Face au délai additionnel de six mois pour approuver des médicaments anticancéreux - La Coalition Priorité Cancer au Québec presse le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux d'intervenir
MONTRÉAL, le 3 oct. 2012 /CNW Telbec/ - La Coalition Priorité Cancer au Québec se questionne sur le délai supplémentaire de six mois recommandé par l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS) avant de finaliser l'étude de cinq nouveaux médicaments anticancéreux jugés prometteurs. Dans un contexte où les mécanismes de négociations entre le MSSS et les fabricants ne sont pas encore en place, la présidente de la Coalition, madame Nathalie Rodrigue, T.M., propose plutôt « que les cinq médicaments anticancéreux dont l'approbation est repoussée dans le but de permettre des négociations de partage de risques financiers soit dès à présent acceptés, et ce, afin d'éviter de pénaliser des milliers de personnes atteintes de cancer ».
Globalement, la Coalition Priorité Cancer au Québec accueille favorablement le rapport publié la semaine dernière par l'INESSS sur l'Accessibilité à des médicaments anticancéreux à caractère jugé prometteur. « Malgré qu'il subsiste encore des incertitudes et que certains points demeurent discutables, le rapport fait preuve d'une certaine ouverture, notamment en élargissant le cadre d'évaluation des nouveaux médicaments et en mettant en place un processus assurant une introduction cohérente de l'innovation qui facilitera l'accès à de nouveaux médicaments pour les personnes atteintes de cancer. D'ailleurs, nous souhaitons en discuter avec le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Réjean Hébert », déclare la présidente de la Coalition.
Madame Rodrigue rappelle que des six médicaments anticancéreux à l'étude par l'INESSS pour la liste des médicaments remboursés du 1er octobre, un a été refusé et cinq autres font l'objet d'un délai de six mois le temps qu'une analyse des conditions favorables à une entente de partage de risques financiers soit entreprise et que des rencontres soient tenues avec les fabricants. Puisque ce délai ne vise qu'un objectif financier, la Coalition estime donc que la valeur thérapeutique de ces « médicaments prometteurs » est d'ores et déjà acquise. « Nous comprenons l'idée d'un partage de risques financiers entre l'État et les fabricants de médicaments afin de réduire les coûts, mais pour plusieurs personnes qui combattent un cancer, ces nouveaux délais constituent des risques inutiles », ajoute le président du comité des patients et survivants du cancer de la Coalition, monsieur Benoit Bisson.
Le partage des risques mis de l'avant par l'INESSS existe dans plusieurs provinces canadiennes, notamment en Ontario et en Colombie-Britannique. La Coalition souscrit à cette idée et souhaite que le ministère de la Santé et des Services sociaux et les fabricants entreprennent le plus rapidement possible de réelles négociations. « En attendant, les personnes atteintes de cancer n'ont pas à en faire les frais », déclarent Nathalie Rodrigue et Benoit Bisson.
Le rapport de l'INESSS sur l'accessibilité aux médicaments anticancéreux
Par ailleurs, la Coalition rejette la recommandation de l'INESSS de créer un registre des médicaments anticancéreux distinct du registre québécois du cancer. « Il faudrait plutôt accélérer l'implantation du registre du cancer, attendu impatiemment depuis plusieurs années, et y intégrer le volet médicament, comme ça se fait ailleurs, souligne madame Nathalie Rodrigue.
Enfin, la Coalition considère que l'INESSS doit faire place à la participation des groupes et des personnes touchées par le cancer dans le processus d'évaluation des nouveaux médicaments anticancéreux, plutôt qu'à la participation citoyenne, un concept flou et arbitraire.
À propos de la Coalition Priorité Cancer au Québec
La Coalition Priorité Cancer au Québec a été créée pour donner une voix, soutenir et défendre les personnes touchées par le cancer (les patients, les survivants, les proches aidants et leurs familles), pour appuyer les organismes communautaires et les professionnels de la santé œuvrant en cancer et pour renforcer l'organisation de la lutte contre le cancer. Les membres de la Coalition représentent près d'un million et demi de personnes.
SOURCE : COALITION PRIORITE CANCER AU QUEBEC
Information : Sylvie Piché, 514-868-2009 p.225, [email protected]
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