Fermeture de l'usine Les Crustacés de Gaspé - Le syndicat Unifor demande une révision du cadre réglementaire dans le secteur des pêches au Québec
GRANDE-RIVIÈRE, QC, le 30 mai 2019 /CNW Telbec/ - En visite dans la région pour la journée, le directeur québécois du syndicat Unifor, Renaud Gagné, a demandé, ce matin, à ce que le gouvernement procède à une révision du cadre réglementaire dans le secteur des pêches au Québec.
« Le cas de la fermeture injustifiable de l'usine Crustacés de Gaspé alors que la saison de pêche bat son plein fait la démonstration que les règles actuelles ne fonctionnent pas. On sort le crabe ici à quelques pieds de l'usine pour le transporter ailleurs, parfois même en dehors de la Gaspésie. Ça n'a pas de sens. Des conditions plus musclées doivent accompagner l'octroi et le maintien des permis de transformation notamment en termes de protection des emplois de la région », a demandé M. Gagné.
Depuis les dernières semaines, un piquet de grève a été établi à l'usine Les Crustacés de Gaspé, car pour le syndicat, la vraie raison de cette fermeture est la volonté de l'employeur de casser le syndicat en mettant les gens à la rue. « Pour nous, cette fermeture a tous les aspects d'un lock-out déguisé qui ne vise qu'à effrayer les travailleuses et les travailleurs. Nous sommes déterminés à protéger nos membres et leur droit fondamental à la syndicalisation. D'ailleurs, nous avons obtenu l'arbitrage de la première convention collective, ce qui assure notre présence à moyen terme », a expliqué le dirigeant syndical.
Depuis le début de la semaine, une vingtaine de membres de sections locales d'autres régions se sont joints aux piqueteurs afin de les soutenir. Ils ont manifesté un peu partout allant jusqu'à une autre usine de Gestion Unipêche MDM à Paspébiac. « Les gens viennent pour des périodes de sept jours, nous avons déjà une nouvelle équipe qui prendra le relais la semaine prochaine », a expliqué M. Gagné.
Pour le syndicat Unifor qui est en processus de mise en place d'une association des aides-pêcheurs sous la forme d'une section communautaire, la reconnaissance du métier d'aide-pêcheur est aussi un enjeu important dont il faudra tenir compte dans la révision de la réglementation du secteur des pêches.
« Actuellement, les règles ne permettent pas à l'ensemble de la population de bénéficier des retombées économiques de la pêche, cela profite à un petit groupe de gens. Nous croyons que la population de la Gaspésie a le droit de profiter de cette ressource naturelle. Ça doit profiter à toutes et à tous », a conclu M. Gagné.
Plusieurs actions sont en cours dans le dossier dont notamment la préparation d'un recours contre Unipêche MDM qui doit être entendu en septembre, l'arbitrage de première convention collective, des représentations auprès des instances politiques en continu, la campagne de pression actuelle, etc.
À propos d'Unifor
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada représentant plus de 315 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Unifor milite pour toutes les travailleuses et travailleurs et leurs droits. Il lutte aussi pour l'égalité et la justice sociale au pays et à l'étranger et aspire à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente plus de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat Unifor Québec
Marie-Andrée L'Heureux, responsable des communications, Unifor-Québec, (514) 916-7373 [email protected]
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