Femmes autochtones - Le premier ministre doit confier l'enquête à un comité indépendant
QUÉBEC, le 27 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Afin de regagner la confiance du public, lorsqu'il est question de justice et d'apparence de justice, le député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, a demandé au premier ministre libéral Philippe Couillard de confier l'enquête sur les allégations de sévices causés à des femmes autochtones et visant huit policiers de Val-d'Or à un comité indépendant. La directrice du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), qui est déjà nommée, pourrait en effet créer un comité ad hoc formé de personnes indépendantes, pour mener l'enquête en attendant que le BEI soit fonctionnel.
« Jeudi dernier, je faisais déjà cette demande au premier ministre. Il s'est levé et nous a répondu qu'il était à l'aise avec une enquête de la police sur la police. Visiblement, le premier ministre considère que des corps de police peuvent mener une enquête indépendante sur d'autres policiers. Or, notre devoir, comme parlementaires, est autant d'assurer les victimes qu'une justice pleine et entière sera rendue que de préserver la confiance du public envers les forces de l'ordre. L'enquête déclenchée par le gouvernement ne permet pas de remplir cette seconde obligation », a déclaré Pierre Karl Péladeau.
« L'enquête sur les allégations est une chose. Il est toutefois important de se pencher aussi sur les conditions de vie des Autochtones. C'est d'ailleurs pour cela que ma collègue Carole Poirier a obtenu un mandat d'initiative sur les conditions de vie des femmes autochtones en lien avec les agressions sexuelles et la violence conjugale », a-t-il ajouté.
Le chef de l'opposition officielle a d'ailleurs rappelé que la protectrice du citoyen a dit hier, en entrevue, que l'enquête devrait être confiée au BEI. « Qu'est-ce qui empêcherait la directrice de ce bureau de créer une équipe d'enquête ad hoc? Ça permettrait de donner plus de crédibilité à l'enquête en cours », a-t-elle affirmé.
« À la lumière des propos de la protectrice, le premier ministre devrait se rendre compte que confier l'enquête à un comité indépendant, c'est la seule chose à faire. Pourtant, aujourd'hui, le gouvernement a rejeté notre motion qui allait en ce sens. De plus, le premier ministre dit avoir toujours confiance en sa ministre de la Sécurité publique, malgré son aveu selon lequel elle était au courant des allégations depuis plusieurs mois déjà. Bref, depuis le début, ce dossier est géré d'une façon erratique, résultat, d'abord, d'un manque de jugement de la part de la ministre Thériault », a conclu Pierre Karl Péladeau.
SOURCE Cabinet du chef de l'opposition officielle
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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