Faits saillants du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire - Lundi - Au cœur du problème : Les découvertes et innovations les plus récentes dans le domaine de la recherche en santé du cœur English
MONTRÉAL, le 24 oct. 2016 /CNW/ - Un point de mire spécial sur les nouveaux travaux de recherche portant sur le lien entre l'activité physique et la prévention.
Plus de 3 500 experts du domaine cardiovasculaire, notamment des cardiologues, des chirurgiens cardiovasculaires, des chercheurs, des infirmiers et d'autres spécialistes de partout au Canada et dans le monde, se réunissent aujourd'hui dans le cadre du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire (CCSC). Le CCSC est l'activité de réseautage incontournable de l'année et le meilleur moyen d'être au courant des derniers travaux de recherche ainsi que des politiques et pratiques les plus récentes dans le domaine au pays.
« Le congrès de cette année vous fait vivre une expérience interactive et divertissante en plus de vous offrir des séances d'apprentissage pratique et des occasions de réseautage, affirme la Dre Michelle Graham, présidente du programme scientifique 2016. Même si le congrès a toujours été considéré comme offrant une expérience scientifique et éducative de grande qualité, je me réjouis de voir que nous nous éloignons du ton formel pour faire place à une ambiance dynamique, propice aux échanges et encore plus percutante. »
Faits saillants de la conférence du lundi 24 octobre :
Santé chez les mères et durant la grossesse : Penchons-nous sur les éléments uniques des maladies du cœur et de la grossesse. Les événements qui se produisent durant le développement - in utero, chez les bébés et chez les enfants - peuvent influencer le risque de maladies cardiovasculaires à l'âge adulte. Les spécialistes se penchent sur des problèmes comprenant : les complications des cardiopathies congénitales durant la grossesse; l'influence de l'activité physique durant la grossesse sur le cerveau des nouveau-nés; les mesures à prendre lorsque l'on diagnostique une maladie du cœur chez le fœtus, l'utilisation des anticoagulants durant la grossesse, les répercussions du diabète de grossesse sur la santé cardiovasculaire de l'enfant; le risque de maladies cardiovasculaires à l'âge adulte posé par les naissances prématurées; ainsi que les cardiopathies non congénitales chez les enfants.
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Du yoga pour le cœur et l'âme : La science confirme ce que les grands gourous nous enseignent depuis des siècles : faire du yoga est bon pour le cœur. Une étude ontarienne de prévention visant à étudier l'efficacité du yoga régénérateur - notamment les effets apaisants des profondes respirations et de la méditation ainsi que les effets des exercices d'étirement - a révélé des changements positifs chez les participants en ce qui concerne la pression artérielle et la fréquence cardiaque. Leurs valeurs de pression artérielle systolique avaient considérablement baissé par rapport à celles des groupes témoins, soit des réductions de 19,5 % immédiatement après la séance de yoga et de 9,5 % quatre heures après. Des réductions similaires ont été observées en ce qui concerne la pression artérielle diastolique et la fréquence cardiaque.
Comment cela permet-il de réduire le risque de maladies du cœur? Les études INTERHEART et INTERSTROKE ont révélé que le stress est l'un des facteurs de risque modifiables responsables de 90 % des premières crises cardiaques et des AVC. Cela pourrait s'expliquer par le fait que le stress est associé à l'hypertension artérielle, une maladie qui touche cinq millions de personnes au Canada, et qui constitue le principal facteur de risque d'AVC et un facteur prédominant de maladies du cœur. (Ashok Pandey, Cambridge [Ontario])
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Le lien entre dépression et décès chez les patients âgés ayant subi une chirurgie de remplacement valvulaire : La dépression avant un problème cardiovasculaire est associée à des résultats plus mauvais à long terme. Cette étude montréalaise a démontré que la dépression peut servir à prédire les décès chez les patients âgés six mois à un an après un remplacement valvulaire aortique par chirurgie ou cathétérisme, ou encore un mois suivant un événement cardiaque majeur comme un arrêt ou une crise cardiaques. Les chercheurs ont démontré que les patients présentant des symptômes de dépression avaient un appétit réduit, une perte de poids plus importante et une plus grande fragilité physique, et qu'ils étaient plus susceptibles de souffrir d'anémie que les patients ne présentant aucun symptôme de dépression. Ils ont mentionné que les raisons peuvent comprendre des anomalies plaquettaires, un dysfonctionnement de l'endothélium et une inflammation - et cela constitue un rappel important pour les cliniciens de dépister, traiter et effectuer le suivi de la dépression chez leurs patients. Pour ceux atteints de dépression, la médication et la thérapie peuvent constituer des éléments importants de leur rétablissement et pourraient améliorer les résultats à la suite d'une chirurgie. (Laura Drudi, Montréal [Québec])
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L'activité physique peut littéralement vous sauver la vie! Il y a plus de 2 400 ans, Hippocrate a proclamé : « La marche est le meilleur remède pour l'homme. » Aujourd'hui, ce n'est plus un secret : l'activité physique peut nous aider à maintenir un poids santé, à ressentir du bien-être et à réduire le risque de plusieurs maladies chroniques, dont les maladies du cœur et l'AVC. Mais qu'en est-il des personnes ayant déjà reçu un diagnostic de maladie cardiovasculaire? Un niveau d'activité physique plus élevé peut-il réduire leur risque de souffrir d'autres maladies du cœur?
