Exigences pour le français et la formation générale au cégep - Le ministre Bolduc doit se ressaisir
QUÉBEC, le 28 oct. 2014 /CNW/ - La députée de Joliette et porte‑parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement supérieur, Véronique Hivon, demande au ministre de l'Enseignement supérieur, Yves Bolduc, de se ressaisir et de refuser de dévaloriser la formation collégiale. Elle le presse notamment de rejeter la possibilité de créer une diplomation au rabais pour les étudiants qui n'auraient pas complété avec succès leur formation générale obligatoire.
« Le ministre Bolduc a semé la consternation la semaine dernière en n'excluant pas, au nom du "bien de l'élève", de mettre de côté l'épreuve uniforme de français. Après le triste épisode des livres, le ministre Bolduc récidive; par ses propos et son manque de leadership, il dévalorise l'importance de notre langue commune et n'envoie pas le signal nécessaire à la motivation de tous les cégépiens, à savoir que le français constitue une assise incontournable à une vie citoyenne et professionnelle stimulante », a déclaré Véronique Hivon.
En plus de faire amende honorable sur cette question abordée dans le rapport Demers, rendu public la semaine dernière, le ministre Bolduc doit rejeter l'hypothèse, émise dans ce même rapport, voulant qu'un nouveau « certificat d'études collégiales » (CEC) puisse être attribué à des étudiants inscrits à des programmes techniques, mais n'ayant pas réussi à satisfaire aux exigences de la formation générale requises pour l'obtention du diplôme d'études collégiales (DEC).
« Soyons clairs; le ministre de l'Enseignement supérieur évalue présentement la possibilité de rendre facultative la formation obligatoire dans les cégeps du Québec pour les diplômes techniques. Or, ce tronc commun est à la base de notre système collégial et de la formation diversifiée que l'on souhaite y dispenser. C'est totalement inacceptable », a affirmé la porte-parole.
Des « grosses écoles de métiers »?
En août dernier, le ministre Bolduc rejetait la proposition des jeunes de son parti prônant l'abolition des cégeps et le retour aux « grosses écoles de métiers ». « Il est ironique de le voir aujourd'hui ouvrir la porte à la formation générale facultative pour les diplômes techniques. On a l'impression que le ministre était finalement assez d'accord avec les jeunes de son parti et qu'il veut revenir aux écoles de métiers, mais dans les murs des cégeps! », a dénoncé Véronique Hivon.
« La mission des cégeps ne doit pas se résumer à la formation de travailleurs. Le programme d'enseignement général, qui a pour but de former des citoyens capables de s'exprimer, de réfléchir, de développer une pensée critique, doit demeurer pour tous les cégépiens. Commencer à prévoir des exceptions et à diminuer les exigences, c'est s'engager dangereusement sur la pente de la diplomation au rabais. Ce n'est certainement pas la voie de l'avenir », a conclu la députée de Joliette.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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