Expropriés de Mirabel - « Des excuses officielles d'Ottawa sont nécessaires » - Pascal Bérubé
QUÉBEC, le 3 avril 2019 /CNW Telbec/ - Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, a réclamé, au nom des quelque 12 000 personnes ayant été expropriées de leurs terres il y a 50 ans à Mirabel, des excuses formelles et officielles de la part du gouvernement fédéral. La motion qu'il a déposée en ce sens a d'ailleurs obtenu l'appui unanime des parlementaires, et elle sera transmise au Parlement canadien ainsi qu'au premier ministre Trudeau.
EN BREF
- Il y a 50 ans, 3126 familles de Mirabel apprenaient dans le journal qu'elles allaient être expropriées.
- Malgré les années, la blessure est toujours vive, la manœuvre fédérale demeure ignoble, et des excuses officielles de la part du gouvernement canadien sont nécessaires.
Ce matin au Salon bleu, Pascal Bérubé a pris la parole sous le regard émotif de personnes expropriées et de l'ex‑députée de Mirabel, Denise Beaudoin, qui les défend bec et ongles depuis des décennies. « On leur a enlevé leur maison, leur commerce, leurs terres, leur coin de pays. Leur vie. On les a forcées à s'installer ailleurs, là où elles n'avaient ni racines, ni souvenirs. Là où elles ont dû tout recommencer. Tout ça pour quoi? Pour l'éléphant blanc qu'on connaît », a-t-il déclaré d'emblée, qualifiant l'opération fédérale d'« arrogante », d'« inacceptable » et d'« injustifiable ».
« Ces gens-là, marqués à jamais, n'ont toujours pas obtenu une totale réparation, a-t-il poursuivi. C'est pourquoi je demande à l'actuel premier ministre canadien de leur offrir des excuses formelles et officielles, au nom de son prédécesseur. L'affront qui leur a été fait et le tort qui leur a été causé doivent être reconnus. »
Enfin, le chef parlementaire du Parti Québécois a dit souhaiter que les familles touchées et leur descendance puissent retrouver une certaine sérénité. « Rien ne leur rendra leur vie d'avant. Rien ne remplacera les souvenirs et tout ce qu'elles ont laissé derrière. Mais on peut espérer que ces hommes et ces femmes sont arrivés ou arriveront bientôt à se reconstruire. Mon vœu le plus cher est que plus jamais une telle ignominie se produise au Québec; ce n'est pas digne de notre peuple », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Mathieu Lavigne, Directeur des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 951-5196
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