Fermer la porte au gaz de schiste : une décision prématurée, selon la FCCQ
MONTRÉAL, le 16 déc. 2014 /CNW Telbec/ - « Dire non à l'exploration et à l'exploitation du gaz de schiste au Québec, sans connaître les véritables impacts économiques que ce développement pourrait engendrer, est une décision prématurée qui ferme la porte à une opportunité de développement importante, à l'heure où nous avons besoin de toutes les initiatives pour soutenir notre économie », déclare Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). « Il y a un fossé entre la prise de connaissance du rapport du BAPE et les conclusions tirées par le gouvernement. »
La FCCQ est déçue de l'annonce du Premier ministre Philippe Couillard, qui a déclaré aujourd'hui sur les ondes de Radio-Canada que le gouvernement n'allait pas développer une filière québécoise du gaz de schiste à la lumière des constats du rapport du BAPE dévoilé hier, car, selon l'organisme, les conclusions du BAPE en matière de retombées économiques des projets sont incomplètes et insuffisantes. En fait, pour la FCCQ, le BAPE n'a pas l'expertise requise pour faire une évaluation économique approfondie et fiable qui puisse éclairer les décisions gouvernementales.
La FCCQ comprend qu'il existe une blessure sociale auprès de la population en rapport à ce dossier, qui a connu un mauvais départ. C'est pourquoi elle a invité le gouvernement à mettre en place un cadre législatif et réglementaire clair, stable et prévisible et à redéfinir son mode d'accompagnement des promoteurs des grands projets de développement. « Seulement un processus ordonné qui encadre les entreprises de façon structurée et stricte peut permettre d'atteindre l'acceptabilité sociale nécessaire à ces projets de développement. La population devrait détenir un portrait de la situation plus complet, qui inclut également les retombées économiques des projets, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », rappelle Mme Bertrand.
Lors de son passage devant le BAPE au mois de mai dernier, la FCCQ a émis différentes recommandations, dont notamment les suivantes:
- Afin de contrer l'absence d'analyses coûts-avantages dans les analyses du BAPE et de s'outiller davantage contre d'éventuels risques environnementaux, la FCCQ a proposé la réalisation de quelques projets pilotes au Québec qui permettraient de déterminer le potentiel réel de développement de cette ressource et d'obtenir des données scientifiques pour valider ou invalider tous les calculs et les conclusions des études théoriques actuelles.
- La FCCQ a suggéré aussi un examen en profondeur des redevances, de la création d'emplois et des retombées économiques générées dans d'autres provinces et d'autres pays, afin que le gouvernement puisse estimer la création de richesse dont il se prive en retardant l'examen complet de cette industrie.
La FCCQ continuera de faire pression afin que le gouvernement considère les véritables impacts économiques du développement de cette industrie qui a déjà fait ses preuves ailleurs, pour qu'il ne prive pas le Québec de projets structurants responsables qui pourraient contribuer à la prospérité des générations futures.
Pour consulter le mémoire de la FCCQ, veuillez cliquer ici.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de plus de 140 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE : Fédération des chambres de commerce du Québec
Camilla Sironi, Conseillère aux communications, Fédération des chambres de commerce du Québec, Tél. : 514 844-9571 p. 3227, Cell : 514 647-4745, [email protected]
Partager cet article