Femmes autochtones abusées - La ministre Thériault n'a rien fait pendant cinq mois
QUÉBEC, le 23 oct. 2015 /CNW Telbec/ - « Comment la ministre de la Sécurité publique a-t-elle réagi lorsqu'elle a été mise au courant, il y a quelques mois, que huit policiers de la Sûreté du Québec auraient agressé à répétition des femmes autochtones de Val-d'Or? Elle a décidé que ce serait la Sûreté du Québec qui enquêterait sur les policiers de la Sûreté du Québec. Comme si cette affaire était banale, comme si c'était business as usual. Or, maintenant que Radio‑Canada a révélé l'histoire au grand jour, elle verse des larmes devant les caméras. Ces larmes, la ministre aurait dû les verser au printemps, et faire quelque chose à ce moment‑là! », sont d'avis Pascal Bérubé, Carole Poirier et Guy Leclair, députés du Parti Québécois respectivement porte-parole en matière de sécurité publique, de condition féminine et d'affaires autochtones.
« Hier, lorsque Pierre Karl Péladeau a interrogé le premier ministre pour lui demander une vraie enquête, au-dessus de tout soupçon, Philippe Couillard a répondu que les enquêtes actuelles étaient bien suffisantes, qu'il n'y avait aucun problème. Pour lui, la Sûreté du Québec qui enquête sur huit policiers de la Sûreté du Québec, c'est une enquête indépendante! Puis, soudainement, à la suite de la diffusion d'un reportage, le gouvernement change son fusil d'épaule et confie l'enquête au SPVM. C'est une véritable farce. On fait face à un gouvernement qui veut davantage préserver son image que venir en aide aux femmes autochtones », a poursuivi Pascal Bérubé.
« Ça suffit! Comme société, il va falloir cesser de se fermer les yeux devant la violence physique, psychologique et sexuelle exercée contre les femmes. Cette violence est bien réelle, touche davantage les femmes autochtones, et elle se poursuit impunément en situation d'abus de pouvoir. Les femmes autochtones méritent mieux, et nous n'avons plus le droit de garder le silence », a pour sa part insisté Carole Poirier.
« Le laxisme du gouvernement dans le dossier est inacceptable. Où est le ministre responsable des Affaires autochtones? Depuis les cinq derniers mois, a-t-il fait pression sur sa collègue à la Sécurité publique pour qu'elle déclenche une enquête publique et qu'elle suspende les policiers en cause? Geoffrey Kelley est supposé être le premier défenseur des Autochtones au gouvernement. Était-il seulement au courant de la situation? Son silence dans le dossier est troublant », a conclu, de son côté, Guy Leclair, qui a par ailleurs tenu à remercier les journalistes ayant permis de mettre au jour cette situation inacceptable.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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