Faire le ménage dans la fiscalité des entreprises pour soutenir notre culture et favoriser la productivité
QUÉBEC, le 13 nov. 2023 /CNW/ - Avec les mauvaises nouvelles qui se multiplient dans le milieu des médias québécois récemment, une révision des crédits d'impôts permettrait notamment de renverser la tendance et d'éviter que la crise médiatique ne devienne une véritable crise culturelle, selon le porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, Monsef Derraji.
« La crise médiatique nous conduit directement à une véritable crise culturelle. Ce sont nos médias qui diffusent notre culture et qui assurent une démocratie régionale essentielle. Le gouvernement doit agir en adaptant sa stratégie fiscale à la nouvelle réalité, non seulement de nos médias, mais de l'ensemble de nos entreprises, au Québec. Nous devons désormais offrir des conditions qui assureront la survie de nos médias locaux et nationaux et qui soutiendront plus efficacement la croissance de la productivité de nos PME. », a déclaré le député libéral de Nelligan.
Celui-ci relève trois façons concrètes d'agir en ce sens :
- Ajuster les crédits d'impôts pour les productions audiovisuelles québécoises;
- Revoir les crédits d'impôts accordés aux productions étrangères tournées en sol québécois;
- Rendre le crédit d'impôts pour le journalisme disponible à tous les employés des salles de nouvelles.
Pour M. Derraji, le ministre des Finances ne peut plus se contenter de regarder passer la caravane et doit se mettre au travail pour sauver nos salles de nouvelles, nos productions audiovisuelles et l'ensemble de notre culture.
Par ailleurs, sur le site du ministère de l'Économie, on dénombre présentement 44 crédits d'impôts disponibles pour les entreprises du Québec, dont 26 servent directement à financer les salaires. Il serait opportun d'évaluer ces crédits d'impôts afin d'assurer leur pertinence.
Dans le cadre de la consultation du ministère des Finances pour accroître le potentiel économique du Québec, les experts ont plaidé pour une modernisation de la fiscalité des entreprises pour améliorer la productivité de notre économie.
Le Centre sur la productivité et la prospérité des HEC de Montréal (CPP) explique notamment que les petites entreprises bénéficient dans une moins grande proportion des crédits d'impôts actuels que les grandes entreprises et que l'efficacité de ce régime est à revoir. Le CPP demande au gouvernement « d'examiner l'efficacité de l'ensemble des crédits fiscaux proposés aux entreprises, le gouvernement doit évaluer l'efficacité des nombreuses mesures d'aide directe qu'il offre aux entreprises par le biais des différents programmes, mesures et politiques ».
Le député libéral de Nelligan s'inquiète de la capacité de nos PME à croître et à générer assez de richesse pour rattraper l'écart avec l'Ontario. De plus, il rappelle que les PME sont le moteur économique du Québec et qu'il est urgent qu'elles puissent œuvrer dans un environnement fiscal compétitif.
Ainsi, de nouveaux crédits d'impôts pourraient notamment permettre aux entreprises d'investir davantage pour de la machinerie plus performante et encourager une meilleure formation des travailleurs pour maintenir et améliorer leur productivité. Pour M. Derraji, il s'agit d'une excellente stratégie pour, à la fois, lutter contre la pénurie de la main-d'œuvre et augmenter le développement économique.
- Monsef Derraji, député de Nelligan et porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances
- Michelle Setlakwe, députée de Mont-Royal-Outremont et porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture et de communications
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Sources : Alexandra Régis, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 418-571-6749, [email protected]; Catherine Dostie, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 581-999-6434, [email protected]
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