Familles d'accueil et résidences d'accueil affiliées à la CSD en négociation avec le gouvernement - Le cadre financier proposé est rejeté à 95 %
MONTRÉAL, le 19 janv. 2012 /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et ses syndicats affiliés dans le réseau des familles et des résidences d'accueil* (Alliances nationales des ADREQ CSD et des RESSAQ CSD) ont dévoilé cet après-midi les résultats de la vaste consultation menée auprès de leurs membres du 10 au 17 janvier, partout au Québec. Quelque 1 500 ressources se sont déplacées, tantôt sur de longues distances, tantôt pendant des tempêtes, et prononcées à 95 % contre les propositions monétaires du gouvernement dans le cadre de la négociation de leur première entente collective. La CSD représente la majorité des ressources de ce réseau.
« On peut résumer le désaccord des ressources, en ce qui concerne le cadre financier proposé par le gouvernement, en quatre mots : insuffisant, inéquitable, discriminatoire et dangereux. Il est désormais admis que ce que font les ressources, jour après jour, 24 heures sur 24, est un véritable travail. Mais après 10 ans de lutte à le faire reconnaître, parce qu'elles s'exécutent à domicile, on sent, par le contenu de la proposition, qu'elles ne sont toujours pas considérées comme des membres à part entière du réseau de la santé et des services sociaux. Nous ne pouvons accepter que pour des raisons comptables, certaines ressources soient désavantagées, que certains usagers nécessitant plus de soins et de services puissent avoir des difficultés à trouver un foyer à l'avenir, que dans une période de pénurie de ressources, le réseau soit précarisé », a expliqué François Vaudreuil, président de la CSD.
À titre d'exemple, le cadre financier du gouvernement prévoit que les ressources qui s'occupent de personnes nécessitant plus de services seraient dorénavant rétribuées de façon moindre, proportionnellement à des cas nécessitant moins de services. Ce qui aurait comme conséquence directe, selon la CSD, que de moins en moins de ressources voudraient les prendre en charge. Où se retrouveraient alors ces usagers? Dans la rue, dans des institutions? Des études disponibles évaluent qu'un enfant placé dans un centre ou un adulte placé dans une institution coûtent de 4 à 7 fois plus à la société que dans un milieu de type familial.
De plus, le cadre financier propose également que la rétribution d'une certaine partie des ressources soit gelée. Cela signifie qu'après la signature de l'entente collective, toute nouvelle ressource de cette catégorie recevrait une rétribution beaucoup moindre que celle qui existe actuellement. Évidemment, ce principe qui s'apparente à une clause orphelin est inacceptable pour les représentants des associations.
« Nous voulons que la population sache ce que représente le travail d'une ressource mais surtout quel magnifique apport elle est pour la société. Aujourd'hui nous demandons haut et fort au gouvernement, avec l'appui de 95 % de nos membres, qu'il revoit le cadre financier proposé afin que toutes les ressources soient considérées comme des travailleuses et des travailleurs à part entière. C'est ce que nous ferons d'ailleurs samedi, à Québec : un grand rassemblement des ressources sur le thème Une entente collective équitable pour tous », a conclu François Vaudreuil.
* Il existe deux catégories de ressources auxquelles le droit de se regrouper pour négocier collectivement a été accordé : les familles d'accueil et les ressources intermédiaires destinées à des enfants, les résidences d'accueil et les ressources intermédiaires destinées à des adultes. Les personnes regroupées au sein de différentes associations de ressources affiliées à la CSD sont membres d'un regroupement : L'Association démocratique des ressources à l'enfance du Québec (ADREQ) CSD ou le Regroupement des ressources résidentielles adultes du Québec (RESSAQ) CSD.
Jacques Désy
Service des communications
514 231-1273
Source CSD
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