Pour découvrir si la théorie d'Hippocrate peut aussi s'appliquer à ce groupe, une équipe de quatre scientifiques de l'Université Paris Nanterre (France) et de l'Université de Montréal (Canada) ont étudié 249 hommes et femmes atteints d'une maladie coronarienne. Leur objectif? Mieux comprendre le rôle de l'activité physique dans la réduction des facteurs de risque principaux et secondaires des maladies du cœur, notamment le tour de taille, la dépression, le diabète, la dyslipidémie, l'hypertension artérielle, l'obésité, le surpoids et le tabagisme.
Après avoir soumis leurs sujets à des épreuves d'effort sur des vélos ergométriques, l'équipe a de bonnes nouvelles pour les personnes atteintes d'une maladie du cœur qui les motiveront grandement à faire plus d'activité physique (mais uniquement après avoir consulté leur médecin) : de petites améliorations suffisent à induire un effet préventif pour la plupart des facteurs de risque. Les bienfaits sur la santé ainsi que la protection que procure l'activité physique s'appliquent aussi aux patients ayant reçu un diagnostic de maladie du cœur, et les bienfaits augmentent proportionnellement au niveau d'activité physique du patient. Ainsi, il n'y a nul besoin d'être un athlète pour profiter de ces bienfaits; être une personne « ordinaire » est bien suffisant. (Maxime Caru, Montréal [Québec])
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Hypertension réactionnelle : Doit-on s'en inquiéter? L'hypertension réactionnelle, c'est-à-dire causée par le syndrome de la blouse blanche, est un phénomène où des patients dans un contexte clinique présentent des mesures de la pression artérielle au-dessus de la normale. Généralement, ils sont rassurés par leur dispensateur de soins, qui affirme que ce phénomène est le résultat de leur nervosité au cours d'une visite dans un établissement de santé ou au bureau de leur médecin.
Des chercheurs de Kingston, en Ontario, qui se demandaient si ce type d'hypertension était inquiétant ou non ont décidé de vérifier cette hypothèse en effectuant un suivi auprès de patients ayant obtenu un diagnostic d'hypertension réactionnelle, utilisant le monitorage ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) sur une période de 24 heures. Le MAPA s'effectue à l'aide du brassard d'un appareillage portatif, lequel est relié à un dispositif d'enregistrement. Les patients conservent l'appareillage durant 24 à 48 heures afin que leur médecin puisse obtenir un dossier complet des mesures de leur pression artérielle au cours de cette période.
Un grand nombre de patients ayant reçu un diagnostic d'hypertension réactionnelle et effectué un test à l'aide du MAPA ont par la suite obtenu un diagnostic d'hypertension artérielle. Si les chercheurs indiquent que leurs résultats représentent un pourcentage relativement faible des patients ayant reçu un diagnostic par MAPA, ils ont tout de même cru bon de mentionner que l'hypertension réactionnelle n'est peut-être pas aussi inoffensive qu'on le croyait auparavant. La prochaine étape de cette étude consistera à recueillir davantage de données ainsi qu'à effectuer un suivi auprès des patients.
