Faute avouée est à moitié pardonnée
MONTRÉAL, le 21 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Le Conseil de presse du Québec a publié huit nouvelles décisions relativement à des plaintes qu'on lui avait soumises. Il en a rejeté cinq et en a retenu trois. Dans deux de ces décisions, le Conseil a jugé qu'une erreur avait été corrigée promptement et avec diligence, ce qui a permis au journaliste et au média d'éviter un blâme.
D2019-08-102 : François Couillard c. La Presse
Le Conseil a retenu la plainte visant l'exactitude du titre « Altercation filmée : l'homme qui s'en est pris à une femme musulmane identifié ». Compte tenu de la correction rapide du titre pour « Altercation filmée : l'homme qui s'en est pris à une femme d'origine algérienne identifié », le Conseil absout le média qui ne reçoit pas de blâme.
D2019-07-097 : Alain Bonnier c. Patrick Lagacé et La Presse
La chronique « À la défense de Dominic Champagne » comportait une information inexacte au sujet d'études scientifiques sur les changements climatiques. Toutefois, considérant la correction de l'erreur dans un délai jugé rapide, le Conseil absout les mis en cause qui ne reçoivent pas de blâme. Les griefs de rectificatif inadéquat et de refus de publier une contribution du public sont rejetés.
D2019-03-051 : Hélène Choquette c. Patrice Bergeron, La Presse canadienne et La Presse
Le Conseil a retenu la plainte visant l'article « Vitamine C : une pétition atteint 120 000 signatures » rédigé par Patrice Bergeron de La Presse canadienne et publié dans le quotidien La Presse. L'inexactitude concerne l'objectif de la pétition dont traite l'article. En écrivant que la pétition vise l'utilisation de la vitamine C pour le traitement du cancer, le journaliste laisse croire au public que les signataires réclament la vitamine C à haute dose pour traiter le cancer. Or, la pétition ne prétend pas que l'administration de vitamine C traitera le cancer, mais plutôt qu'elle atténuerait les effets secondaires de la chimiothérapie. Le Conseil blâme le journaliste et l'agence de presse pour avoir produit une dépêche comportant une inexactitude. Le quotidien qui a publié la dépêche est également blâmé puisque les médias sont responsables de ce qu'ils publient.
D2019-03-042 : Jérôme Guay c. Patrice Bergeron, La Presse canadienne et La Presse
La plainte concernant l'article « Pétition sur la vitamine C : un député caquiste prend ses distances » est rejetée. Le Conseil a déterminé que l'expression « prendre ses distances », utilisée dans le titre et dans le texte, n'est pas sensationnaliste et qu'elle est fidèle à la publication que le député a faite sur sa page Facebook et dont il est question dans l'article.
D2019-10-139 : Dominique Duchesne c. Agence France-Presse et Le Journal de Montréal
La plainte vise une photo de l'Agence France-Presse qui accompagne un article intitulé « Trudeau condamne l'incursion de la Turquie en Syrie ». L'analyse du Conseil a permis de conclure que la photo, qui montre des soldats marchant le long d'un chemin en terre sur lequel circule un véhicule blindé, illustre le sujet de l'article, soit l'incursion de la Turquie en Syrie. Le grief de photographie inadéquate est rejeté.
D2019-09-128 : Ugo Lippé c. Jeanne Corriveau et Le Devoir
L'information transmise au sujet du nombre de décès liés au vapotage aux États-Unis dans l'article « Premier cas québécois de maladie pulmonaire grave liée au vapotage » était fidèle à la réalité décrite par des experts de la santé publique. Un grief d'information incomplète est également rejeté.
D2019-08-101A : Ghislaine Gendron c. Vincent Larouche et La Presse
Le grief d'information inexacte concernant l'article « Comment "Erratic" s'y est prise pour pirater Capital One » est rejeté puisque le Conseil estime que, pour la compréhension du crime dont Paige A. Thompson est accusée, il n'était pas nécessaire de préciser que celle-ci est une femme trans, contrairement à ce qu'aurait souhaité la plaignante.
D2019-05-075 : Maxime Vinet-Béland, François Zeitouni, Maria Abdelali, Geneviève Bédard et 11 plaignants en appui c. Francis Vailles et La Presse
Le Conseil a rejeté les griefs d'information inexacte, de manque de rigueur de raisonnement, de manque de fiabilité des informations transmises par les sources, de manque d'identification des sources ainsi que de discrimination concernant la chronique « Pourquoi l'image des profs doit être laïque ».
À propos
Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, à but non lucratif, qui œuvre depuis près de 50 ans à la protection de la liberté de la presse et à la défense du droit du public à une information de qualité. Son action s'étend à tous les médias d'information distribués ou diffusés au Québec, qu'ils soient membres ou non du Conseil, qu'ils appartiennent à la presse écrite ou électronique. Le Conseil reçoit les plaintes du public et rend des décisions relativement à la déontologie journalistique. Mécanisme d'autorégulation de la presse, le Conseil ne peut être assimilé à un tribunal civil, il ne possède aucun pouvoir judiciaire, réglementaire, législatif ou coercitif; il n'impose aucune autre sanction que morale.
Le Conseil de presse remercie Cision d'avoir rendu possible l'envoi de ce communiqué.
SOURCE CONSEIL DE PRESSE DU QUEBEC
Caroline Locher, secrétaire générale, Conseil de presse du Québec, Tél. : (514) 529-2818
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