Faut-il rappeler aux chefs de partis que l'éducation ne s'arrête pas à 16 ans?
Nouvelles fournies par
Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES)06 sept, 2018, 05:00 ET
MONTRÉAL, le 6 sept. 2018 /CNW Telbec/ - Le Collectif des États généraux de l'enseignement supérieur (ÉGES) se montre surpris que les communautés collégiales et universitaires soient oubliées par les partis politiques. L'enseignement supérieur ne fait l'objet d'aucun engagement structurant dans la campagne qui a cours! Le collectif des ÉGES tient fermement à rappeler que l'éducation, ça inclut aussi nos cégeps et nos universités.
Vingt-deux organisations syndicales, professionnelles, étudiantes et communautaires unissent leurs voix pour demander que les formations politiques s'intéressent aux revendications du rapport du Collectif, issues du sérieux travail de concertation des ÉGES. La situation actuelle du réseau ne permet pas de maintenir l'accroissement du niveau de scolarité de la population québécoise et de favoriser l'accès aux formes les plus élevées du savoir à toute personne qui en a la volonté. Cela doit devenir une priorité!
FINANCEMENT
Le Collectif des ÉGES dresse parmi ses priorités un financement stable et à la hauteur des besoins de nos établissements d'enseignement supérieur. Les coupures des dernières années ont imposé une pression financière sur les services rendus à la communauté étudiante et sur les conditions des travailleuses et travailleurs du milieu. Elles ont également affecté l'accessibilité ainsi que le taux de réussite des études supérieures. Le sous-financement des cégeps et des universités et l'obligation qui leur est imposée de maintenir l'équilibre budgétaire accentuent l'affaiblissement des réseaux. De surcroît, le mode de financement, notamment la répartition et l'allocation, autant dans le réseau collégial qu'universitaire, demeure un facteur d'imprévisibilité et de disparité entre les différents établissements.
PRÉCARITÉS
Les acteurs du réseau de l'enseignement supérieur évoluent dans un contexte où différentes formes de précarité sont en croissance. L'anxiété et la détresse psychologique menant jusqu'aux idéations suicidaires auxquelles les étudiantes et les étudiants sont confrontés s'avèrent alarmantes. De telles données existent aussi pour les différents corps d'emploi en enseignement supérieur. De plus, les conditions de travail qui se sont alourdies et la précarité d'emploi grandissante des travailleuses et travailleurs soulèvent de vives inquiétudes. Ce sont les communautés collégiale et universitaire qui se retrouvent à bout de souffle; les partis doivent s'attarder à ces fléaux.
COLLÉGIALITÉ
Les groupes du Collectif s'entendent : les partis doivent promettre des mesures pour assurer une administration de nos établissements axée sur la collégialité et la transparence. L'ingérence d'organismes externes dans les processus démocratiques internes des institutions est préoccupante. Le gouvernement devrait privilégier des mesures qui favorisent une plus grande collégialité, une gestion participative au sein de tous les établissements ainsi que la représentation de tous les groupes de la communauté au sein des comités décisionnels ou consultatifs. Le Conseil des universités du Québec (CUQ) doit ainsi être constitué pour permettre une coordination du réseau universitaire axée sur une plus grande collégialité.
Enfin, le Collectif a récemment interpellé les chefs des partis politiques afin de connaitre leurs engagements en enseignement supérieur. La liste des questions qui leur a été soumise est disponible à l'adresse suivante : http://eges.quebec/campagne-electorale-2018-nos-questions-aux-candidates-et-aux-candidats/.
À PROPOS
Les membres du Collectif des États généraux de l'enseignement supérieur rassemblent près de 800 000 personnes:
Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU-FTQ), Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICEA), Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l'Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec (UÉQ).
Pour de plus amples renseignements, visitez http://eges.quebec et suivez EGES2018 sur Facebook.
SOURCE Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES)
Philippe Clément, Vice-président et attaché de presse de la FECQ, Cell. 514 554-0576, [email protected]
Partager cet article