois.
Sa première exposition solo à Ottawa, Evergon Presents Doris, a lieu à l'Algonquin College.
L'Office national du film du Canada acquiert six de ses œuvres et les inclut dans l'exposition collective Photo Festival '75, à Ottawa.
Premières expérimentations avec la photocopieuse (ou Xerox, ou encore copieur électrostatique couleur) à l'Université Carleton, à Ottawa.
1980
Première exposition solo importante aux États-Unis, Xerox Works by Evergon, chez Sandstone Graphics, à Rochester.
1981
Premières expérimentations avec l'appareil photo Polaroid SX-70, qui donnent lieu à la série Interlocking Polaroids.
1982
Il commence la série Horrifique Portraits. Il participe au Mois de la photo au Centre culturel canadien de Paris, où il présente son œuvre The Recumbent Statues of an Ephemeral World.
Sa première exposition solo à Toronto, Evergon: Interlocking Polaroids, est présentée à la Burton Gallery.
1983
Il prend part à l'exposition de groupe Le nu et l'érotisme dans l'art contemporain canadien à la Galerie de l'UQAM, à Montréal.
1984
Il crée des polaroïds grand format (40 × 80 po) à l'aide d'un appareil photo unique en son genre, conservé au Musée des beaux-arts de Boston. Evergon est l'un des rares artistes à être invité à se servir de l'appareil. Celluloso Evergonni, l'un des nombreux avatars d'Evergon, apparaît pour la première fois sur l'un de ses polaroïds grand format, The Caravaggio.
1985
Sa première exposition signée Celluloso Evergonni, Works by Celluloso Evergonni, est présentée à la SAW Gallery, à Ottawa.
1987
Il remporte le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada pour son exploration novatrice de la technique du polaroïd.
Il présente Le corps de l'objet - L'objet du corps : Evergon, à la troisième Triennale internationale de la photographie à Charleroi, en Belgique.
1988
Sa première rétrospective au Musée des beaux-arts du Canada couvre la période 1971-1987.
Il présente Centaur Teaching the Young Hercules to Use the Bow and Arrow au Centro di Cultura Ausoni à Rome, en Italie. Il inaugure la série The Circus.
1989
L'exposition Evergon, 1971-1987 est présentée à la Mendel Art Gallery, à Saskatoon. Le Dr Terrance Goudy, animateur de pastorale à la Society of Christian Counselling, la pourfend pour « promotion de l'homosexualité et du sadomasochisme », provoquant une controverse.
Premiers paysages signés Egon Brut, un autre nom de plume d'Evergon, à Chicago.
1990
Il crée ses premières œuvres en hologramme à la suite d'une résidence de huit mois à Rome.
Il remporte le Prix Petro-Canada en arts médiatiques pour la qualité artistique et la prouesse technique caractérisant ses œuvres holographiques.
1991
Il expose au sein de La photographie en miettes au Centre Pompidou, à Paris, aux côtés d'artistes contemporains renommés comme Christian Boltanski, Annette Messager et Arnulf Rainer.
1992
Il commence à photographier des lieux et des paysages qui formeront par la suite la série Manscapes.
Margaret, la mère d'Evergon, pose pour sa série Ramboys sous le nom de Ramba Mama.
Il remporte le Senior Photography Award, décerné par le Conseil des arts de l'Ontario, pour les séries Ramboy Portraits et Dual Environments.
1994
Il quitte son poste à l'Université d'Ottawa et devient enseignant en résidence à l'Art Institute de Chicago.
Le documentaire Evergon: Making Homo Rococo, réalisé par Alan Burke, est présenté par Adrienne Clarkson à la télévision de la CBC et lors du Festival International du Film sur l'Art (FIFA).
1995
L'exposition Ramboys: A Bookless Novel and Other Fictions est présentée à la Galerie d'art d'Ottawa, accompagnée de la publication d'un catalogue portant le nom de trois hétéronymes d'Evergon - Egon Brut, Celluloso Evergonni et Eve R. Gonzales. Le livre comporte la première mention de Eve R. Gonzales.
1997
Une deuxième exposition rétrospective, couvrant la période 1987-1997, est présentée au National Museum of Photography, Film and Television, à Bradford, en Angleterre.
1998
Lors d'une résidence à l'Australian Centre for Photography (ACP), à Sydney, Evergon prolonge sa série Manscapes en documentant les lieux de drague à Sydney et à Melbourne. Par la suite, il se rend en Europe, en Asie et partout dans les Amériques afin de photographier ces mêmes types d'endroits.
Sa centième exposition solo, Evergon: An Aesthetic of the Perverse, est présentée à l'ACP.
1999
À la demande de sa mère, il la photographie nue, créant ainsi la série avant-gardiste Margaret and I, qui célèbre son corps vieillissant.
