Fermeture de centres pour toxicomanes - Le gouvernement libéral savait que ses coupes à l'aide sociale mettaient leur survie en péril
QUÉBEC, le 15 janv. 2016 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean-François Lisée, dénonce l'inaction du gouvernement libéral dans le dossier des ressources en toxicomanie.
« Alors que les ministres Hamad et Charlebois savaient depuis près de trois mois que leurs coupes draconiennes à l'aide sociale plaçaient les centres de réadaptation en toxicomanie dans une situation intenable, ils ont fait le choix de ne pas leur venir en aide et de les laisser fermer, abandonnant du même coup les personnes qui y suivaient une thérapie », a déploré le député.
« Dans trois rapports distincts sur la situation financière et la gestion des centres, commandés par le MTESS et dont nous avons obtenu copie, il est indiqué que la mauvaise gestion n'est pas la cause de leurs problèmes financiers, mais que ce sont bel et bien les coupes à l'aide sociale qui les ont placés dans une situation de grande précarité. Les différents rapports recommandent au gouvernement de rehausser le soutien financier qu'il octroie à ces centres et le préviennent qu'ils sont à risque de fermeture. Malgré cela, depuis près de trois mois, le gouvernement libéral ferme les yeux », a ajouté Jean-François Lisée.
« J'ai interpellé le gouvernement à cinq reprises au cours de la dernière année et, pourtant, ce dernier a toujours nié le problème. Encore aujourd'hui, il continue de faire preuve d'un manque criant d'empathie envers les personnes qui subissent les conséquences de ses compressions. Il est temps que le ministre Hamad sorte de ses vacances et qu'il explique aux Québécois pour quelles raisons son gouvernement n'a pas pris en compte l'information que lui ont fourni les experts qu'il a lui-même mandatés pour analyser les finances et la gestion des centres et, surtout, qu'il stoppe l'hémorragie afin d'empêcher d'autres fermetures », a conclu le député de Rosemont.
Voici quelques extraits des rapports en question :
« Lors de la mise en application de la nouvelle réglementation, la clientèle prestataire de l'AFDQ a quitté massivement les centres, soit pour avoir accès à leur pleine prestation ou par manque de revenus pour défrayer les frais de thérapie. (...) Cette situation pourrait contraindre plusieurs centres de revoir leur offre dans l'option de cesser d'offrir leur service en toxicomanie avec hébergement. » Rapport du Centre Caroline Roy (Gestion-Conseil Optim'Hum), page 5.
« Les impacts des récentes mesures implantées en mai 2015 sont : fuite de clientèle volontaire, (...) du personnel à bout de souffle et inquiet, (...) des opérations devenues déficitaires. » Rapport de Toxi‑co‑Gîtes (Gestion-Conseil Optim'Hum), page 40.
« Les réductions de revenus (...) découlant des décisions gouvernementales du 1er mai 2015 hypothèquent grandement la situation financière de Mélaric. » Rapport de Mélaric (Évolia Stratégies), page 5.
« Nous recommandons au gouvernement de venir en aide à Mélaric d'une ou des façons suivantes : (…) Augmenter le remboursement des frais d'hébergement d'environ 10 $ par jour par résident. » Rapport de Mélaric (Évolia Stratégies), page 44.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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