Le Dr Matangi affirme qu'il y a de toute évidence un biais de sélection, puisque seuls les patients susceptibles de souffrir d'hypertension artérielle ont dû effectuer un deuxième ou un troisième MAPA sur 24 heures sous recommandation de leur médecin de famille. Il mentionne qu'il est évident Murray Matangi, Kingston [Ontario])
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Vu de l'extérieur : Les études à grande échelle du Dr Salim Yusuf, l'un des chercheurs les plus cités du monde et président de la World Heart Federation, ont grandement influencé la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires. Cette année, lors de la conférence Wilfred Bigelow, le Dr Yusuf offre un aperçu des essais cliniques portant sur les interventions et les chirurgies cardiaques du point de vue d'un cardiologue. (Salim Yusuf, Hamilton [Ontario])
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Les messages textes de rappel, un outil simple et abordable pour aider les patients à respecter leur plan de réadaptation cardiaque : Les patients qui ont un faible niveau de scolarité et qui sont victimes d'une crise cardiaque présentent des taux plus élevés de non-observance des exercices et des médicaments prescrits. Existe-t-il un moyen simple de les aider à suivre à leur traitement de réadaptation? Cette étude révèle que le fait de recevoir fréquemment des messages de rappel, notamment des messages textes quotidiens, améliore de 23 % l'observance du traitement et de 372 minutes par mois la durée des exercices chez les patients ayant un faible niveau de scolarité (moins de 12 ans). Il s'agit d'améliorations beaucoup plus importantes que celles observées chez les patients ayant un niveau de scolarité plus élevé. (Avinash Pandey, London [Ontario])
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Les maladies du cœur sont parmi les principales causes d'hospitalisation et la deuxième cause de décès au pays. Les maladies cardiovasculaires sont les principaux responsables de l'utilisation de médicaments d'ordonnance et figurent parmi les causes prédominantes d'incapacité, entraînant des coûts de plus de 20,9 milliards de dollars annuellement à l'économie canadienne. Des millions de personnes au pays sont à risque.
Francine Forget Marin, directrice, Affaires santé et recherche, Québec, à la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC, remarque que « les rassemblements comme ce congrès sont une occasion unique pour les experts en santé cardiovasculaire à tous les stades de leur carrière de se réunir, de mettre en commun leurs connaissances et de profiter d'une programmation éducative. Les participants retournent à leurs pratiques et à leur laboratoire avec des outils et de nouvelles connaissances qui auront un impact direct sur la santé de la population. »
Le CCSC 2016 met en vedette de grands chercheurs et présente près de 400 études en plus de 37 ateliers, de séances plénières, de conférences et plus encore. En y assistant, les participants découvrent des initiatives exemplaires en collaboration clinique et en recherche en plus de prendre part à des discussions et débats sur la santé cardiovasculaire et les innovations touchant les soins de santé.
FAITS SUR LA SANTÉ DU CŒUR :
- Les maladies du cœur sont parmi les principales causes d'hospitalisation, et la deuxième cause de décès au pays.
- Les maladies du cœur et l'AVC fauchent une vie toutes les sept minutes.
- Plus de 1,3 million de personnes vivent avec une maladie du cœur.
- Cette année, notre pays sera témoin d'environ :
- 70 000 crises cardiaques;
- 40 000 arrêts cardiaques.
- Au pays, neuf personnes sur dix ont au moins un facteur de risque de maladies du cœur et d'AVC, soit plus de 24 millions de personnes.
- Des millions de personnes sont à risque.
Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire est coorganisé par la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC et la Société canadienne de cardiologie. Le congrès se tient à Montréal du 22 au 25 octobre. #CCCMTL
Les déclarations et les conclusions des auteurs des études constituent uniquement les opinions des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les positions de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC ou la Société canadienne de cardiologie. La Fondation et la SCC n'offrent aucune garantie relative à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire est la rencontre la plus importante de professionnels de la santé cardiovasculaire et de spécialistes dans des domaines connexes au Canada. Il est coorganisé par la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC et la Société canadienne de cardiologie.
La Société canadienne de cardiologie est le porte-parole national des médecins et des scientifiques dans le domaine cardiovasculaire, et fait la promotion de l'excellence en santé et soins cardiovasculaires par : l'application des connaissances, y compris la diffusion de la. recherche et la promotion des pratiques exemplaires; le perfectionnement professionnel; et son leadership dans les politiques en matière de santé et la défense des intérêts.
La Fondation des maladies du cœur et de l'AVC a pour mission de prévenir les maladies, de préserver la vie et de favoriser le rétablissement. En tant qu'organisme bénévole de bienfaisance en santé, nous nous efforçons chaque jour d'améliorer de façon tangible la santé de toutes les familles du pays. Ensemble, éliminons les maladies du cœur et les AVC pour vivre en santé. « Ensemble, éliminons les maladies du cœur et les AVC pour vivre en santé. » fmcoeur.ca
SOURCE Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
Pour les communiqués de presse et les entrevues sur le congrès, communiquez avec : Jade Lavallée Labossière, 514 349-9090, [email protected]; Jane-Diane Fraser, [email protected]
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