2000
Il commence à enseigner au département de photographie de l'Université Concordia, à Montréal.
Mort de Roberto Pane (Bobo), son amant.
2004
La mort de Roberto lui inspire la série Chez moi/Domestic Content, où l'esthétique baroque d'Evergon se voit transposée sur ses objets personnels et domestiques, ainsi que ceux de son amant.
2005
Il expose Domestic Content à la Galerie VU, à l'occasion de la Manif d'art 3, à Québec.
2006
Première exposition de la série XXX-L à la Galerie Trois Points, à Montréal.
2011
Publication de la monographie Evergon par Dazibao et VU, dirigée par France Choinière, avec un essai signé Eduardo Ralickas.
2013
Mort de Margaret, qui vivait avec son fils depuis six ans.
2014
Il collabore avec le photographe Jean-Jacques Ringuette (né en 1961). Ensemble, ils adoptent l'identité des Chromogenic Curmudgeons. Evergon et Ringuette créent encore sous ce nom aujourd'hui.
2015
Il prend sa retraite de l'Université Concordia.
2016
Il est en lice pour le Prix de photographie Banque Scotia.
La première exposition des Chromogenic Curmudgeons, Two Old Friends Play Chess, est présentée à la Galerie Trois Points, à Montréal.
2017
Il participe à l'exposition collective The Polaroid Project au WestLicht Museum for Photography, à Vienne.
2018
L'exposition The Ramboys: A Bookless Novel est présentée au Centre Never Apart, à Montréal.
Pour celles et ceux qui aiment enrichir leur expérience, en parcourant l'exposition à leur rythme et en mode intimiste, l'audioguide est l'outil par excellence. Accessible sur les appareils mobiles, en français ou en anglais, ce parcours audio d'Evergon. Théâtres de l'intime invite à découvrir l'univers inédit de l'artiste, grâce à sa double narration, tour à tour romancée et informative. C'est en compagnie d'un Ramboy, personnage mi-homme mi-bélier, inventé par l'artiste dans les années 1990, que les visiteuses et les visiteurs découvriront les différentes sections de l'exposition pour mieux saisir l'imaginaire débridé de cet artiste d'exception. Au fil de la visite, des extraits d'une entrevue, réalisée avec l'artiste, livreront bien des secrets de sa pratique artistique hors norme.
En écho à cette exposition dédiée à cet artiste majeur, reconnu pour sa contribution singulière à l'art contemporain québécois et canadien, à celui qui a su revisiter avec une rare vitalité les genres du portrait, du paysage ou du nu, le plus souvent masculin, la création d'un catalogue s'imposait : Evergon. Théâtres de l'intime. Réalisé sous la direction de Bernard Lamarche, conservateur de l'art actuel (2000 à ce jour) au MNBAQ et commissaire de l'exposition, et de Daoud Najm, éditeur au MNBAQ, l'ouvrage de 236 pages, abondamment illustré, réjouira les adeptes de livres d'art consacrés à la photographie, grâce à la conception graphique raffinée de Simon Guibord et de Daniel Leblanc, ainsi qu'à sa reliure caisse.
Distribué par Dimedia, Evergon. Théâtres de l'intime est un ouvrage bilingue (français et anglais) en vente à la Librairie-Boutique du MNBAQ ainsi qu'en librairie à travers le Québec, au prix de 59,95 $.
ISBN : 978-2-550-92423-4
Evergon. Théâtres de l'intime est une exposition organisée par le Musée national des beaux-arts du Québec.
Commissariat
Bernard LAMARCHE
Conservateur de l'art actuel (2000 à ce jour)
Didier MORELLI
Assistant au commissariat
Rebz HAMILTON
Assistant de recherche
Textes didactiques
Rebz HAMILTON
Bernard LAMARCHE
Florent MICHAUD
Didier MORELLI
Anne-Julie RICHARD
Design et graphisme
Simon GUIBORD,
en collaboration avec
Loïc LEFEBVRE et
Marie-France GRONDIN
Médiation en salle
Andréanne LESAGE
Jacinthe OTIS
Gestion MNBAQ
Jean-Luc MURRAY
Directeur général
Annie GAUTHIER
Directrice des expositions et des partenariats internationaux
Marie-Hélène Audet
Cheffe du Service de la médiation
Yasmée Faucher
Cheffe du Service de la muséographie
Catherine GAUMOND
Cheffe du Service des collections
Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le gouvernement du Québec.
L'artiste et le MNBAQ remercient le Conseil des arts du Canada pour son appui financier.
Evergon. Théâtres de l'intime
Pavillon Pierre Lassonde
Du 20 octobre 2022 au 23 avril 2023
SOURCE Musée national des beaux-arts du Québec
418 643-2150 or 1 866 220-2150 / mnbaq.org
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